L'Hôtellerie Restauration No 3725

4 L’Hôtellerie Restauration N° 3725 - 17 septembre 2020 Alain Griset, ministre des TPE et PME : “Des dispositifs spécifiques ont été mis en place pour les CHR” ont jusqu’au 15 octobre pour le faire, qu’elles n’attendent pas. De mon point de vue, à ce jour, les outils existants doivent permettre de tenir. Revenons sur le plan de relance : pensez-vous vraiment que les CHR en sont exclus ? France Relance se projette dans l’avenir, jusqu’en 2030. Il a avant tout pour objet l’après-Covid. Au sein de ce plan, 25 mil- liards d’euros seront alloués en direct aux TPE et aux PME, mais ce montant avec les effets indirects montera à 40 milliards d’eu- ros. N’oublions pas que tout ce qui est mis en faveur de l’emploi des jeunes, de la transition énergétique ou du numérique concerne aussi les entreprises des CHR. Après, il faut que le chef d’entreprise s’empare de ce qui lui sera le plus utile. L’objectif du Gouvernement est que 30 % des fonds alloués au plan de relance soient décaissés en 2021. À côté du plan de relance, je suis favorable un plan de décom- plexification, j’utilise volontairement ce terme. Nous allons regarder attentivement les propositions faites par les organisations pro- fessionnelles pour améliorer l’environnement global de l’entreprise. Et je reste totalement disponible et à l’écoute des représentants de ce secteur. L’Hôtellerie Restauration : Les organisations professionnelles se disent déçues par le plan de relance. Que leur répondez-vous ? Alain Griset : Il ne faut pas avoir une vision à court terme même si je comprends parfaite- ment l’inquiétude des chefs d’entreprise. Les organisations professionnelles le savent, ce qui a été mis en place par la France est unique. Regardons autour de nous, il n’existe pas d’ac- compagnement aussi fort ailleurs en Europe. Bruno Le Maire a depuis le début fait le choix de préserver l’entreprise et l’emploi. Des dis- positifs spécifiques ont été mis en place pour les cafés, les hôtels et les restaurants avec, parmi les derniers créés, le PGE saison. Des mesures que nous continuons d’adapter selon l’évolution de la situation. Pensez-vous que des solutions pour les loyers pourront être trouvées ? Effectivement, la question des loyers est importante. Des discussions ont pu aboutir avec les grands bailleurs, les collectivités et les concessionnaires ont également fait des efforts et le fonds de solidarité a un deuxième étage conçu pour couvrir les charges fixes des entre- prises. Mais des difficultés peuvent demeurer, c’est vrai. Et dans le même temps, comment dire à un particulier bailleur dont les 700 ou 800 € de loyer sont les principaux revenus ou la seule retraite de s’en passer ? C’est un sujet extrêmement complexe. Avant que j’ar- rive à Bercy, une médiation a été organisée, en complément des aides du fonds de solidarité. Nous restons mobilisés sur ce dossier. Et pour les assureurs ? Concernant les pertes d’exploitation, je me suis exprimé sur ce dossier avant d’être ministre et je confirme ma position. On a eu le sentiment que les assureurs n’ont pas assez joué le jeu vis-à-vis des entreprises, même si des avancées, en fonction des contrats, ont pu avoir lieu. La profession a pris des engage- ments devant les pouvoirs publics. Que dites-vous aux chefs d’entreprise inquiets pour la fin de l’année ? Des outils ont été mis en place par le Gouvernement et il faut que les entreprises les utilisent. Les organisations profession- nelles ont, je pense, la puissance nécessaire pour inciter leurs collègues à aller chercher cet argent disponible. Le PGE comme le fonds de solidarité ont été faits pour combler les manques de trésorerie des TPE et des PME. Le niveau 2 du fonds de solidarité permet aux entreprises des CHR d’obtenir jusqu’à 10 000 €. Seulement 30 500 entreprises, dont 9 000 du secteur CHR, l’ont demandé. Elles L’ACTUALITÉ PGE, fonds de solidarité et activité partielle : des dispositifs toujours en place Alors que le secteur des CHR subit de plein fouet les conséquences économiques et financières de l’épidémie de Covid-19, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, appelle les chefs d’entreprise à recourir à tous les outils mis en place par l’État. Type d’aide Total bénéficiaires Dont CHR Montant Total Dont CHR Date limite PGE (taux de refus de 2,8 % au 4 septembre 2020) 575 000 entreprises 85 000 entreprises 120 milliards d’euros 7,9 milliards d’euros Fin 2020 Fonds de solidarité (au 25 août 2020) Volet 1 (État) : 1,7M Volet 2 (région) : 30 500 168 000 9 000 5,7milliards d’euros 94 M€ 695 M€ 36 M€ Fin 2020 15 octobre 2020 Activité partielle Juin : 4,5 millions de salariés 640 000 salariés n. a. n. a. Fin 2020 Juillet : 2,4millions de salariés 420 000 salariés n. a. n. a Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR464595 Rémi Levègue et Théo Borrel, lauréats du 26 e concours Kikkoman La finale du 26 e concours culinaire Kikkoman s’est déroulée le 14 septembre à Ferrandi Paris (VI e ). Présidé par la chef Stéphanie Le Quellec , ce concours est destiné aux élèves de bac professionnel cuisine et de brevet professionnel cuisine. Il fallait réaliser un plat cohérent à base de maquereau composé de deux assiettes, l’une chaude et l’autre froide. Les sauces Kikkoman devaient également relever les recettes, en bonne adéquation. Rémi Levègue , élève en bac professionnel au lycée les Portes de Chartreuse à Voreppe, et Théo Borrel , élève en brevet professionnel à l’institut des métiers et des techniques à Grenoble, ont été sacrés vainqueurs. Ils remportent chacun un voyage de dix jours au Japon, incluant un stage culinaire. LE PALMARÈS Section bac professionnel 1 er : Rémi Levègue , lycée les Portes de Chartreuse à Voreppe. 2 e : Marc Saujot , lycée les Portes de Chartreuse à Voreppe. 3 e : Simon Raoul , lycée hôtelier Saint-Joseph à Lannion. 4 es ex-æquo - Alison Moritz , lycée Alexandre Dumas à Cavaillon. - Corentin Borla , lycée Paul Augier à Nice. - Frédérique Gicquel , CFA du Morbihan à Vannes. Section brevet professionnel 1 er : Théo Borrel , institut des métiers et des techniques à Grenoble. 2 e : Agata Blaszczyk , CFA hôtelier à Metz. 3 e : Océane Lejeune , CFA CMA17 à Lagord. Alain Griset : “Des outils ont été mis en place par le Gouvernement et il faut que les entreprises les utilisent.” Source : Dares au 1 er septembre 2020 © GEZELIN GREE/MINEFI Lire aussi Comment bénéficier de l’exonération et de l’aide au paiement des charges sociales p. 11

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