L'Hôtellerie Restauration No 3726

HÔTELLERIE 8 L’Hôtellerie Restauration N° 3726 - 24 septembre 2020 Le Chouchou, hôtel et lieu de vie Les 60 chambres sont décorées sur un modèle identique qui reprend les codes d’un appartement parisien : moulures, parquet à bâtons rompus, faïence à carreaux et cabo- chon dans les salles de bains. Le choix des mobiliers et luminaires fait la part belle à de grandes marques françaises (Roche Bobois, Habitat…). Une exception toutefois dans les salles de bains, puisqu’elles sont dotées de toilettes japonaises. Appartement parisien Les trois suites, au 6 e et dernier étage, mettent à l’hon- neur quant à elles des personnages emblématiques de la vie culturelle parisienne : Boris Vian , Edith Piaf et Serge Gainsbourg , et s’inspirent de leur univers : murs et piano noirs, et baignoire dans la chambre pour la suite Anamour, tons plus doux et gramophone pour La Vie en rose, immense bibliothèque pour L’Arrache Cœur. “Nous ne sommes pas des passeurs de clés , explique Ludivine Olléon , Brand & Marketing Director du groupe Elegancia . Il y a chez nous la promesse de vivre un moment tourné vers le partage, de rencontrer des gens simples dans un lieu exceptionnel.” Un pari osé pour le groupe Elegancia, qui souhaite, malgré un contexte sani- taire des plus complexes, créer un lieu ouvert et festif. À mi-chemin entre l’opéra Garnier et les grands maga- sins parisiens, le Chouchou a ouvert ses portes le 14 septembre, après deux ans de travaux. Un projet très ambitieux pour le dernier-né du groupe Elegancia Hotels, qui veut célébrer l’art de vivre à la française. L’architecte décorateur Michael Malapert a décliné trois axes forts sur la thématique de la pop culture : la French Touch, par la décoration qui multiplie les clins d’œil et les références à la culture française, mais aussi le concept de la guinguette contemporaine, notamment au bar, et enfin le retour à l’essentiel (Back to basics), une notion très pré- sente dans l’offre de restauration, avec des produits bruts sélectionnés directement auprès des producteurs. L’hôtel est doté de deux portes distinctes : l’une s’ouvre sur un long couloir qui mène à la réception, en grande partie dématérialisée. L’autre donne un accès direct au food court, concept fort de l’établissement, ouvert midi et soir. Celui-ci se compose de deux comptoirs – La Mer à boire et La Grande Bouffe – en lieu et place de restaurant. Les clients y passent leurs commandes puis viennent reti- rer leur plat après avoir été avertis par bipeur. Scène ouverte Dans la continuité du food court s’ouvre un très grand bar à l’esprit guinguette, doté d’une scène. Cet espace – ouvert à la clientèle extérieure – est conçu pour accueillir des concerts, du stand-up, des soirées DJ et karaoké. Seuls des alcools fabriqués en France y seront servis. “Nous voulons remettre à la mode le Ricard et la Suze”, s’en- thousiasme Elias Daher, directeur de l’établissement. Une ambiance musicale très travaillée met en avant des artistes de l’Hexagone tout au long de la journée. Ici, les maîtres-mots sont le partage et la convivialité, avec bancs et grandes tablées où les touristes pourront croiser les habi- tants et salariés du quartier. En prolongement de la salle, ‘l’arrière-scène’ propose des salles privatisables pour la clientèle affaires, où se tien- dront notamment des cours de yoga. Autre originalité de ce lieu multifonction : un espace détente en sous-sol, com- posé de trois ‘bains’, des jacuzzis loués à l’heure et ouverts à la clientèle extérieure. PARIS Hôtel, mais aussi food court, bar guinguette, salle de concerts, de stand-up, de yoga et espace bains… l’établissement se veut multifonction et touche à tout, en s’ouvrant à toutes les clientèles et en faisant découvrir les multiples facettes de la culture française. Poser une question, ajouter un commentaire Roselyne Douillet > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR764538 L’espace MyWO du Best Western Plus Hotel Paris Meudon Ermitage (Hauts-de-Seine). Best Western lance myWO, nouvelle marque dédiée au coworking Afin de s’adapter aux nouveaux besoins des entreprises et des salariés, l’enseigne BestWestern lance la marque myWO (pour MyWorking Space, mon espace de travail), une marque dédiée au coworking. Intégrés dans les hôtels, les espaces myWO disposent d’une enseigne et de mobilier spécifiques. L’offre se décline en trois formules distinctes : myWO Lib’ est un espace situé dans le lobby, à proximité de l’accueil ou du bar de l’hôtel. Les clients peuvent s’y installer pour travailler seul ou avec des collègues, ou rencontrer des contacts professionnels. Ces espaces sont accessibles gratuitement à condition de consommer une boisson. myWO Lounge est un espace calme et isolé à l’ambiance feutrée. Son accès est payant et se fait sur réservation. Cette formule s’accompagne de services de restauration. Enfin, myWOMeeting propose des salons dédiés et équipés pour organiser des séminaires et des journées d’étude. Initiée dans 14 hôtels pilotes, myWO se développera au sein d’autres établissements, avec un objectif de 50 espaces à court terme. Un bilan de la saison estivale en demi-teinte pour Logis Hôtels Alors que le chiffre d’affaires de Logis Hôtels affiche une hausse de 11 %en juillet et août par rapport à la même période de 2019, le réseau - qui compte 2 400 hôtels pour 47 000 chambres et 1 800 restaurants - dresse un bilanmitigé de la saison estivale. Ce chiffre masque en effet de fortes disparités selon les régions. Les séjours de bord de mer restent privilégiés par la plupart des Français, notamment en Languedoc-Roussillon, Aquitaine et Bretagne. De plus, ces deux mois n’ont pas permis de réel rattrapage en matière de chiffre d’affaires, puisque celui du premier semestre a reculé de 30%par rapport au premier semestre 2019. Les réservations de dernière minute, voire de toute dernière minute, sont devenues la tendance forte de cet été, ce qui empêche toute visibilité pour les hôteliers. Ceux-ci ont mis en place des actions pour prolonger la saison : offres commerciales, communication auprès des clients habitués, assurance annulation ou conditions de report souples…. Logis Hôtels s’attend à une rentrée morose, notamment en zone urbaine et périurbaine, en raison du contexte sanitaire toujours instable, de l’absence de clients internationaux, du recul des déplacements professionnels et de la prolongation de l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes. ©FLORIANBEAUPÈRE_MYPHOTOAGENCY -GETTY IMAGES OLIVIERFOULON ©NICOLASANETSON La Vie en rose, suite en hommage à Edith Piaf . Le food court de l’Hôtel Chouchou compte deux comptoirs, dont l’un dédié aux produits de la mer. ©NICOLASANETSON Le bar et la scène, à l’esprit guinguette. ©NICOLASANETSON