L'Hôtellerie Restauration No 3749
4 L’Hôtellerie Restauration N° 3749 - 25 juin 2021 LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE L’activité redémarre-t-elle en France ? Le GNI, l’Umih et le SNRTC prennent régulièrement le pouls du secteur. Malgré la réouverture progressive des établissements et l’arrivée de l’été, les organisations professionnelles pointent une grande disparité selon les établissements et les secteurs géographiques. Réouverture : quelles perspectives pour la saison estivale ? A lors que le Gouvernement a supprimé le couvre-feuplus tôt que prévu, que les bars et restaurants sont autorisés à accueillir de nouveau des clients à l’intérieur (lire p. 2-3) et que les discothèques rouvriront le 9 juillet (lire ci-contre), la reprise s’amorce mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si le groupe Accor a annoncé le 22 juin que ses réser- vations ont été multipliées par 8 depuis mai, à Paris, le président du GNI Paris-IDF, Pascal Mousset, constate une baisse du chiffre d’af- faires de la restauration de 30 % en moyenne et les hôtels sont en “ en grande difficulté” faute de clientèle d’affaires ou internationale. Denis Cippolini, président de la Fédération hôtellerie restauration tourisme Nice-Côte d’Azur (Umih), est lui aussi inquiet. “Il ne se passe rien depuis le 9 juin. 60 % de la Côte d’Azur vit de la clientèle étrangère. Si la res- tauration bénéficie de la clientèle locale, l’état des réservations dans les hôtels n’est pas bon malgré tout ce que l’on nous dit pour cet été. Les campings seront pleins, pas les hôtels.” Une clientèle essentiellement française Sur la façade atlantique cependant, la reprise se confirme. “Nous sommes sur la même ten- dance que l’an dernier pour la restauration. En Loire-Atlantique, cela reprend aussi dans les villes comme Nantes. La météo a été favo- rable ces derniers jours et les gens ont envie de sortir. L’an dernier, les hôtels avaient été les derniers à se remplir. Pour l’instant, les hôte- liers sont agréablement surpris par le retour de la clientèle, mais elle est essentiellement fran- çaise”, note la présidente du GNI Grand-Ouest, Catherine Quérard . En Loire-Atlantique et en Vendée, le taux d’occupation est en dessous de 70 % (mieux que l’an dernier), avec un retour de la clientèle d’affaires. “Les réservations pour juillet et août sont presque complètes avec des séjours de 4 jours en moyenne.” Même senti- ment de reprise positive en Bretagne. L’analyse d’ Hubert Jan , président d’Umih Restauration et d’Umih Finistère, rejoint celle de Catherine Quérard. Pour le président de la région Paca- Corse de l’Umih, Bernard Marty, la restaura- tion plus festive ou les établissements en bord de mer tirent leur épingle du jeu le soir et les week-ends. Toutefois la restauration dans les quartiers d’affaires ne repart pas vraiment. “Quand vous faites 50 couverts dans une journée alors que vous avez 350 places, il y a de quoi s’interroger”, lâche le dirigeant syndi- cal, qui note un bon état des réservations pour la Corse mais relaye l’agacement des profes- sionnels corses qui dénoncent la flambée des prix des transports pour rejoindre l’île. 10%d’hôtels et de restaurants encore fermés Franck Trouet , porte-parole du GNI, relève également des chiffres marquants : “Seulement 10%des établissements, hôtels et restaurants, sont toujours fermés en France. Ceux qui n’ont pas rouvert évoquent des problèmes de rentabilité avec une jauge à 50 % qui dissuade les plus petits restaurants. L’autre raison, c’est l’interdiction de consommer debout qui joue également sur la rentabilité.” Concernant les établissements ouverts, 90 % parlent d’une activité correcte, voire très satisfaisante “par rapport à ce qu’ils espéraient faire”, relativise Franck Trouet. “Ils nous disent que faire 50 à 60 % de leur chiffre d’affaires est un soulage- ment. Ceux qui n’auront pas réussi à dépasser ce stade en août seront dans le rouge.” Les ter- rasses rencontrent un vrai succès, mais évide- ment très aléatoire en fonction de la météo. Le ticket moyen est en hausse dans 25 % des cas “avec des gens qui ont envie de se faire plaisir et qui prennent le temps de consommer.” Toutefois, les chiffres soulignent également la grande difficulté des hôteliers à Paris, Lyon ou encore à Lourdes. Sur la façade atlantique (ici, Le Croisic), la reprise se confirme. ©THINKSTOCK Poser une question, ajouter un commentaire Sylvie Soubes > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR767852 Fermés depuis mars 2020, les établissements vont pouvoir de nouveau accueillir leurs clients sous certaines conditions. Les discothèques autorisées à rouvrir le 9 juillet L undi 21 juin, le pré- sident de la république, Emmanuel Macron, a arbitré une réunion avec les représentants du secteur des discothèques et des festi- vals, à laquelle participaient Didier Chenet , président du GNI, Thierry Fontaine, président d’Umih Nuit, ainsi que des professionnels comme Jean-Roch Pedry et Tommy Vaudecrane . Au terme de cette ren- contre, Alain Griset , ministre chargé des PME et TPE, et Roselyne Bachelot , ministre de la Culture, ont annoncé que les dis- cothèques seraient enfin autorisées à rouvrir le 9 juil- let prochain. Elles devront respecter plusieurs conditions : • l’accès sera réservé aux clients qui pourront produire un pass sanitaire ; • elles pourront accueillir 100 % de leur capacité en extérieur, 75 % en intérieur ; • le port du masque ne sera pas obliga- toire en intérieur pour les clients ; • les établissements devront télé- charger et activer obligatoirement TousAntiCovid Signal, le cahier de rappel numérique ; • enfin, ces entreprises continueront d’être accompagnées tant qu’il y aura des mesures sanitaires de contraintes. Autre mesure : des barnums de tests sont envisagés à l’entrée. Sylvie Soubes Le président de la République, Emmanuel Macron , fait un selfie avec les représentants des discothèques, dont Thierry Fontaine et Didier Chenet . L’accès aux discothèques sera réservé aux clients qui pourront produire un pass sanitaire. Ils ne seront pas obligés de porter un masque.
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