L'Hôtellerie Restauration No 3724
7 10 septembre 2020 - N° 3724 L’Hôtellerie Restauration Une restauratrice privée de la prise en charge de son congé maternité C’ est l’incompréhension pour une restauratrice de Saint-Malo (Ille-et- Vilaine) devant la logique de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Comme toutes les mères, cette jeune femme, qui tient à rester anonyme, a droit à huit semaines de congé maternité, mais les difficultés rencontrées par son restaurant lui imposent de reprendre le tra- vail plus tôt, à son grand regret, car elle aurait bien voulu profiter plus longtemps de sa petite fille née fin juin. Son mari est en cuisine, elle en salle, et comme ils ne sont que deux, le restau- rant ne fonctionne pas sans elle. “J’ai envoyé un courrier à la CPAM pour déclarer mon congé maternité, en expliquant que je ne m’arrêterais que quatre semaines. Et je comprendrais tota- lement que mon congé ne soit pris en charge qu’à hauteur de ces quatre semaines. Mais la CPAM m’a répondu que mon congé ne serait pas pris en charge du tout, car huit semaines d’arrêt [au minimum] sont obligatoires !”, explique la restauratrice dans une interview accordée à Actu.fr. La CPAM s’en tient à la loi : huit semaines ou rien. Pas d’indemnité de remplacement Il y a bien une solution. Dans le cas des femmes conjointes collaboratrices, la CPAM peut accorder une indemnité de remplacement pour financer l’embauche d’un salarié pendant la période du congé maternité. Malheureusement, la jeune femme n’est pas une conjointe collabora- SAINT-MALO Parce qu’elle a dû reprendre son travail pour rouvrir son restaurant, une restauratrice ne s’est arrêtée que quatre semaines au lieu de huit pour la naissance de sa fille. Elle ne recevra donc aucune indemnité de la part de la CPAM. Poser une question, ajouter un commentaire Nadine Lemoine > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR064462 À VOTRE ÉCOUTE & À VOTRE SERVICE ! RETROUVEZ VOS CONTACTS POUR VOUS ACCOMPAGNER À LA REPRISE ET CONSTRUIRE ENSEMBLE DEMAIN ! NICE 04 92 08 50 55 TOULON 04 94 20 52 35 AUBAGNE 04 42 03 42 03 DAGNEUX 04 72 25 74 15 CHAMBÉRY 04 79 33 35 09 PARIS 01 42 96 15 67 ROUEN 02 35 03 24 94 TOULOUSE 05 61 49 88 89 SAINTES 05 46 92 10 00 Vous pouvez aussi commander nos produits sur notre e-boutique : pro.malongo.com Le Service après-vente dédié aux professionnels : 04 93 29 20 05 En septembre, des restaurants britanniques prolongent les réductions Au Royaume-Uni, l’offre aoûtienne Eat out to Help out (manger dehors pour aider), venue soutenir l’activité des restaurants via une réduction prise en charge par le gouvernement, a entraîné une vaste affluence dans les restaurants, cafés et pubs. La mesure, qui prenait en charge jusqu’à 10 £ (11 €) par personne des lundis aux mercredis d’août, aura permis d’écouler plus de 64 millions de repas. Au vue de ce succès, un certain nombre d’établissements ont décidé de perpétuer des réductions en septembre, cette fois à leur charge. C’est le cas par exemple du Sketch, établissement londonien où Pierre Gagnaire tient une table 3 étoiles, mais aussi de chaînes de restauration, comme les pubs Wetherspoon, qui proposent des réductions du lundi au mercredi, des Bill’s, avec une réduction de 50 % sur un menu dédié, des Hall and Woodhouse, des Gaucho ou encore des Signature Pub Group en Écosse. De leur côté, des établissements individuels jouent eux aussi la carte des prolongations. © GETTYIMAGES trice mais chef d’entreprise. C’est son mari qui a le statut de conjoint collaborateur. Donc pas d’indemnité de remplacement. Dans ce cas, une indemnité est prévue mais elle est nettement moindre et ne per- mettait pas d’embauche au regard de leur situation financière. La CPAM ne rencontre pas souvent ce cas de figure et indique que la loi, en refusant de descendre sous les huit semaines, est un garde-fou pour protéger les femmes à qui on pourrait imposer de reprendre préma- turément le travail. Le couple peut lancer une procédure auprès de la commission de recours amiable (CRA) mais il se heurtera vraisemblablement à la même réponse : la décision de la CPAM ne fait que respecter la loi. Pour ces jeunes parents et pour tous ceux qui n’ont pas le choix afin de sauver leur entreprise et leurs emplois, de la com- préhension et de la solidarité, certes enca- drée, seraient les bienvenues. L’indemnité de congé maternité saute si la mère ne prend pas l’intégralité des huit semaines.
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