L'Hôtellerie Restauration No 3744
FONDS DE COMMERCE des clients ayant cédé leur affaire sur Paris et qui viennent s’installer sur la Côte d’Azur pour y vivre à l’année. Les primo-accédants - essentiellement pour de plus petites structures - forment la seconde catégorie d’acquéreurs. Votre méthode d’évaluation reste-t-elle la même malgré la crise du Covid-19 ? Oui, elle demeure identique. Nous formulons un avis de valeur professionnel dans le cadre d’une valorisation qui tient surtout compte d’une analyse de la rentabilité. Cette dernière est réalisée en détail par nos soins afin de faire ressortir la rentabilité, qui reflète le plus la réalité indépendamment des choix de gestion opérés par les gestionnaires : c’est ce que nous appelons le Perf, le potentiel économique et rentabilité financière. Ce point est déterminant pour définir le reste à vivre et la capacité de financement. L’analyse du volume d’activité - le chiffre d’affaires - entre également en ligne de L’Hôtellerie Restauration : Quels sont les pôles les moins attractifs sur votre secteur ? Julien Fontaine : Nous constatons un attrait de la clientèle pour le littoral et l’hypercentre et nous observons un regain pour les stations de montagne. Les commerces les moins attractifs sur notre secteur sont les droits au bail dont l’emplacement est situé en seconde zone. Seuls les droits au bail en emplacement n o 1 et 1 bis sont encore plébiscités. Cette dernière tendance est, selon nous, indépendante de la crise du Covid. Quel est le profil des acquéreurs ? D’une part, il s’agit de professionnels dans le cadre du développement de leur activité. Ils sont soit déjà implantés au niveau local, soit originaires d’autres régions - notamment de Paris -, et ils cherchent à diversifier leur activité sur d’autres secteurs géographiques. À ce titre, la Côte d’Azur représente un marché attractif. Nous avons également © SOLA À Nice, le marché des transactions de fonds de commerce en pause La Côte d’Azur représente un marché attractif, notamment pour des professionnels ayant cédé leur affaire sur Paris et qui viennent vivre dans le Sud à l’année. © GETTYIMAGES NICE Face à l'incertitude quant à une date de sortie de crise, le marché de la transaction de fonds de commerce CHR est lui aussi confiné, si ce n’est à l’arrêt. Explications avec Julien Fontaine, directeur de l’agence Century 21 Lafage Horeca Commerces. Julien Fontaine Le profil du repreneur compte désormais pour 80 % de la prise de décision bancaire.” 106 L’Hôtellerie Restauration N° 3744 - 16 avril 2021
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