L'Hôtellerie Restauration No 3728

HÔTELLERIE À Marseille et Paris, l’inquiétude des hôteliers s’accroît suite aux mesures sanitaires fixes” , s’alarme l’hôtelière qui souhaite alerter le Gouvernement sur ce point . “Nous nous sentons oubliés alors que nous subissons aussi par ricochet toutes les restrictions d’activité imposées aux bars et restaurants. Ce fut flagrant quand, dans l’heure qui a suivi l’annonce gouvernementale de fermeture des bars et restaurants à Marseille le 23 septembre, nous avons subi 17 annulations au New Hôtel”, relève l’hôtelière qui plaide pour une aide supplémentaire . “Le PGE c’est bien mais cela reste de la dette et ce ne sera pas suffisant.” “Plus aucune réservation groupes et séminaires” Si l’activité hôtelière semblait s’être maintenue cet été à Marseille pour plusieurs établissements du centre- ville, et que certains hôteliers misaient sur une timide reprise en septembre, les communications alarmantes du Gouvernement depuis la rentrée sur le taux de circulation du virus dans les Bouches-du-Rhône et la fermeture tem- poraire imposée aux bars et restaurants ont fini de donner le coup de grâce à ce fragile semblant de reprise. “Avec un taux d’occupation de 37 % en septembre, et plus aucune réservation groupes et séminaires pour les trois prochains mois, nous sommes extrêmement inquiets pour la fin de l’année et même le début d’an- née 2021” , alerte quant à lui Lionel Van Den Haute , directeur du Radisson Blu Marseille, qui réalise habituellement 65 % de son chiffre d’affaires grâce au tourisme d’affaires. Même son de cloche pour Nicolas Guyot , propriétaire de l’Hôtel Carré Vieux-Port, un établissement de 61 chambres, qui a enregistré 66 annulations suite à l’an- nonce du 23 septembre. “Actuellement, le taux d’occupation des hôtels dans le quartier du Vieux-Port est de 24 % contre 85 % habituellement à cette période” , se désole le professionnel, également président des hôteliers de l’Umih 13, qui craint que la situation ne s’améliore pas aux prochaines vacances scolaires, si la diffusion dans les médias de nouvelles alarmantes sur Marseille ne cesse pas. “P armi nos cinq hôtels parisiens, seul le Roblin - situé place de la Madeleine - est ouvert en septembre après avoir été fermé jusqu’au 31 août, faute de réservation, comme nos autres hôtels parisiens. Alors qu’il est extrêmement bien situé, le Roblin fonc- tionne plus qu’au ralenti avec un taux d’occupation de 18 % et un prix moyen de 126 € la chambre, contre 95 % et 270 € en 2019. Les quelques réservations prévues à la rentrée ont toutes été annulées et nous n’avons plus aucune demande actuelle- ment” , s’inquiète Camille Antoun , direc- trice communication et développement du groupe New Hôtel, un groupe hôtelier familial de huit établissements à Paris, Marseille et Bruxelles. Si cette entreprise familiale salue le dispositif du chômage partiel qui lui a permis, jusqu’à présent, de sauvegarder les emplois, si elle a pu bénéficier d’un PGE pour supporter les pertes des pre- miers mois de crise, la question est bien de savoir, pour elle et pour beaucoup d’autres hôteliers, pendant combien de temps une telle situation est supportable économiquement. En effet, les établisse- ments fermés continuent de supporter des charges fixes. Parmi elles, le loyer commercial dont le coût pourrait bien achever plus d’un hôtel si rien n’est fait de la part des propriétaires fonciers pour annuler ou réduire la note. “En temps normal, le loyer représente 15 % du chiffre d’affaires. En 2020, avec trois mois d’exploitation, on est déjà à 45 % et avec les mois de fermeture, le loyer représente 80 % de nos charges À côté des bars et restaurants qui sont en première ligne des mesures de restriction décidées par le Gouvernement pour tenter de stopper la propagation du Covid-19, les hôteliers aussi subissent de lourdes pertes qui mettent en péril leur activité. Poser une question, ajouter un commentaire Tiphaine Beausseron > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR464802 10 L’Hôtellerie Restauration N° 3728 - 8octobre 2020 Camille Antoun , directrice communication et développement du groupe New Hôtel. Lionel Van Den Haute, directeur du Radisson Blu Marseille . Nicolas Guyot, propriétaire de l’Hôtel Carré Vieux-Port. Lire aussi : Les performances hôtelières à l’épreuve de la crise sanitaire, p. 2-3 Nous nous sentons oubliés alors que nous subissons aussi par ricochet toutes les restrictions d’activité imposées aux bars et restaurants.” Camille Antoun B&B Hôtels lance une offre spéciale pour les étudiants en recherche de logement B&B Hôtels propose une offre spéciale pour les étudiants - mais aussi les personnes en alternance, en formation... - qui n’ont pas encore trouvé de logement : pour 250 €, ils peuvent loger une semaine dans une chambre tout confort. Cette offre inédite est valable pour une ou deux personnes dans les hôtels B&B participants en France, selon les disponibilités. Pour réserver une chambre en profitant de cette offre, l’étudiant doit repérer quel est l’hôtel le plus proche de son université ou école, puis joindre les équipes dédiées au : 09 77 42 27 28, ou par e-mail : offre.etudiants@ hotelbb.com. Il indiquera ses nom, prénom, numéro de téléphone et dates de séjour. Par la suite, l’hôtel enverra une confirmation de réservation, en fonction de ses disponibilités. Hôtels & Préférence et leboncoin signent un partenariat de distribution Depuis le mois de septembre, plus de 150 établissements du label Hôtels & Préférence sont réservables sur le site de petites annonces leboncoin, dans sa catégorie ‘hôtels’. Cette sélection représente 8 500 chambres dans des établissements indépendants, en catégorie 4 et 5 étoiles. Jusqu’en décembre, aucune commission ne sera prélevée sur les réservations passées sur le site leboncoin. La plateforme de petites annonces entre particuliers, qui a racheté en janvier dernier la plateforme de distribution Pilgo, accentue ainsi sa présence sur le secteur de l’hôtellerie et du voyage. Il avait déjà signé, cet été, des accords de distribution avec le réseau Logis Hôtels et le groupe Accor. © HYATT

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