L'Hôtellerie Restauration No 3732

Chefs d’entreprise et organisations professionnelles tirent la sonnette d’alarme depuis l’annonce de la fermeture des établissements par le président de la République, le 28 octobre. RÉACTIONS 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3732 - 6 novembre 2020 IMAGES DE UNE : © GETTIMAGES © DR Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Petites annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr Informations et annonces pour votre métier SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 16 pages Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100% Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Editeur : SA SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0925T79916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 € (hebdomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles les professionnels réagissent Reconfinement et fermeture des bars et restaurants : ÉDITO Les hôtels peuvent rester ouverts mais sans perspective… Selon une enquête de l’Umih, 48 % des hôteliers en France vont fermer en novembre à cause du reconfinement et un peu moins d’un tiers d’entre eux vont tenter de rester ouverts. Mais à quel prix ? Quant aux 20 % restants, ils sont encore indécis. Dans l’hôtellerie, les loyers représentent entre 15 et 30 % en moyenne du chiffre d’affaires et les mieux lotis ont enregistré cette année 50 % de leur chiffre d’affaires habituel selon le président d’Umih hôtellerie, Laurent Duc , qui ne décolère pas. “L’hôtellerie rapporte 87 M€ de redevance de télévision à l’État, qui a refusé le moindre dégrèvement concernant cette taxe sous prétexte que nous avons eu le droit de rester ouvert. Beaucoup échappent aux aides, contrairement aux belles annonces qui sont faites.” Le GNI a réalisé une enquête fort instructive qui met parfaitement en exergue la problématique des holdings familiales à Paris, qui n’entraient pas dans les cases du fonds de solidarité jusqu’à ce mardi 3 novembre. Sept mois ont passé depuis le premier confinement et la situation actuelle est vécue comme un retour à la case départ, mais cette fois-ci sans perspective. Si on prend l’exemple de Cannes, l’hôtellerie, qui est l’un des plus importants employeurs de la ville, est à 90 % fermée, faute de clientèle, et les événements qui devaient avoir lieu en mars 2021 sont déjà reportés en juin 2021. Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR265225 Reconfinement : les organisations professionnelles veulent de la visibilité et des mesures fortes L’Umih, le GNI, le GNC et le SNRTC ont réagi dans un communiqué commun à l’annonce du nouveau confinement du pays. “Cette fermeture contrainte et brutale de nos établissements sonne un nouveau coup d’arrêt pour nos professionnels qui oblige le Gouvernement à prendre des mesures fortes, claires et responsables pour leur venir en aide. Les professionnels exigent de la visi- bilité, ils veulent savoir quelles sont les aides mises à leur disposition et pour combien de temps. Le secteur est dans une crise inédite. Il a déjà perdu plus de 150 000 emplois. La survie des hôtels, cafés, restaurants, disco- thèques et traiteurs organisateurs de récep- tions se joue maintenant.” Régis Marcon Restaurant Régis et Jacques Marcon à Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire) “ Nous avions anticipé. Tout est fermé, sauf la boulangerie-pâtisserie qui ne travaillera que pour le village, soit 30 % d’activité, car il n’y aura plus de passage. Depuis ce matin, nos quatre standardistes rappellent les clients pour reporter leurs réservations au mois de mars ou avril. Cela fait plus d’une centaine de collaborateurs au chômage partiel. Nous pensons à faire quelques plats à emporter qui pourraient être vendus à Saint- É tienne, si on obtient l’autorisation. La région est très impactée. Nous aime- rions aussi pouvoir fournir des plats aux hôpitaux pour aider les soignants. Il faut se donner des perspectives pour tenir. Nous fermons chaque année entre mi-décembre et mars. Nous espérons que l’on pourra rouvrir tout le mois de décembre. Avec ce virus, je crois qu’il va falloir faire très attention jusqu’au moment où on en sera débarrassés.” Avis de décès de la restauration envoyé au président de la République. “C’est une mise à mort ! J’ai entendu que nous étions des commerces non essentiels. OK. Nous sommes non-essentiels. Par contre, nous sommes essentiels quand il faut payer les taxes, l’Urssaf, quand il faut payer les impôts (...). Il faut pri- vilégier la santé. J’entends. C’est terrible ce qui arrive. Mais au-delà, il va y avoir des dégâts graves. (...) Y aura-t-il suffisamment d’aide pour que les entreprises sortent la tête de l’eau ? Moi, j’ai un doute.” (FranceInfo) Philippe Etchebest Le Quatrième Mur à Bordeaux (Gironde)

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