4 L’Hôtellerie Restauration N° 3757 - 15 octobre 2021 Les organisations représentatives d’employeurs des chaînes hôtelières (GNC) et de restauration (SNRTC) regrettent les propos de Thierry Grégoire : “Les négociations doivent rester dans un cadre collectif.” Pour elles, “À l’heure de la sortie de crise, il est indispensable que les questions cruciales d’attractivité de nos métiers continuent d’être traitées de façon collective et dans un cadre paritaire. Le secteur de l’hôtellerierestauration connaît des difficultés durables d’attractivité, qui sont particulièrement aigües en cette période de reprise de l’activité. Les organisations professionnelles du secteur se sont engagées, en concertation avec le ministère du Travail, à améliorer les salaires et les conditions de travail, dans un cadre défini de négociation entre partenaires sociaux.” Les deux organisations cherchent, au-delà de la question des salaires, à proposer “d’autres leviers pour valoriser des métiers”, comme la qualité de vie au travail pour les salariés. “Les négociations doivent rester dans un cadre collectif” Dans une interview accordée au Parisien, Thierry Grégoire, président de la branche des saisonniers de l’Umih, actuellement en négociation avec les partenaires sociaux, a listé plusieurs pistes de réflexion pour remédier aux difficultés de recrutement dans les CHR. La première d’entre elles est une augmentation des salaires allant de 6 à 9 %. En effet, le dernier accord sur la grille des salaires datant de 2018, la rémunération aux premiers échelons débute en deçà des minima sociaux. Toutefois, rappelle Thierry Grégoire : “En France on ne peut pas payer en dessous du smic. Même si notre grille n’est pas à jour, nos salariés sont payés, a minima, au smic, décalé de 1 % au niveau 1 échelon 1.” Mais d’en convenir : “On a ce qu’on mérite. Si nous n’arrivons pas à recruter, c’est parce que nous avons une grille salariale obsolète. Nous pâtissons aussi du comportement d’une minorité de professionnels indélicats.” Thierry Grégoire (Umih) propose une augmentation des salaires de 6 à 9 % dans les CHR Face aux difficultés de recrutement et à la pénurie de personnel, le porte-parole de la négociation sociale et président de la branche des saisonniers évoque également le versement d’un treizième mois et la possibilité de ne pas travailler un week-end par mois. Pour le GNC et le SNRTC, au-delà de la question des salaires, il faut également proposer “d’autres leviers pour valoriser des métiers”, comme la qualité de vie au travail. Thierry Grégoire, président de la branche des saisonniers de l’Umih : “Si nous n’arrivons pas à recruter, c’est parce que nous avons une grille salariale obsolète.” L’ACTUALITÉ © GETTYIMAGES suite page 6
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