L'Hôtellerie Restauration No 3726

4 L’Hôtellerie Restauration N° 3726 - 24 septembre 2020 L’ACTUALITÉ Le Sirha 2021 se tiendra du 29 mai au 2 juin P our assister au Bocuse d’or ou à la Coupe du monde de la pâtisserie, il faudra attendre quelques mois de plus, coronavirus oblige : “ Nous avons décidé de maintenir le Sirha Lyon en 2021 tout en aménageant de nouvelles dates qui nous permettent d’envisager sereine- ment la tenue de cet événement capital pour accompagner l’activité économique” , explique Olivier Ginon , PDG de GL events. Pour que la prochaine édition se prépare et se déroule en toute sérénité, le report du 29 mai au 2 juin 2021 donne le temps aux organisateurs d’imaginer une formule qui devrait s’étendre en extérieur. Le protocole sanitaire est, quant à lui, déjà au point, du montage des stands à l’accueil des visiteurs en res- pectant les mesures barrières, à l’instar du salon Omnivore, également organisé par GL Events du 12 au 15 septembre derniers à Paris. Si Marie-Odile Fondeur , directrice géné- rale du Sirha Lyon, reconnaît une légère baisse du nombre d’exposants (80 % LYON Tous les deux ans, en janvier, à Eurexpo Lyon, le salon dédié au food service et à tous ses métiers crée l’événement avec plus de 3 000 exposants et 24 concours. Une occasion unique qui a été reportée aux beaux jours en raison du contexte sanitaire. Poser une question, ajouter un commentaire Nadine Lemoine > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR664705 Les dates à noter Sirha : 29 mai au 2 juin 2021 Coupe du monde de la pâtisserie : 30 et 31 mai Bocuse d’or : 1 er et 2 juin d’entre eux ont confirmé leur présence), elle estime que c’est une opportunité pour ceux qui ne pouvaient y accéder tant l’espace est recherché. Au final, il devrait y avoir plus de stands de taille infé- rieure et donc plus d’exposants, pour un éventail de découvertes et d’innovations encore plus grand dans tous les secteurs : produits ali- mentaires, boulangerie, pâtisserie, équipements de cuisine, technolo- gies, art de la table et équipements de salle, etc. Elle promet un “ Sirha résilient, responsable, sanitaire et écologique, toujours plus en phase avec l’évolution de la société et les attentes des consommateurs ”. Ce dont les professionnels ont besoin. L’édition 2021 accueillera égale- ment de nouveaux espaces événe- mentiels et des nouveautés dont le Sirha Hub, “ une expérience immersive dans le patrimoine du food service et les grandes influences pour mieux envisager les enjeux et préparer l’avenir” ou Sirha Masters, “ une scène exceptionnelle pour valoriser les métiers de la salle et des métiers de bouche” . Évidemment, le Bocuse d’or, ‘JO de la cuisine’, est très attendu, tout comme la Coupe du monde de la pâtisserie, qui prend un tournant écologique avec son président Pierre Hermé , et la vingtaine de concours qui met en valeur tous les métiers de bouche. “ Le Sirha, c’est plus qu’un salon, c’est une alchimie unique au monde ”, rappelle Luc Dubanchet , direc- teur des marques. Elle est désormais incarnée par la nouvelle marque omb- relle, sirha food, qui rassemblera tous les salons et les marques food de GL Events, au sein d’un site portail complété par une application baptisée Sirha Connect. Pour Didier Chenet (GNI), 48 % des CHR envisagent des destructions d’emploi L’Hôtellerie Restauration : Dans quel état d’esprit avez-vous remis le 3 e mémorandum du GNI à Alain Griset, ministre chargé des TPE et PME ? Didier Chenet : Il faut sauver les entreprises mais surtout les emplois qui peuvent encore l’être. 133 100 emplois ont été détruits au 1 er semestre 2020 dans notre secteur d’activité, d’après les chiffres de l’Insee. Notre observatoire GNI I+C du 2 e trimestre constate que 48 % des entreprises CHR fran- çaises envisagent des destructions d’emploi, à raison de 2,4 emplois par établissement. Une autre enquête, menée avec l’Ahtop début septembre auprès de 1 000 hôtels, indique que 30 000 emplois sont actuelle- ment menacés dans l’hôtellerie, alors que 15 700 emplois ont déjà été détruits au 1 er trimestre, et 31 200 au 2 e trimestre… Pensez-vous trouver une solution au pro- blème des loyers ? Depuis le 10 septembre, les propriétaires peuvent à nouveau faire jouer les clauses résolutoires, c’est-à-dire faire procéder à l’expulsion des professionnels pour non-paiement des loyers. C’est une épée de Damoclès supplémentaire, même si les bailleurs ont conscience des difficultés. Nous devons absolument régler ce problème des trois mois de loyers qui sont restés à la charge des professionnels alors que les établissements étaient fermés. Les loyers représentent en moyenne 7 à 10 % du chiffre d’affaires, c’est une charge importante dans notre secteur d’activité. Alain Griset nous a demandé de lui faire un état des lieux précis et chiffré pour le 15 octobre. Nous deman- Le président du Groupement national des indépendants a remis à Alain Griset, ministre délégué chargé des TPE et des PME, le 3 e mémorandum rédigé par son syndicat. Le document porte principalement sur le problème des loyers, l’accompagnement dans l’activité réduite et la restructuration financière des entreprises. Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR864668 Alain Griset , ministre chargé des TPE et PME, et Didier Chenet , au ministère de l’Économie le 18 septembre. dons aujourd’hui la prise en charge par l’État des loyers pour la période de ferme- ture obligatoire des établissements. Les conditions de l’activité réduite vont évoluer pour les CHR. Cela vous inquiète- t-il ? Le Gouvernement doit maintenir le disposi- tif de l’activité réduite tel qu’il est actuelle- ment. À partir du 1 er novembre et jusqu’au 31 décembre, les conditions de prise en charge de l’allocation de chômage partiel sont censées évoluer avec un reste à charge pour nos entreprises de 15 %, qui vient s’ajouter aux 10 % de congés payés dus sur les indemnités de chômage partiel. Je ne vois pas comment nos entreprises vont pou- voir assumer ce coût alors qu’elles peinent à retrouver de l’activité. Nous ne sommes pas dans la relance mais dans la survie. Alain Griset s’est engagé à examiner avec la ministre du Travail dans quelles conditions il était possible de maintenir le rembourse- ment des entreprises à hauteur de 100 %. Il a également entendu notre demande de recon- duction du crédit de cotisations sociales, indiquant qu’elle pouvait être le cas échéant une solution soldant le délicat problème des congés payés dus sur le chômage partiel. Votre nouveau mémorandum aborde également le délicat problème des fonds propres… Oui, car il faut aussi préparer l’avenir en per- mettant aux entreprises de se restructurer financièrement. Il va falloir qu’elles puissent investir. Or, deux entreprises CHR sur trois affichent des fonds propres négatifs, ce qui les empêche de négocier avec leurs banques. L’État doit permettre aux CHR de procéder à une revalorisation de leurs actifs et notam- ment de la valeur de leurs murs, de leur fonds ou de leur marque d’ici à la fin de l’an- née en exonération de plus-values. D’autres solutions peuvent aider, en donnant par exemple la possibilité aux entreprises de faire de l’amortissement dégressif négatif. Parmi nos propositions, nous suggérons aussi de transformer le PGE en prêt partici- patif, remboursable dans dix ou quinze ans. Les entreprises font face un mur de dettes : jamais elles ne pourront rembourser le PGE dans les délais actuellement prévus. © DR

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