L'Hôtellerie Restauration No 3699

“S ur les six premières semaines de l’année 2020, la croissance des réservations directes de Logis Hôtels était de + 37 % et celles des OTA de + 11 %. Au cours des deux dernières semaines, nous avons constaté un arrêt brutal des réservations, tant à l’hôtel qu’au restaurant. La semaine dernière [cette interview a été réalisée avant l’annonce par le Premier ministre de la fermeture des bars et restaurants et de l’intervention du pré- sident de la République renforçant le confi- nement, NDLR], nos réservations directes sont passées dans le rouge à - 6 % et celle des OTA, plus exposées à la clientèle inter- nationale, plongent à - 9 %” , se désole Karim Soleilhavoup , directeur général du groupe Logis Hôtels-Citotel. “En 2018, les hôteliers et restaurateurs indépendants ont traversé une longue période de contraction de leur activité liée au blocage des routes par les gilets jaunes. En pleine période creuse, de nom- breux chefs d’entreprise ont dû solliciter des facilités de trésorerie. En 2019, alors Coronavirus : l’activité de l’hôtellerie indépendante chute brutalement 0,150 € TTC / MN 0 825 08 11 08 Karim Soleilhavoup , directeur général de Logis Hôtels. HÔTELLERIE/ #coronavirus #coronavirus Suivez en temps réel l’actualité liée à l’épidémie de coronavirus sur : https://www.lhotellerie-restauration.fr/hashtag/Coronavirus En moins de quinze jours, Logis Hôtels, le leader de l’hôtellerie-restauration indépendante en Europe, qui représente 16 % de l’hôtellerie française, a vu sa croissance passer de + 37 % à - 6 %. qu’ils remboursaient ces prêts de trésorerie, ils ont dû faire face à la perte importante d’activité liée aux grèves qui ont limité les déplacements professionnels et familiaux, y compris pendant les fêtes de fin d’année. En ce début de mars 2020, les hôteliers et restaurateurs indépendants ne peuvent que constater des chambres, des salles de res- taurant et des salles de réunion vides. Les restaurateurs qui ont également une activité de traiteur perdent des marchés colossaux avec l’annulation des salons ou des événe- ments sportifs. Beaucoup ne se remettront pas de l’épidémie de Covid-19 !” , détaille le groupe dans un communiqué. “Une nuitée ou un couvert perdu ne sera jamais rattrapé” Dès le 2 mars, Bruno Le Maire , ministre de l’Économie et des Finances, et Agnès Pannier-Runnacher , secrétaire d’État, ont mis en place des mesures d’accompa- gnement comme le report des échéances sociales et/ou fiscales, la possibilité d’un étalement de créances avec l’appui de l’État et de la Banque de France, l’obten- tion ou maintien d’un crédit bancaire via Bpifrance, le financement des salariés par le mécanisme de chômage partiel. “Cet ensemble de premières mesures décale simplement à plus tard les échéances finan- cières. Dans l’hôtellerie-restauration, une nuitée ou un couvert perdu ne sera jamais rattrapé ; nous ne stockons pas pour vendre quand l’épidémie sera passée. Au moment de la reprise, les établissements ne seront pas davantage en situation de payer les échéances financières décalées , explique Fabrice Galland , président de la Fédération internationale des Logis et propriétaire de deux établissements à Bordeaux avec son épouse. Il poursuit : “La profession a besoin maintenant d’éco- nomies importantes de charges : il faut mettre en place des exonérations pures et simples de charges sociales, d’impôts, voire de TVA. Nous avons besoin de mesures fortes et de consignes claires de la part des banques et de Bpifrance.” . Au moment de la reprise, les établissements ne seront pas davantage en situation de payer les échéances financières décalées. La profession a besoin maintenant d’économies importantes de charges.” Fabrice Galland, président de la Fédération internationale des Logis Beaucoup ne se remettront pas de l’épidémie de Covid-19 ! KarimSoleilhavoup

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