L'Hôtellerie Restauration No 3699

L’ACTUALITÉ/ #coronavirus 4 L’Hôtellerie Restauration N° 3699 - 19 mars 2020 #coronavirus Suivez en temps réel l’actualité liée à l’épidémie de coronavirus sur : https://www.lhotellerie-restauration.fr/hashtag/Coronavirus La profession prend la mesure de l’urgence sanitaire Q Didier Chenet (GNI) : “Il est urgent de constituer un fonds national de solidarité” “Je vous exhorte à respecter les directives du Gouvernement. Je demande aux respon- sables de bars, de discothèques et de res- taurants de fermer leurs établissements si cela n’est pas encore fait, et de limiter leur activité à la seule vente à emporter et à la livraison. Je demande aux hôteliers de respecter et de faire respecter scrupuleusement les consignes sanitaires et les instructions qui leur sont données. Nous vivons des jours dramatiques et il est de la responsabilité de tous de contribuer à contenir la maladie et à sauver nos conci- toyens. Nous devons être exemplaires. Si nous reconnaissons que des mesures d’urgence ont d’ores et déjà été prises notamment en accordant à nos entreprises des délais pour le paiement de leurs charges sociales et fiscales ou en facilitant le recours au chômage partiel, ces mesures sont insuffi- santes.(…) Après la chute dramatique de l’activité de nos entreprises, leur fermeture désormais, la mort de nos établissements ne saurait être la suite de ce terrible drame, entraînant nos salariés et nos travail- leurs non salariés dans une situation désespérée. Il est urgent de constituer un Fonds national de solidarité, que j’appelle de mes vœux depuis le début de cette crise. Il ne faut plus perdre de temps pour combattre la maladie et sauver nos conci- toyens, nos collaborateurs, nos chefs d’entreprise et l’économie française tout entière. Seul ce fonds permettra aux entreprises de s’acquitter de leurs charges et de les indemniser à la hauteur de leurs pertes. Seul ce fonds permettra de sauver nos entreprises, nos emplois, tous nos emplois.” Q Umih : “Nous sommes dans une situation dramatiquement historique” “La décision du Premier ministre de fermer tous les établisse- ments de restauration (…) est proportionnelle à la crise sanitaire à endiguer et la santé des Français est une priorité absolue. Nos établissements sont des lieux de vie et de rencontres, nous, profes- sionnels citoyens responsables, appliquerons les directives gouver- nementales et les consignes sanitaires. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation dramatiquement historique pour notre secteur, ce qui nécessite un soutien de grande ampleur pour l’ensemble de nos entreprises. Nous saluons les mesures déjà mises en place comme les reports ou les exoné- rations de charges fiscales et sociales, l’activité partielle simplifiée ou le fonds de solidarité envers les entreprises. Nous insisterons [auprès du Gouvernement] sur l’urgence des mesures exceptionnelles à prendre pour sauver le maximum d’en- treprises et l’emploi des salariés. Précisons que l’activité hôtelière ne rentre pas dans le champ de cette restriction (…) L’accueil à la réception des hôtels sera traité comme, par exemple, un bureau de vote, en suivant les mêmes règles et mesures sanitaires. Nous sommes solidairement engagés pour traverser cette crise en soutenant tous les chefs d’entreprise et leurs salariés.” Par communiqué, le GNI et l’Umih ont chacun réagi à l’annonce de la fermeture des restaurants et débits de boissons. Les hôtels pourront être réquisitionnés Le 16mars, lors d’une allocution télévisée, le président de la République a présenté de nouvelles mesures pour réduire au strict minimum tous les contacts et déplacements. Un dispositif de confinement a été mis en place sur l’ensemble du territoire à compter du 17 mars, et pour quinze jours minimum. Lors de cette allocution, Emmanuel Macron a indiqué que les taxis et les hôtels pourraient être réquisitionnés pour le personnel soignant. “L’État paiera”, a-t-il précisé. À l’heure où nous imprimons, les modalités de mise en œuvre de cette annonce n’avaient pas encore été précisées. Stupeur dans les stations de ski L’annonce du Gouvernement imposant la fermeture immédiate de toutes les stations françaises a pris les hôteliers et restaurateurs par surprise, au beau milieu de la saison. Comment gérer les touristes arrivés la veille, devant repartir le lendemain ? “Il faut les servir en room service, leur indiquer comment rendre des équipements loués dans des magasins fermés, et surtout organiser leur retour. Nous avons beaucoup d’étrangers dans la station, il faut les aider pour essayer de leur laisser une bonne image de leur séjour.” Même sentiment à l’Alpaga, à Megève (Haute-Savoie) : “La direction du groupe a demandé au personnel de quitter l’hôtel, après nettoyage, le plus tôt possible. La saison se termine plus tôt pour nous, nous avions beaucoup d’annulations, mais là, le coup d’arrêt est brutal”, confie le chef Antony Bisquerra . “ L’accueil dans tous les CFA et organismes de formation suspendus Le ministère du Travail Dans la continuité des fermetures d’établissements scolaires, tous les CFA et les organismes de formation ont suspendu l’accueil en formation, et ce, jusqu’à nouvel ordre. Ce principe s’applique à l’ensemble des personnes en formation quel que soit leur statut. Toutefois, les organismes de formation et les CFA sont invités à poursuivre l’activité à travers des modalités de formation à distance. Pour les CFA, les règles suivantes s’appliquent : • le ‘coût contrat’ est maintenu et sera payé par les Opco. Les CFA ne pourront donc pas avoir accès à l’activité partielle, sauf décision de fermeture par la préfecture , • les jeunes en formation devront rejoindre leur entreprise si celle- ci est ouverte. Si celle-ci est en activité partielle (tous les cafés et les restaurants sont d’ores et déjà éligibles à l’activité partielle), ils en bénéficieront au même titre que les salariés : leur rémunération sera maintenue. Les salariés en contrat de professionnalisation bénéficieront des mêmes mesures, y compris sur la modalité de financement et de prise en charge par les Opco. Les organismes de formation ne pourront donc pas avoir accès à l’activité partielle au titre de cette activité de formation en alternance. Pour les organismes de formation, le principe est de privilégier le maintien de l’activité lorsque les formations peuvent se poursuivre par un enseignement à distance et donc le maintien du financement de la prestation par leur financeur. • Les règles de contrôle de service fait évoluent pour permettre l’organisation de la formation à distance avec des modes de preuve facilitées et allégées ; les preuves pourront être apportées par tout moyen. • En cas de besoin, les décalages éventuels des sessions seront rendus possibles. • En cas d’impossibilité de maintenir temporairement l’activité, les règles d’activité partielle s’appliquent aux salariés du centre ou de l’organisme de formation concerné • Dans tous les cas, les bénéficiaires demandeurs d’emploi en cours de formation voient leur rémunération de stagiaire de la formation professionnelle garantie pendant la période de suspension, jusqu’à la fin de la formation. © SAVOIE MONTBLANCTOURISME CHABANCE © GETTYIMAGES

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