L'Hôtellerie Restauration No 3708

L’ACTUALITÉ #coronavirus BORDEAUX Si l’envie de se remettre au travail est unanime et pressante pour les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, des craintes variées émergent, et de nombreuses questions se posent - encore sans réponses. IMAGES DE UNE : © GETTYIMAGES Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Petites annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr Informations et annonces pour votre métier SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 16 pages Imprimeur : Roularta Printing - B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100% Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Editeur : SA SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0920T9916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 € (hebdomadaire) 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3708 - 22 mai 2020 Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles Comment les salariés des restaurants envisagent-ils la reprise ? Je m’interroge sur le rapport aux clients, car beaucoup de choses passent par le sourire dans notre métier !” Caroline Huet C aroline Huet est responsable de l’Échoppe du chef Frédéric Coiffé au sein des Halles de Bacalan à Bordeaux (Gironde). Au chômage depuis mi-mars, elle est impa- tiente de retrouver son poste. “Cela fait un moment que je tourne en rond ! Nous sommes en contact presque tous les jours avec le chef et les collègues sur un groupe Whatsapp. Tout le monde attend la reprise. Le fait de travailler dans les Halles – à la fois marché et espace de restauration – est particulier, car il y a encore plus de brassage, avec 80 commerçants. Nous ne savons pas quand ce type de lieu pourra rouvrir. Bien que le chef soit rassurant, j’ai parfois l’angoisse de perdre mon emploi et de ne pas en retrouver un autre, vu le contexte. J’aimerais être optimiste, mais je ne pense pas que nous reprendrons une activité normale avant octobre ou novembre. Je ne crains pas d’attraper le virus car je reste dans le stand. Par contre, j’ai des difficultés à supporter le masque : je respire mal, je frôle l’hy- perventilation. Nous passons notre temps à parler, à toucher : je redoute le manque de confort dû aux masques, aux gants. Et je m’interroge sur le rapport aux clients, car beaucoup de choses passent par le sourire dans notre métier !”, souligne-t-elle. Prouver une hygiène irréprochable Armelle Cosset travaille, elle, en tant que gouvernante dans un hôtel-restaurant 5 étoiles à Bordeaux, fermé depuis mi-mars. Elle est au chômage depuis. “Notre direction a lancé un groupe Whatsapp avec tout le personnel, mais l’esprit de Les Halles de Bacalan à Bordeaux, à la fois marché et espace de restauration. ÉDITO La sécurité sanitaire : nouvel argument commercial ? Certains professionnels déplorent le manque de visibilité et de précision du Gouvernement sur les futures normes en matière d’hygiène. Certains groupes éditent leur propre protocole sanitaire, mais est-ce suf- fisant ? Prennent-ils la bonne voie ? Accor a établi avec Bureau Veritas son protocole, mais là encore, tout le monde attend sa validation. Impossible donc de mettre à profit cette période pour préparer la réouverture, réorganiser les établissements, former le personnel… C’est bien dommage, car si la sécurité sanitaire faisait partie intégrante du secteur de la restauration avant le début de la crise du Covid-19, elle va devenir un enjeu majeur pour les CHR, voire même un véritable argument commercial. Celui qui aura un protocole exemplaire pourra l’afficher et le mettre en avant. Expedia met déjà en évidence la note sur l’hygiène laissée par les voyageurs pour chaque établissement. Nul doute que les autres opérateurs suivront cette initiative, en laissant notamment la possibilité aux établissements de mettre en avant leurs équipements sanitaires et d’hygiène : check-in et check-out sans contact, mise à disposition de désinfec- tant, amélioration du nettoyage… Pour aider les TPE et PME, l’Assurance maladie-risques professionnels propose pour sa part une subvention à celles qui investissent dans des équipements de protection (lire p. 5). Poser une question, ajouter un commentaire Romy Carrere > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR263465

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