L'Hôtellerie Restauration No 3730
5 22 octobre 2020 - N° 3730 L’Hôtellerie Restauration Les centres de congrès et parcs des expositions broient du noir Les palais et centres de congrès, les centres de conférences et les parcs des expositions sont en grande souffrance, selon une enquête réalisée en septembre par Coach Omnium auprès de 58 d’entre eux en France. Les trois quarts des professionnels estiment que leur chiffre d’affaires va reculer de plus de 50 % cette année par rapport à l’an dernier, et 27 % prévoient jusqu’à 70 % de perte d’activité. Seulement 19 % des professionnels restent optimistes sur le marché des Mice (Meeting, Incentive, Conventions, Events), contre 87 % fin 2019. Tous ont vu de très nombreuses manifestations reportées ou supprimées. 86 % estiment que la crise économico-sanitaire va entraîner une réduction du nombre de manifestations à moyen terme. Pour un quart des reports, aucune date n’est pour l’instant fixée par les commanditaires. Quant aux manifestations maintenues, elles s’ensuivent de suppression des cocktails, soirées et activités périphériques, d’une limitation du nombre des participants et sont souvent raccourcies ou effectuées en visioconférence. Enfin, 6 fois sur 10, les investissements prévus sont ajournés ou supprimés à cause de la crise économique liée au coronavirus. Long tour de table entre Bruno Le Maire et des restaurateurs ment de mesures appropriées. Leur cas sera sur mis sur la table. • Le prêt garanti par l’État : Bruno Le Maire a annoncé qu’une négociation a été entamée avec la commission européenne pour reporter d’un an le remboursement du PGE (remboursement en mars 2022 au lieu de mars 2021). • Le fonds de solidarité. “Le volet 2 était trop compliqué, nous rapatrions tout au sein de la Direction générale des finances publiques, qui permettra un versement rapide” des aides, a précisé le ministre. Les entreprises fermées administrativement ou faisant l’objet de restrictions d’horaires et qui ont une perte de chiffre d’affaires supé- rieure à 50 % vont bénéficier de l’exonéra- tion des cotisations sociales dues pendant la période. Le volet 1 du fonds de solidarité (1 500 € par mois) est désormais acces- sible à toutes les entreprises de moins de 50 salariés qui enregistrent une perte de 50 % de leur chiffre d’affaires. Concernant le volet 2 (jusqu’à 10 000 € par mois), les entreprises qui justifient d’une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50 % y seront éligibles (lire aussi p. 7). • Chômage partiel. L’activité partielle est bien prise en compte à 100 % jusqu’au 31 décembre (lire p. 7). L e Gouvernement tente de casser la chaîne de contamination au Covid- 19. L’état d’urgence sanitaire a été déclaré à partir du 17 octobre, date éga- lement de l’instauration d’un couvre-feu dans plusieurs métropoles dont Paris et l’Île-de-France. La veille, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, a participé à une réunion avec des restaurateurs. “C’est important que le ministre de l’Économie vienne sur le terrain et que des professionnels puissent s’entretenir directement avec lui. La période traversée est grave et certains ont du mal à comprendre les décisions qui sont prises”, reconnaît Didier Chenet , président du GNI. Comme l’obligation de fermer à 21 heures, qui “laisse la possibilité d’un service”, estime Bruno Le Maire, qui a d’abord tenu à rappeler la position du Gouvernement : “Compte tenu de l’évolution sanitaire, des mesures ciblées, circonstanciées et fortes étaient indispensables. Des secteurs d’ac- tivité sont durement touchés. Alors que vous redémarriez doucement, je sais, c’est un coup au moral supplémentaire [mais] la solution adoptée est la seule raisonnable. Et nous vous accompagnerons de la manière la plus solide possible”, a-t-il promis. Trois autres membres du Gouvernement étaient présents : le ministre délégué aux PME et aux TPE, Alain Griset , la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, soli- daire et responsable, Olivia Grégoire , et le secrétaire d’État en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne . Dans les rangs des professionnels, notons entre autres la par- ticipation du président des restaurateurs du GNI, Laurent Fréchet, du président du GNI Île-de-France, Pascal Mousset , et du président national des saisonniers de l’Umih, Thierry Grégoire . Les sujets abordés • Les loyers. Compte tenu de la baisse d’activité ressentie actuellement, les loyers – particulièrement élevés à Paris - repré- sentent pour des restaurateurs parisiens jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires. Bruno Le Maire, qui reconnaît que les “loyers pèsent de manière considérable sur la rentabilité des établissements”, a indiqué réfléchir à la mise en place d’un crédit d’impôt pour les bailleurs qui seraient prêts à les négocier. Force aussi est de constater que les grands bailleurs ne jouent pas forcément le jeu selon des restaurateurs présents. • Les congés payés. Cela représente un reste à charge important pour les restau- rateurs dont le personnel est au chômage partiel. Bercy va en discuter avec le minis- tère du Travail. • Les droits de terrasse . La maire de Paris, Anne Hidalgo , a accordé une exonération de six mois aux établissements parisiens. Compte tenu des nouvelles mesures de res- trictions, Bruno Le Maire appelle les grandes métropoles à faire aussi un effort avec une exonération qui pourrait être d’un an. • Les holdings familiales. Leur situation patrimoniale est en difficulté alors que ce type de société ne bénéficie pas actuelle- PARIS C’est au Café du commerce que le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a participé à un tour de table avec des restaurateurs et des dirigeants syndicaux du secteur. Tous les sujets en cours ont pu être abordés. De gauche à droite : Olivia Grégoire, Bruno Le Maire, Alain Griset et Jean-Baptiste Lemoyne . Un tour de table avec des restaurateurs a eu lieu au Café du commerce à Paris. Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR065035
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