L'Hôtellerie Restauration No 3728
5 8 octobre 2020 - N° 3728 L’Hôtellerie Restauration Alain Griset expérimente le nouveau protocole sanitaire renforcé PARIS Le ministre délégué aux TPE-PME s’est rendu, le 5 octobre, au restaurant La Compagnie, afin de voir la mise enœuvre du nouveau protocole sanitaire renforcé applicable aux restaurants situés en zone d’alerte maximale de circulation du Covid-19. Poser une question, ajouter un commentaire Anne Eveillard > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR064828 Taku Sekine était chef du Dersou et du Cheval d’or, à Paris. De gauche à droite : Roland Héguy , président de l’Umih, Cédric Melinette , propriétaire de La Compagnie, Alain Griset , ministre des TPE-PME, Geoffroy Boulard , maire du XVII e arrondissement, et Didier Chenet , président du GNI. A ccueilli par Cédric Melinette , le propriétaire du restau- rant La Compagnie à Paris (XVII e ), Alain Griset , ministre délégué aux TPE-PME, a pu constater la mise en place du protocole sanitaire renforcé élaboré pour lutter contre l’épi- démie de Covid-19. À commencer par l’affiche collée sur la porte d’entrée de l’établissement indiquant la capacité d’accueil du restaurant. Le client est ensuite invité à inscrire son nom et ses coordonnées téléphoniques dans le registre de rappel. Cédric Melinette avait appliqué cette mesure avec le carnet de réserva- tion lors de la réouverture de son établissement, en juin dernier. Désormais, cette information est systématiquement demandée à tous les clients. Le restaurateur a espacé les tables d’un mètre. Certaines ne sont pas dressées, pour respecter la distance requise et peuvent être par la suite regroupées pour accueillir six convives. Le gel hydro-alcoolique est proposé dès l’entrée dans l’établissement, et chaque table dispose également d’un flacon. Un marquage au sol indique le sens de circulation pour éviter les croisements. “Il faut vivre avec le virus et continuer notre activité économique ”, déclare Cédric Melinette, qui reconnaît que sa clientèle est très sensible au respect des règles sanitaires. “Notre unité a permis d’aboutir à une solution” “L’ouverture des restaurants dans les zones d’alerte maximale a été rendue possible grâce au travail effectué en amont avec les organisations professionnelles du secteur, qui ont su proposer des mesures pour renforcer le protocole sanitaire et assurer la sécurité de tous”, a reconnu Alain Griset. “C’est l’ensemble des organi- sations patronales qui ont travaillé de concert, nous avons parlé d’une seule voix. Cette unité a permis d’aboutir à une solution qui était loin d’être gagnée”, précise Didier Chenet , président du GNI, présent aux côtés du président confédéral de l’Umih, Roland Héguy , et de son vice-président, Hervé Becam . Poser une question, ajouter un commentaire Pascale Carbillet > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR464892 T aku Sekine est décédé. Le chef japonais avait 39 ans. Diplômé de l’université japonaise Waseda, où il a étudié les sciences politiques, et passionné de cuisine, il avait fait ses débuts au res- taurant Beige, à Tokyo, chez le multi-étoilé Alain Ducasse , puis avait posé ses bagages à Paris et investi les cuisines du Plaza Athénée. Il avait ensuite travaillé aux côtés d’ Hélène Darroze , avant d’ouvrir, au milieu des années 2010, deux restaurants bistronomiques dans la capitale : Dersou – prix de la meilleure table 2016 décerné par le Guide du Fooding - et Cheval d’or. “Les conditions de la mort de Taku Sekine ne sont ni ordinaires ni accidentelles” , estime sa famille dans un communiqué posté sur Twitter le 29 septembre. Celle- ci explique que le chef japonais “a mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé –, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement”. En effet, la mort du chef survient à la suite d’une accusation de violences sexuelles, en août dernier, le désignant directement et relayée par quelques médias. La famille du cuisinier précise : “ Certains acteurs, notamment de la presse, ont sciemment, en quelques semaines et en l’absence totale de plainte, ruiné la réputation de Taku Sekine.” Ce qui aurait conduit le chef, “ en l’espace de deux mois” , à sombrer dans une dépression qualifiée de “ violente” par ses proches. Le chef Taku Sekine a mis fin à ses jours PARIS À la tête de deux restaurants, le chef japonais s’est suicidé. Sa famille évoque “une grave dépression”, suite à une rumeur qui liait le cuisinier à des accusations d’agressions sexuelles. ©THINKSTOCK Poser une question, ajouter un commentaire Pascale Carbillet > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR364900 L e 1 er octobre, le réseau Urssaf a annoncé qu’il réactivait les possibilités de report des échéances de cotisations pour le mois d’octobre, “afin de tenir compte de la dégradation du contexte sanitaire et ses conséquences sur certains secteurs d’activité dans certaines zones géographiques ”. Report automatique pour les entreprises totale- ment fermées Le report des cotisations à échéance du 5 ou 15 octobre est possible sans demande préalable pour les entreprises : - dont l’activité est concernée par une nouvelle mesure de fer- meture. Cela concerne les cafés et bars situés en zone d’alerte maximale (Aix-en-Provence, Marseille, Guadeloupe, Paris et départements de la petite couronne). Le communiqué prévoyait aussi cette mesure pour les restaurants, mais ces derniers ont été autorisés à rouvrir sous condition du respect d’un protocole sanitaire renforcé. Ils ne peuvent donc plus bénéficier du report automatique ; - dont l’activité demeure concernée par une mesure de ferme- ture déjà en vigueur, notamment les discothèques, spectacles, festivals… ; - situées en Guyane et à Mayotte pour tenir compte du caractère très récent de la fin de l’état d’urgence sanitaire, intervenue le 18 septembre dernier. Possibilité de demande d’un report Un report est possible pour les entreprises faisant l’objet d’une mesure de fermeture partielle. Cela concerne les cafés et bars dont l’heure de fermeture est avancée (au plus tard à 22 heures) dans les zones d’alerte renforcée (Lyon, Bordeaux, Nice, Lille, Toulouse, Saint-Étienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier). Dans ce cas, une demande préalable et un for- mulaire disponibles sur le site de l’Urssaf sont à compléter. L’ensemble de ces reports ne donnera lieu à aucune pénalité ou majoration de retard, précise l’Urssaf. Pas de report pour les autres entreprises Pour les autres entreprises dont l’activité n’est pas empêchée ou limitée du fait des dispositions de lutte contre la pandémie, le paiement des cotisations afférentes à la période d’emploi de septembre 2020 est attendu à la date normale d’échéance, soit le 5 octobre ou le 15 octobre. Report des cotisations d’octobre pour les entreprises soumises aux nouvelles restrictions sanitaires Pour les entreprises subissant une mesure de fermeture totale, le report des cotisations pour octobre est automatique. Pour celles partiellement fermées (fermeture imposée à 22 heures par exemple), il faut en faire la demande. Le report des cotisations est possible sans demande préalable pour les entreprises concernées par une nouvelle mesure de fermeture ou déjà en vigueur.
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