L'Hôtellerie Restauration No 3752
RUBRIQUE 5 6 août 2021 - N° 3752 L’Hôtellerie Restauration LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE Une première réunion pour le Comité de sortie de crise Sirha Food Talk #2 : le digital s’impose en restauration Un numéro téléphonique unique (0806 000 245) permet d’orienter les entreprises en situation de fragilité financière vers les aides d’urgence. Disparition de l’ancien chef étoilé Michel Lorain L’ancien chef étoilé Michel Lorain s’est éteint le 22 juillet à l’âge de 87 ans, a annoncé son fils, Jean-Michel Lorain. En 1958, Michel Lorain avait repris la Côte Saint-Jacques, à Joigny (Yonne), le restaurant créé par sa mère. Il y a obtenu sa première étoile Michelin en 1971, suivi d’une seconde 1976. En 1986, le chef et son fils ont décroché la troisième étoile. Michel Lorain était à la retraite depuis 1993. Son fils est toujours à la tête de la Côte Saint- Jacques, 2 étoiles Michelin . À sa famille, ses amis et ses proches, L’Hôtellerie Restauration adresse ses plus sincères condoléances. La Guadeloupe, la Martinique et La Réunion se reconfinent Face à la flambée des contaminations dues au Covid-19, les mesures se durcissent en Outre-mer. Un décret du 28 juillet rétablit l’état d’urgence sanitaire en Guadeloupe, à Saint-Martin et Saint- Barthélemy. Il était déjà en vigueur pour la Guyane, la Martinique et La Réunion. La Guadeloupe est reconfinée pour trois semaines depuis le 4 août, et le couvre-feu reste en vigueur. La Martinique est quant à elle confinée depuis le 30 juillet, et les restaurants ont dû fermer. L’île de la Réunion n’y échappe pas, puisqu’un reconfinement partiel est appliqué depuis le 31 juillet, une mesure renforcée par un couvre- feu. Le Gouvernement a adapté les mesures d’aide économique d’urgence pour ces départements. Les entreprises vont bénéficier pour les pertes dumois d’août du fonds de solidarité renforcé, d’exonérations de charges à hauteur de 20%ainsi que d’une meilleure prise en charge du chômage partiel. Airbnb de nouveau condamé en France La Direction générale de la répression des fraudes a condamné, le 3 août, la plateforme Airbnb à une amende administrative de 300 000 € pour “non-respect de la réglementation applicable aux opérateurs de plateformes numériques” , en raison notamment de l’absence de mentions légales dans les annonces. En effet, celles-ci ne précisent pas si le loueur est un professionnel ou particulier, et n’indiquent pas “les dispositions du code de la consommation sur le droit de rétractation ni celles du code civil en matière de droit des obligations et de responsabilité civile”. C’est la deuxième condamnation depuis le début de l’été puisque, le 1 er juillet dernier, la justice avait condamné Airbnb à verser 8 M€ à la Ville de Paris, après avoir relevé 1 010 annonces publiées sans numéro d’enregistrement. Poser une question, ajouter un commentaire Violaine Brissart > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR467869 La plateforme Deliveroo France est passée de 12 000 établissements début 2020 à 20 000 en fin d’année. Créé en juin dernier, le Comité de sortie de crise a pour objectif de détecter et d’accompagner les entreprises en difficulté. La crise a-t-elle accéléré l’émergence de nouvelles technologies et de nouveaux modes de restauration ? Une table ronde, diffusée en visioconférence par Sirha Lyon, dresse un état des lieux. B runo Le Maire , ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, et Éric Dupond-Moretti , garde des Sceaux et ministre de la Justice, ont présenté le 1 er juin dernier un plan d’action élaboré avec l’ensemble des partenaires de l’entreprise pour organiser une détec- tion et un accompagnement des entreprises en situation de fragilité. Gérard Pfauwadel , désigné conseiller national à la sortie de crise, a réuni pour la première fois en juillet le Comité national de sortie de crise. Des conseillers locaux Les représentants des professions du chiffre et du droit, les insti- tutions financières, les fédérations d’entreprises, les organismes consulaires ainsi que des représentants de l’État ont détaillé les engagements pour la mise en œuvre ce plan aux niveaux national et local : outils de détection des difficultés, supports d’information et de formation, entretiens gratuits et efforts sur les tarifs, accom- pagnement personnalisé, traitement de la détresse psychologique, ou encore aide au rebond en cas de cessation d’activité. L’État et les Urssaf proposent un numéro téléphonique unique (0806 000 245), pour renseigner et orienter les entreprises en situation de fragilité financière vers les aides d’urgence. Dans chaque départe- ment, un conseiller à la sortie de crise a été désigné afin d’accueillir et de conseiller les entreprises en situation de fragilité financière. Il proposera une solution adaptée et opérationnelle à chaque entre- prise, en fonction de sa situation. Il peut notamment mobiliser les outils d’accompagnement financiers mis en place par l’État. Sylvie Soubes SOS Experts Covid -19 : principales aides aux CHR et mesures à respecter sur www.lhotellerie-restauration.fr © GETTYIMAGES L a question ne fait pas l’ombre d’un doute. Aux yeux de Damien Rodière , directeur général France de The Fork, la crise a été “un accélérateur de digitalisation” pour les restau- rateurs. “Pendant cette période, le seul moyen de garder le lien avec leurs clients a été le digital. Pour eux, c’est devenu une évidence”, estime-t-il. Sans vente à emporter ni livraison à domicile, ces der- niers “n’auraient pas eu d’activité pendant huit mois”. De son côté, Kevin Mauffrey , directeur commercial de Deliveroo France, observe une explosion des restaurants présents sur sa plateforme de livraison, passant de 12 000 établissements début 2020 à 20 000 en fin d’année. De grands noms comme Hélène Darroze ou Yannick Alléno se sont même prêtés au jeu de la livraison en moins de 30 minutes, rappelle-t-il. Les dark kitchens ont également gagné du terrain, tout comme les QR codes. “Le QR code est une solution supplémentaire qui permet de simplifier la prise de commande et le paiement, faire gagner du temps au restaurateur, etc.” , souligne Damien Rodière. Cet outil représente aussi un “enjeu d’éco-responsabilité, puisque cela permet d’économiser du papier”. Une tendance de fond Cette explosion de la digitalisation et de la livraison est-elle amenée à s’essouffler avec la réouverture des restaurants et des terrasses ? “Ces changements vont s’inscrire dans la durée” , assure Pauline Gauthier , chef de pôle Agrotech, spécialiste du marché anglo-saxon. Au Royaume-Uni, la livraison alimentaire – une “habitude ancrée depuis longtemps” - est adoptée par 40 % de la population. Pour l’experte, la livraison et la restauration sur place sont “deux concepts qui ne sont pas du tout concurrentiels” . “Tout dépend de l’expérience que [les consommateurs] ont envie de vivre” , note-t-elle. © GETTYIMAGES
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