L'Hôtellerie Restauration No 3716

3 17 juillet 2020 - N° 3717 L’Hôtellerie Restauration hospitalisé à cause du covid-19, suscitant l’in- quiétude chez ses collaborateurs. “ Aujourd’hui, nous avons envie de le soulager plus qu’avant, pour qu’il puisse souffler. Nous avons réalisé que la vie pouvait vite tourner au drame. Nous étions déjà une équipe soudée, mais je constate encore plus d’attention et d’écoute de chacun envers les autres”, remarque Vanessa Dejean , directrice des opérations pour Frédéric Coiffé. Un regard différent sur l’entreprise Pour les salariés, cette crise est aussi l’occasion de comprendre l’équilibre économique de leur établissement et d’y prendre part en s’adaptant aux besoins pour redémarrer. Florian Bitker , directeur des opérations du groupe les Hôteliers impertinents (hôtels Monte Cristo et COQ à Paris), s’est beaucoup rapproché de ses “ stratèges ”, revenus en premier au travail. “ Ils se mobilisent. On leur en demande plus. Avant, nous avions une hiérarchie de service - ménage, petit déjeuner, réception, etc. - mais nous deman- dons actuellement à notre personnel d’être polyvalent. Certains se révèlent très bons. Mes équipes sont très réactives et acceptent d’être bousculées dans leurs tâches et leur planning. Cette flexibilité est essentielle. Nous fonction- nons avec un baromètre économique. Chacun doit comprendre l’équation économique de l’hô- tel, à quoi il sert dans l’entreprise, combien il coûte et comment il peut optimiser. Il y a une vraie pédagogie à faire. Nos salariés ont compris qu’en en faisant plus, on va sortir l’entreprise de la crise. Nous ferons grandir ces personnes dans le groupe”, assure-t-il. “Mes employés n’ont qu’une envie : travailler. Pour certains, ça a été un électrochoc : ils ont pris conscience qu’ils avaient un boulot et des conditions de travail sympa. Cela a remis les pen- Nos salariés ont compris qu’en en faisant plus, on va sortir l’entreprise de la crise. Nous ferons grandir ces personnes dans le groupe.” Florian Bitker, directeur des opérations des Hôteliers impertinents “Je constate très peu de défections de personnel. Le chômage partiel reste surtout à la demande de l’employeur. On voit une forme de bonheur à retourner au travail, suite à une privation. Les relations sont plus fortes, plus sincères, et chacun s’implique plus. L’équation offre-demande d’emploi est en train de s’inverser dans le secteur des CHR. Beaucoup de personnes restent sur le carreau - les temps partiels, les extras… Je pense que nous allons assister à un retour de la professionnalisation de la main-d’œuvre. Et les entreprises vont chercher à davantage fidéliser leur personnel.” Le point de vue de l’expert ANDRÉ PICCA ‘Gestiondes équipes et du service en CHR’ Suite page 4 ÇA M’INTÉRESSE À Bénodet, une page se tourne pour l’hôtel Ker Moor www.twitter.com/lhotellerieLHR ‘L’été dans les étoiles’, un concept pour attirer une nouvelle clientèle à Lille www.instagram.com/lhotellerie.restauration Droits de terrasse : le Conseil d’État ordonne à Paris de revoir ses conditions tarifaires www.facebook.com/LHotellerieRestauration À Lyon, la Cité internationale de la gastronomie ferme ses portes (p. 4) L’ACTUALITÉ Établissements toujours fermés : les discothécaires haussent le ton (p. 6) Coronavirus : en Angleterre, le gouvernement prend en charge une partie de l’addition (p. 5) L’Assemblée nationale vote la suppression de la taxe de 10 € sur les contrats d’extra (p. 7) Ouverture d’un estaminet de 50 places : quel budget prévoir pour le matériel ? www.lhotellerie-restauration.fr/blogs-des-experts Pour retrouver les articles en intégralité : www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR564061 © GETTYIMAGES © GETTYIMAGES

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