Pour Franck et Nadia, l'hôtel Plaisance remplissait tous les critères qu'ils s'étaient fixés : une implantation sur une zone commerciale au sud de Narbonne (Aude), avec axe routier et parking et un logement de fonction sur place. Problème, le prix de cession dépassait leur budget. Autre bémol, la restauration était limitée aux seuls petits déjeuners. Réticents à le visiter pour ces raisons, ils finissent par y passer une nuit sur les conseils de leur intermédiaire en transaction. Un test qui les amènera à changer d'avis et à se porter acquéreurs. "On avait pris quelques jours de vacances pour visiter des affaires. On en a trouvé une en moins d'une semaine grâce à notre agent qui avait parfaitement identifié nos souhaits", se souvient le nouveau propriétaire.
"Développer l'offre de restauration existante, comme je l'avais déjà fait par le passé pour redresser des affaires, nous a séduit. Je savais que j'étais capable de développer le chiffre d'affaires de ce côté-là. De plus, comme les horaires de travail pratiqués par les précédents propriétaires étaient contenus dans une plage limitée en raison de leurs priorités familiales, j'ai tout de suite vu qu'en travaillant 7 jours sur 7, de 6 h à minuit, nous pourrions rentabiliser l'affaire très rapidement", explique Franck Guizelin.
Situé à moins de 3 km des autoroutes A9 et A61, en périphérie de Narbonne, dans une zone commerciale mixant loisirs, enseignes de restauration et d'hôtels, cet hôtel 2* de 41 chambres est doté d'un parking d'une cinquantaine de places. Le fait que l'établissement soit sous l'enseigne du réseau Brit Hotel et bénéficie d'un logement de fonction étaient des plus appréciables.
Acheter le fonds sans les murs
Pour le dossier de financement, le couple délègue à Philippe Monteil le soin de le monter et de le présenter aux banques. Avec un apport de 150 000 €, les repreneurs ont pu emprunter 430 000 € sur 7 ans au taux de 1,15 % assurance comprise pour l'acquisition du fonds de commerce. "Au départ, je voulais vendre murs et fonds ensemble, mais après avoir fait le bilan, j'ai estimé que vendre le fonds seul en recevant un loyer grâce à la location des murs n'était pas une mauvaise idée. Je l'ai donc vendu en conservant ma SARL. Au plan comptable, la cession a été enregistrée en tant que 'produit exceptionnel", détaille Pascal Delobbe, l'ex-propriétaire de l'hôtel, qui s'est montré également très satisfait de l'accompagnement de Philippe Monteil et des délais nécessaires à la réalisation de la transaction.
Publié par Tiphaine BEAUSSERON