L'Hôtellerie Restauration No 3717

Offre culturelle, échappées belles, séances chez le coiffeur… les hôteliers multiplient les initiatives pour surprendre et attirer les clients jusqu’à l’arrière-saison. Derrière ces initiatives, l’idée est de sauver le second semestre. HÔTELLERIE 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3717 - 23 juillet 2020 Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Petites annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr Informations et annonces pour votre métier SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 20 pages Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100% Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Editeur : SA SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0920T9916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 € (hebdomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles Ces hôtels qui sortent des sentiers battus pour faire revenir les clients IMAGES DE UNE : © GETTYIMAGES - ©DR “N ous allons rouvrir avec prudence, en ne dépensant pas trop . ” C’est la stra- tégie post confinement adoptée par Joël Chan Thaw , directeur de l’hôtel Le Grand Quartier, à Paris (X e ). Pour cela, il souhaite “remettre de la vie dans le lieu et les équipes au travail”. Reste que les 83 chambres sont fermées jusqu’au 24 août. Il faut donc faire preuve d’ini- tiative dès à présent. De quelle façon ? En inno- vant. Ainsi, les jeudis et vendredis soirs, un bar- becue est installé dans la cour-jardin. Jusqu’au 23 août, Wedohair propose de se faire couper les cheveux par une star de studio, du jeudi au dimanche compris, avec un bar à chignons le samedi. Chaque week-end, des cours de yoga sont organisés sur le rooftop et un brunch s’af- fiche à l’ardoise. Quelques chambres ont égale- ment été transformées en bureaux individuels, pour permettre à une personne en déplacement de travailler, voire recevoir un client, avec pos- sibilité de déjeuner et profiter du jardin : une formule à 55 € par jour ou 35 € la demi-journée. Si ces espaces de coworking d’un nouveau type sont prévus pour durer “au moins jusqu’au prin- temps 2021” , Joël Chan Thaw projette aussi de Pour se démarquer, le Grand Hôtel Les Trois Rois, sur les bords du Rhin, à Bâle, joue la carte culturelle. La cour-jardin XXL du Grand Quartier, à Paris (X e ), accueille brunch et barbecue. © ROMAIN RICARD ÉDITO Perte d’exploitation : le combat s’accélère en faveur du secteur Axa a tenu son assemblée générale le 30 juin. En France, le leader international de l’assurance dit avoir “assumé une responsabilité sociale au-delà des obligations légales”, avoir été “l’un des tout premiers à travailler”, au prochain dispositif de catastrophes exceptionnelles (bapti- sé Catex), qui devrait permettre de couvrir la perte d’exploitation en cas de pandémie, ou encore avoir “joué un rôle actif dans la sortie de crise et la reconstruction” des économies et de la société… “On a vraiment aidé et donné de l’argent pour que les entreprises puissent redémarrer après la crise”, affirme le directeur général, Thomas Buberl . Sauf que le chef étoilé Michel Sarran , qui est assuré par Axa, n’est pas du tout de cet avis, car l’assureur refuse de couvrir sa perte d’exploitation liée au coronavirus. Le restaurateur a donc décidé d’aller en justice. L’audience s’est tenue le 15 juillet, à la sortie de laquelle le Toulousain s’est énervé contre la “mauvaise foi” de son assureur. “Il aura fallu une heure de plai- doirie pour débattre de la définition de l’épidémie, ce qui prouve bien que cette clause d’exclusion est sujette à interprétation” , a confié le juré de Top Chef sur actuToulouse . Il promet aussi sur sa page Facebook qu’il mènera le “combat jusqu’au bout”. Suite à une plainte de Stéphane Manigold , président du groupe parisien Eclore, Axa s’était vu condamné, le 22 mai, à couvrir la perte d’exploitation. L’assureur avait d’abord annoncé faire appel, puis avoir trouvé un accord avec le plaignant. Des contentieux pour des contrats similaires à celui de Stéphane Manigold ont d’ailleurs bénéfi- cié de négociations depuis. À Toulouse, la décision du tribunal sera rendue le 18 août. Un autre assureur, Albingia, vient d’être condamné par le tri- bunal de Nanterre à verser au groupe Holding Hôtelière de Paris (HHP) 450 000 € de provisions pour couvrir deux mois de pertes d’exploitation, en attente d’une expertise. Pour les hôteliers et restaurateurs, le combat continue. Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR464129

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