L'Hôtellerie Restauration No 3746
PRODUITS & ÉQUIPEMENTS Tendance Food 28 L’Hôtellerie Restauration N° 3746 - 15 mai 2021 Déclinaison de betteraves dans un Origami de Tiptoque, un pliage de papier pour emballer le produit. Poser une question, ajouter un commentaire François Pont > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR567197 Le bonheur au guidon (ou au volant), ça existe ? “Il m’arrive de livrer des repas de grands chefs à Aubervilliers” , s’amuse Xavier Hanesse , livreur chez Top Chrono depuis 28 ans, qui s’éclate au volant de sa Kangoo électrique. “Je livre les repas de Ledoyen, de la Réserve, les gens me demandent même parfois comment réchauffer leur plat… Les gratifications existent, mais j’apprécie surtout le contact avec des milieux différents”, explique le salarié. Sans levée de fonds et avec une croissance annuelle de 30 %, Olvo emballe par son éthique le monde de la belle restauration. Cette coopérative de cyclo-logistique a été fondée en 2015, avec 700 €, par Leeroyd Levi , qui précise avoir divisé par deux la commission d’un restaurateur avec son propre agrégateur : resto.paris. “Nous sommes des passionnés de vélo. Je peux faire 130 km par jour. C’est dur, mais Olvo a engagé une révolution sociale dans le métier et pour la planète. Nous sommes 35 en CDI, avec des vacances, une mutuelle et même une cagnotte pour acheter des chaussures de cyclisme, par exemple” , s’enthousiasme le livreur Arcadio Reyes , qui a réalisé 150 portraits photographiques de coursiers à vélo, à retrouver sur Instagram : @arcadioreyesphoto . outrancière” , reprend Anne-Claire Paré, qui sou- ligne que “les kits à reconstituer sont une vraie tendance qui permettrait de toucher un public plus éloigné, par la Poste, par exemple.” Du côté emballage, un enjeu devenu majeur pour la livraison, Tiptoque en proposait déjà en papier, pliés et biodégradables. La start-up lance désor- mais les plats livrés en cocotte consignée. “Nous livrons en réduisant les distances. Nos partenaires chefs ne plébiscitent pas forcement le vélo, qu’ils redoutent instable”, complète Anne Giordano. “Nous avons des vélos-cargo électriques, mais lorsque nous livrons un repas de 350 € en pro- venance de Ledoyen, le restaurateur apprécie un utilitaire électrique où les colis ne seront pas em- pilés” , confirme-t-on chez Top Chrono. La province, exclue de la livraison ? Les afficionados du sachet tendu à leur porte sont plutôt issus de la jeune génération, mais la fracture est aussi géographique. “Les agré- gateurs s’intéressent aux zones densifiées pour réduire le transport” , confirme Louiza Hacene, pour qui il existe une France d’en bas de la restauration déportée. “Le succès à Paris des grandes plateformes se compense en région avec les distributeurs automatiques de plats cuisinés, qui connaissent un nouvel essor.” Tiptoque pour- suit pourtant son développement en région, à Lyon d’abord, puis dans d’autres villes grâce à son partenariat avec le guide Michelin et une filiale de Top Chrono. © BIB & GUSS Le sort des livreurs préoccupe davantage les clients qui adapteront leur commande en fonction de leur traitement.” Louiza Hacene
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