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Restauration
Initié à Paris
Les premiers clients ont été livrés le 6 février dans le VIII
e
arrondissement.
Commande obligatoire sur le site internet
Marc Veyrat et MRS lancent
un food truck de
plats chauds en bocaux
“
L
a cuisine française reprend ses
droits dans la rue en France,
lance
Marc Veyrat
.
Depuis
des années, la cuisine étrangère a
monopolisé le quotidien. Je n’ai rien
contre, mais il est temps que la cuisine
française démontre que l’on peut faire
bon, sain et pas cher en défendant notre
patrimoine.”
Le chef au chapeau noir
s’est allié à
Gilles Terzakou
,
président
de MRS (Multi Restauration Services)
pour relever le défi. Deux ans de travail,
la création de la société Mes Bocaux
dont ils détiennent chacun 50 % des
parts, et l’affaire est lancée. Marc Veyrat
est parti de son concept Cozna Vera,
fast-food bio ouvert à Annecy (74) en
2008,
dans lequel les plats étaient servis
en bocaux.
“
J’ai été le premier à utiliser le
concept des bocaux. J’ai été imité, copié”,
tient à préciser le chef. Ce dernier met au
point ses recettes avec des produits frais,
bio ou issus de l’agriculture raisonnée
de proximité, puis MRS confectionne
les bocaux dans son laboratoire en
région parisienne. Les deux associés ont
positionné leur offre sur l’association
alimentation-santé. Car leur cible,
c’est la clientèle des bureaux, qui veut
allier plaisir et équilibre alimentaire au
déjeuner, au moins dans le discours.
Au menu, Blanquette de veau, Cabillaud
syrah oignons confits, poireaux,
Tartiflette, Bœuf braisé aux carottes,
Poulet au curcuma au chou vert, Saumon
épinards orangés, Parmentier de joue
de porc mi-confite aux graines de lin…
“
DES BOCAUX CHAUDS
AU PIED DU BUREAU”
Il n’y a pas vente au camion. Les
commandes doivent être passées
et réglées par carte bleue (ou titre-
restaurant) sur le site internet www.
mesbocaux.fr la veille et jusqu’à midi le
jour même. Les clients sont livrés dans
un rayonmaximum de 500mètres
de l’endroit où ils se trouvent,
conformément au slogan :
“
des bocaux
chauds au pied du bureau”.
Les food
trucks déterminent leur parcours en
fonction des points de livraison des
commandes (entre sept et onze arrêts
en deux heures). Les clients sont
prévenus par SMS ou application
smartphone de l’heure exacte de l’arrivée
du camion. La remise à température
n’est pas nécessaire car les bocaux sont
maintenus à 68 °C depuis leur sortie
du laboratoire dans le food truck. Ils
arrivent chauds et doivent être dégustés
dans les deux heures.
“
Nous commençons avec trois camions
dans le VIII
e
arrondissement près des
Champs-Elysées, mais aussi dans
les quartiers de Tolbiac et Neuilly-La
Défense. La clientèle de bureaux y est
nombreuse mais l’offre rare ou à un
prix élevé”
,
explique Gilles Terzakou
qui précise :
“
Je table sur dix camions
à partir de septembre. Nous devrions
couvrir tous les arrondissements d’ici
la fin de l’année.”
Les grandes villes
françaises devraient voir débarquer les
food trucks Mes Bocaux en 2015. Les
camions ont demandé un très gros travail
de mise au point de façon à contenir
368
bocaux maintenus au chaud, les
entrées, les desserts, les boissons…
Ils nécessitent un investissement
conséquent de 100 000 € pour être
opérationnels.
NADINE LEMOINE
Marc
Veyrat
et
Gilles
Terzakou
,
président
de MRS,
devant le
camion Mes
Bocaux.
De gauche à
droite :
Yannick
Alléno
avec les
lauréats,
Pascal
Common
,
Catherine Bosc-
Bierne
,
Olivier
Gremillet
et
Philippe
Quintin
,
rédacteur en
chef du
Bottin
Gourmand
.
Valoriser la diversité des producteurs
Paris
Neuf professionnels participaient à la finale qui se déroulait au Terroir parisien, le restaurant de Yannick Alleno.
Olivier Grémillet remporte le concours Talents gourmands
Crédit agricole d’Île-de-France
C
hacun leur tour, les neuf finalistes
(
trois agriculteurs, trois artisans
des métiers de bouche et trois
restaurateurs) du concours Talents
gourmands Crédit agricole d’Île-de-
France sont passés chacun leur tour
devant un jury présidé par
Yannick
Alléno
.
Ils ont défendu leur travail
avec passion et ont su faire passer toute
leur implication dans la défense du
patrimoine culinaire de leur région.
“
Je
vous dis bravo parce qu’il fallait avoir
le courage de venir se confronter les uns
aux autres dans cette compétition
,
lance
Yannick Alléno, qui accueillait la finale
dans son restaurant Terroir parisien,
à Paris (V
e
).
Les Talents gourmands,
c’est une bonne initiative parce que
nous avons tous besoin de nous fédérer,
artisans, producteurs et cuisiniers,
afin de valoriser et soutenir la diversité
des productions”.
Dans la catégorie
restaurateurs, le lauréat est
Olivier
Gremillet
,
L’Esturgeon, à Poissy (78).
Maître cuisinier de France, membre
de l’Académie culinaire française et
des Toques françaises, le chef a repris
l’Esturgeon avec son épouse en 1999. Il y
développe une cuisine gastronomique à
partir de produits locaux. Ses spécialités :
foie gras de canard en gelée de framboise,
mille-feuilles figues et abricots et crêpes
au Noyau de Poissy.
Pascal Common
,
la ferme de Moigny, à Moigny-sur-
École (91), est arrivé premier dans la
catégorie agriculteurs. La boutique de
sa ferme propose des produits laitiers,
des pommes de terre, de l’huile de colza,
de l’orge, du blé et des betteraves. Les
clients peuvent ainsi assister à la traite
des vaches. Enfin,
Catherine Bosc-
Bierne
(
L’Herbier de Milly, à Milly-la-
Forêt, 91) remporte la victoire dans la
catégorie artisans des métiers de bouche.
Passionnée par les plantes, Catherine
Bosc-Bierne applique un savoir-faire
familial ancien à des cultures et des
produits transformés artisanalement,
comme les confitures et la liqueur.
Les trois lauréats remportent 5 000 €
offerts par le Crédit agricole, ainsi que
d’autres dotations, dont une publication
dans
Le Bottin Gourmand 2015
et
dans le magazine
Régal
.
Le 24 février
prochain, les lauréats de toutes les
régions se retrouveront pour une grande
célébration nationale qui se tiendra au
Salon international de l’agriculture.
Les prix
11
€ de commande minimum, ce qui
correspond aux formules : entrée + plat
ou plat + dessert.
Le menu complet
(
entrée, plat et dessert) est à 13,50 €.
Le bocal seul est vendu à 8 €.
