L'Hôtellerie Restauration No 3720

Axa verse 11,9 M€ au Groupe Flo Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR064224 Poser une question, ajouter un commentaire Nadine Lemoine > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR964273 “D ans le cadre de la crise sanitaire, le Groupe Flo vient de conclure avec son assureur des protocoles d’accord transactionnels pour la quasi-totalité de ses restaurants, au titre desquels il per- cevra des indemnités pour un montant total forfaitaire de 11,9 M€”, pour l’année 2020 au titre de la perte d’exploitation, a annoncé le groupe de restauration, structuré autour de 128 restaurants détenus en propre ou en franchise (Hippopotamus, brasseries historiques et concessions) et contrôlé par le groupe Bertrand. Le chiffre d’affaires du groupe au premier semestre 2020 s’élève à 38,6 M€, en recul de 54,5 % par rap- port à 2019. Sans surprise, le résultat net à fin juin 2020 est sérieusement dans le rouge avec une perte de 15,6 M€ (contre une perte de 9,6 M€ en 2019). Le groupe annonce avoir fait appel fin juin au prêt garan- ti par l’État à hauteur de 35 M€. Flo a procédé à la réouverture des restaurants de pro- vince le 4 juin, des restaurants d’Île-de-France entre le 2 et le 22 juin - à l’exception des deux restaurants du parc Disneyland Paris (rouverts dans l’été) et des Brasseries Bofinger et Terminus Nord (réouverture prévue fin août). Quant à la rénovation de Bofinger, elle est reportée à l’été 2021. Pour le mois de juillet, la baisse du chiffre d’affaires par rapport à 2019 est “d’environ 35 % hors ces- sions et mises en location gérance dont environ - 20 % Hippopotamus (tous restau- rants ouverts), - 65 % brasseries (deux réouvertures fin août), - 85 % concessions.” Le restaurant Red Hippo du Cnit La Défense a fermé le 17 juillet der- nier. Le Groupe Flo confirme également la cession de deux fonds de commerce Hippopotamus au 1 er juillet. Et comme de nombreux professionnels, au regard de la fréquentation, il n’exclut pas de fermer à nouveau certains établissements parisiens. 4 L’Hôtellerie Restauration N° 3720 - 13 août 2020 L’ACTUALITÉ Le groupe de restauration, qui affiche une perte de chiffres d’affaires de 54,5 % par rapport au premier semestre 2019, a conclu des protocoles d’accords avec son assureur pour le versement d’indemnités au titre de la perte d’exploitation. Hippopotamus enregistre une baisse de 20 % de chiffre d’affaires en juillet. © GETTYIMAGES Le groupe annonce avoir fait appel fin juin au prêt garanti par l’État à hauteur de 35 M€. L’Hôtellerie Restauration : Pourquoi ce mémorandum ? Didier Chenet : Nous sommes dans une reprise dégradée même si certains territoires tirent leur épingle du jeu. Il était nécessaire de faire un état des lieux, mais nous avons conscience que, durant cette période, la validité de certaines affirmations peut varier du jour au lendemain. Le plan Tourisme doit absolument passer à la vitesse supérieure. Quelles sont les priorités selon vous ? Le président de la République a souligné fin avril qu’il fallait “baisser le point mort des entreprises” , alors faisons-le ! Le seul moyen pour y parvenir est de baisser le coût du travail. Pour l’instant, recourir au chômage partiel est une chose, mais pour ceux qui ont repris ou qui vont reprendre, il faut alléger le coût du travail car, quoi qu’il en soit, favoriser l’activité, c’est faire avancer l’économie. Nous demandons le prolongement des mesures d’annulation des charges sociales patronales et du crédit de cotisations de 20 % jusqu’au 31 mars 2021, voire au-delà si les mesures de distanciation sociale sont prolongées. Mais encore ? Comme nous l’expliquons dans ce document, il est aujourd’hui impératif de réévaluer, au sein des bilans, les murs et les fonds de commerce aux valeurs de marché d’ici à la fin de l’année, mais avec exonération de plus-values. Recréer des fonds propres au sein de la filière CHR est une nécessi- té absolue. Nous développons tout un mécanisme qui serait salutaire à une grande partie des petites entreprises qui se retrouvent en situation de grande précarité. Pour vous, l’urgence concerne les fonds propres… Les entreprises doivent tout faire pour conserver un peu de trésorerie et c’est très compliqué pour la plu- part d’entre elles. Nous faisons actuellement le for- cing pour amplifier le carry-back qui permet d’impu- ter le déficit constaté à la clôture d’un exercice sur le bénéfice de l’exercice précédent. L’imputabilité du déficit pourrait être étendue aux trois exer- cices précédents, comme ce fut le cas au moment de la crise financière de 2008. Il faut aussi revoir les règles comptables rela- tives aux amortissements en donnant notamment la possibilité aux entreprises de ne pas amortir leurs actifs pendant la période de fermeture due au Covid- 19. Tout doit être fait pour éviter une nouvelle dégra- dation des fonds propres des entreprises, malgré les déficits. Le GNI publie un nouveau mémorandum pour les CHR Le Groupement national des indépendants a rédigé un document pour comprendre la situation des entreprises et les mesures dont elles ont besoin. Celui-ci réunit tout “ce qui a été obtenu et ce qui reste à obtenir” . Le plan tourisme doit absolument passer à la vitesse supérieure explique Didier Chenet, président de l’organisation professionnelle. Possibilité de reporter les cotisations Urssaf et de retraite complémentaire pour le mois d’août Dans le cadre de la reprise de l’activité économique, les entreprises doivent, depuis juillet, s’acquitter des cotisations sociales aux dates d’exigibilité. Les cotisations sociales Urssaf des échéances du 5 ou du 15 août 2020 sont donc exigibles, tout comme les cotisations de retraite complémentaire Agirc-Arrco dues au titre de juillet 2020, qui sont à régler au plus tard le 25 août pour les employeurs payant mensuellement. Toutefois, en cas de difficultés persistantes provoquées par la crise du Covid-19, le report de cotisations reste possible pour ces échéances, sous certaines conditions. Les entreprises souhaitant bénéficier de ce report doivent au préalable demander l’autorisation en remplissant un formulaire via leur espace en ligne sur www.urssaf.fr . En l’absence de réponse dans les deux jours ouvrés suivants le dépôt du formulaire, la demande de report est considérée comme acceptée. Attention : celle-ci ne concerne que les cotisations patronales. Les cotisations salariales doivent être versées aux dates prévues.

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