L'Hôtellerie Restauration No 3453

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Le Château de Bagnols, la nouvelle référence des Clés du luxe
œ Avec l’inauguration de son 232 e établissement à Chevilly-Larue, le 30e en Île-de-France, la chaîne poursuit son développement.
Hôtellerie
œ La société de gestion créée en 2014 par Jean-Claude Lavorel, a investi 3 M€ pour rénover l’établissement qui sera l’un de ses fers
de lance.
Occupant une bâtisse du XIIIe siècle,
le Château de Bagnols (Rhône)
vient de rouvrir après 3 M€ de tra-
vaux et un classement 5 étoiles. Parmi les
transformations majeures réalisées par
le propriétaire, Jean-Claude Lavorel,
l’installation d’une verrière imaginée par
l’architecte Albert Constantin. En recou-
vrant entièrement la cour intérieure du
château, celle-ci modifie sensiblement les
circulations pour en faire un lieu de vie.
“C’est un confort supplémentaire pour les
clients qui n’ont plus à traverser une cour à
l’air libre pour se rendre dans l’autre partie
du bâtiment”, explique l’architecte.
Six nouvelles chambres ont été créées à l’in-
térieur de l’ancien cuvage, l’immense salle
où les vignerons faisaient le vin et qui abrite
également le nouveau spa et les cabines de
massage.
“Ce fut un réel challenge d’installer ces
nouveaux équipements sans toucher aux
volumes”, explique l’architecte. En jouant
sur l’utilisation de matériaux naturels et le
respect des volumes, l’architecte a su garder
l’authenticité du lieu : “Finalement, c’est la
pièce du bâtiment la plus prisée des tou-
ristes”, ajoute-t-il.
Un nouvel acteur dans l’hôtellerie
de luxe
Avec la réouverture du château, les Clés
du luxe s’affirment aujourd’hui comme
un acteur référent de l’hôtellerie de luxe
avec trois établissements. Outre Bagnols,
le réseau est composé du Hilton de Lyon
- acquis en juillet 2014, passé sous enseigne
Marriott et qui sera exploité en franchise
après une rénovation de 10 M€ - et des
Suites de la Potinière, 15 suites de luxe à
Courchevel 1850. Emmanuel Comble,
directeur général du pôle hôtelier ne cache
pas les ambitions du propriétaire : “Nous
développer, mais uniquement dans la caté-
gorie 4 et 5 étoiles, sur des établissements
de 50 à 150 chambres, et sur des marchés
à fort potentiel. Bien sûr, nous regardons la
région Paca mais aussi Paris ou des villes
comme Biarritz, qui représentent pour
nous des marchés en devenir.” Toutefois,
l’objectif prioritaire est d’abord de conso-
lider la structure administrative du groupe
en renforçant les équipes, et de revoir le site
internet du Château de Bagnols.
CATHERINE AVIGNON
Château de Bagnols
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e La bâtisse du XIIIe siècle a été totalement rénovée.
L’une des six nouvelles chambres du château de Bagnols.
B&B Hôtels consolide son réseau
“Le concept ‘écono-chic’, lancé il y a
vingt-cinq ans, n’a pas pris une
ride”, a déclaré Georges Sam-
peur, président de B&B Hôtels, lors de
l’inauguration du 232e hôtel de la chaîne
à Chevilly-Larue (Val-de-Marne). “Il sym-
bolise un produit simple, bien identifié,
avec des valeurs sûres : une excellente lite-
rie, une belle chambre, une salle de bains
confortable et désormais le wifi haut débit
gratuit et illimité dans tous les hôtels.”
Lancée en 1990, la chaîne poursuit son
développement au rythme de dix à quinze
ouvertures par an en France. Elle s’est
également développée hors de l’Hexa-
gone, avec 74 hôtels en Allemagne, 21 en
Italie, des marchés émergents en Pologne,
République tchèque et en Espagne. B&B
Hôtels s’est également implanté sur le
marché brésilien. “Nous y avons installé
une filiale dirigée par Olivier Coustet”,
déclare Georges Sampeur. Quatre hôtels
(de 180 à 300 chambres) sont program-
més.
Une capacité d’adaptation
Se partageant entre gestion en direct ou en
différé - avecdes gérantsmandataires -, tout
en s’ouvrant sur la franchise, B&B Hôtels
affiche depuis dix ans une croissance à deux
chiffres. “Cette année, nous avons réalisé un
chiffred’affairesde320M€et enregistréune
croissance de 12%”, note Georges Sampeur.
“Même si on est plutôt aux alentours de
8 à 9 % pour les hôtels français”, précise
Pascale Roque, directrice générale. Quant
à la fréquentation, le taux d’occupation est
de l’ordre de 80 % en France.
Si le succès est bien présent, c’est aussi
parce que B&B sait adapter son concept.
“Nous sommes sensibles au développe-
ment des nouveaux modes de consomma-
tion basés sur le partage, ce que l’on ap-
pelle disruption, déclare Pascale Roque.
Nous avons modifié nos espaces généraux
pour les rendre plus accueillants et sur-
tout multifonctions. Notre premier hôtel
pilote avec ce type d’aménagement ouvri-
ra en juillet, porte d’Italie à Paris” , ajoute
la directrice générale. Dans le même
temps, B&B Hôtels souhaite concurren-
cer Airbnb en créant une offre spéciale
famille. “Il faut valoriser notre sens de
l’accueil, qui est notre vraie valeur ajou-
tée vis-à-vis de ces modes d’hébergements
émergents, poursuit Pascale Roque. Au
vieil adage qualité-prix, nous ajoutons
toujours le mot ‘équipe’. Plus de 98 % de
nos réservations se font en direct. Un tiers
de nos réservations directes se font sur le
site internet , 10 % par
la centrale de réservations, et le reste pro-
vient des appels directs vers les hôtels.” Si
le groupe est assez peu concerné par les
problèmes liés aux agences en ligne, il ne
se désintéresse pas du sujet. “Nous allons
entrer en négociation avec les OTA, mais
en les utilisant comme partenaires, pour
élargir notre lisibilité sur les marchés
étrangers” , conclut Pascale Roque. C. A.
Le B&B Hôtel de Chevilly-Larue, ouvert en janvier
dernier.
Georges Sampeur, président de B&B Hôtels, et
Pascale Roque, directrice générale de l’enseigne.
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