L'Hôtellerie Restauration No 3742

PARIS Ils ont une vingtaine d’années. Ils sont étudiants et se destinent à travailler dans l’hôtellerie-restauration. Mais les stages et alternance se font rares en pleine crise sanitaire. Difficile aussi de se projeter. Entre aide psychologique, soutien des profs et des camarades de promo, ils font tout pour garder le moral. Enquête. FORMATION 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3742 - 19 mars 2021 IMAGES DE UNE : © GETTYIMAGES - DR Dans ce contexte de crise sanitaire, les jeunes n’ont pas de vie sociale, ils ne peuvent pas se rassembler à plus de six personnes. Or, ils ont un âge où l’on se construit, où l’on a besoin des autres pour exister.” Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Petites annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr Informations et annonces pour votre métier SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 28 pages dont une surcouverture recto/verso Michel Simond Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Éditeur : SA SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0925T79916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 €/temporairement 1,54 € (hebdomadaire/temporairement quinzomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles “J ’ai eu le Covid voilà trois mois. Depuis, je n’ai tou- jours pas retrouvé le goût.” Elisa Bonnefemme est étudiante en 2 e année de BTS Management hôtellerie-restauration (MHR) au lycée Guillaume Tirel, à Paris (XIV e ). Son option, c’est la cuisine. Comme elle ne peut plus tester ses préparations, cette fan de pâtisse- rie se cale sur les textures et les couleurs de ses créations pour ajuster des accords. C’est la débrouille aussi pour rattraper les cours quand on a été malade. Testé positif, puis cas contact, Augustin Rebiffe , dans la même promo qu’Elisa Bonnefemme, a fait le calcul : “À cause du virus, j’ai manqué un mois et demi de cours.” Et à Guillaume Tirel, les cours ne sont pas assurés en distanciel, mais seulement en présentiel. Un TD manqué n’est pas rem- placé. Au lycée Albert de Mun (VII e ), les jeunes de la licence pro Encadrement et exploitation en hôtellerie et restauration de luxe (EEHRL), cursus commun au lycée parisien et à l’université Paris Nanterre (Hauts-de-Seine) ont découvert Zoom et Teams. Mais ces plateformes col- laboratives ont leurs limites : problèmes de connexion, spontanéité toute relative des interactions entre jeunes et enseignants, sans oublier la tentation de l’absentéisme. Perte de confiance, inquiétude pour l’avenir et stages introuvables Un étudiant sur deux a souffert de solitude ou d’isole- ment pendant le premier confinement, révèle l’enquête 2020 de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE). Autre constat : 31 % ont présenté “les signes d’une détresse psychologique” . C’est le cas de Clémence Isolement, débrouille et solidarité : le menu des étudiants depuis un an Les étudiants de 2 e année de BTS MHR, option hébergement, du lycée Guillaume Tirel, en visioconférence avec Juliette Freton , responsable du recrutement au Plaza Athénée et ancienne élève du lycée. Colette Geneste, professeur de marketing au lycée Guillaume Tirel, à Paris ÉDITO Un an Covid : la pression est toujours forte” , “La ministre du Travail testée positive” , “La France comptabi- lise plus de 90 000 décès dus à la Covid” … Distanciation sociale, masque, couvre-feu… Voilà les gros titres, les mots qui hantent notre quotidien depuis un an. Un an de galère, de pression psychologique, de peur, d’angoisse, ponctuées de touches d’espoir... Un an que les chefs d’en- treprise se battent pour conserver leurs établissements. Un an que les salariés sont coincés chez eux dans une situation souvent paradoxale, avec du temps libre mais sans savoir qu’en faire. Et la peur pour certains de perdre leur emploi, que demain ne soit jamais plus comme avant. Un an que les étudiants sont privés d’école, privés de lieux où effectuer leurs stages (lire ci-contre) et leur apprentissage, privés des revenus des jobs étudiants. Il aura fallu un an, mais l’heure est peut-être venue d’en- visager l’avenir avec plus d’optimisme. Le PGE, le chô- mage partiel, le fonds de solidarité, les différentes aides auront permis à une majorité de tenir bon, même si l’on n’oublie pas que les emprunts devront être remboursés. Et le vaccin, malgré les différents variants, représente très certainement la lumière au bout du tunnel. Encore quelques semaines et, nous l’espérons, le mot d’ordre #LaisserNousTravailler deviendra réalité. Poser une question, ajouter un commentaire Romy Carrere > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR866864

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