Poser une question, ajouter un commentaire Anne Eveillard >www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR868654 ePack Hygiene, la Solution la plus complète de l’HACCPdigitalisée ! Facile, indispensable, sur-mesure RESTAURATEURS | COLLECTIVITÉS | ARTISANS DES MÉTIERS DE BOUCHE | GROUPES ET FRANCHISES | GMS www.epack-hygiene.fr 8 au 11 novembre 9 au 10 novembre 28 au 30 novembre Rencontrons-nous aux salons : Zéro papier ! Solution 100% tactile Diagnostic conformité Covid-19 Traçabilité maîtrisée Mesures sanitaires renforcées Pour la sécurité de mes clients j’ai choisi ePack Hygiene ! suivez-nous sur L’hôtellerie de luxe est-elle trop présente à Paris ? PARIS Avec l’ouverture de Cheval Blanc et celle attendue de l’hôtel Bulgari, la capitale compte désormais plus d’une centaine d’établissements haut de gamme. Est-ce bien raisonnable par temps de crise sanitaire et avec un tourisme en berne ? Réponses d’experts. La suite Seine de l’hôtel Cheval Blanc offre une vue unique sur le Pont-Neuf. © DR “Déjà en 2007, avec l’ouverture du Fouquet’s sur les ChampsÉlysées, on me demandait si le marché de l’hôtellerie de luxe n’allait pas être saturé à Paris, se souvient Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France. Depuis, on a doublé le nombre de palaces dans la capitale et le marché ne s’est pas écroulé pour autant.” Un constat qui s’explique par deux raisons majeures : “Paris reste une vitrine, en termes d’image et de renommée, pour les groupes hôteliers”, observe Nathalie VegSala. Maître de conférences en marketing (gestion des marques de luxe) à l’université Paris-Nanterre et responsable de la licence professionnelle Encadrement et exploitation en hôtellerie et restauration de luxe (LP EEHRL), elle ajoute : “La clientèle et les touristes reviennent après une crise. Nous l’avons vu après les attentats et les gilets jaunes.” Avis partagé par Stéphane Botz : “Certes, le marché est actuellement pénalisé avec le Covid-19. Mais on disait la même chose en 2008 avec la crise des subprimes, puis en 2015 avec les attentats à Paris. Et, malgré cela, le marché ne s’est pas arrêté pour autant. Paris reste une destination attractive, à l’instar d’hôtels tel que Cheval Blanc” (lire ci-contre). “D’ailleurs, reprend l’universitaire de Paris-Nanterre, les directeurs d’hôtels de luxe sont plutôt confiants sur le retour des touristes étrangers et de la clientèle d’affaires.” “Pour se différencier, chacun doit faire plus et mieux” Cette montée en gamme de l’hôtellerie peut-elle créer une nouvelle dynamique au sein de la capitale ? Nathalie Veg-Sala en est convaincue : “Cela va pousser les établissements à avoir moins de capacité, à être plus exclusifs, à aller encore plus vers l’excellence, à l’image de Cheval Blanc, qui ne compte que 72 clés.” L’universitaire parle même de “concurrence vertueuse” : “Pour se différencier, chacun doit faire plus et mieux, innover et pousser la qualité de service, voire proposer de nouvelles prestations. À titre d’exemple, depuis l’hiver dernier, le Lutetia a transformé certaines de ses chambres en bureaux à louer à la journée. Tout cela va dans le bon sens.” L’hôtellerie de luxe parisienne traverse donc une période de mutation, que la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer. “L’arrivée des enseignes de luxe à Paris, mais aussi à Courchevel, Saint-Tropez, Bordeaux ou encore Biarritz, qui compte désormais un palace, vient renforcer la qualité de la destination France et c’est très positif ”, souligne encore Stéphane Botz. Quant aux marques associées désormais à certains établissements - LVMH, Bulgari… -, “elles jouent sur leur identité et permettent à un hôtel de luxe de se différencier”, explique Nathalie Veg-Sala. Des marques qui se démarquent, qui rassurent aussi, et valorisent la clientèle. “Paris doit donc poursuivre sa montée en gamme dans les palaces et l’hôtellerie de luxe, conclut l’expert de KPMG France. Mais elle doit aussi progresser dans ses propositions d’auberges de jeunesse, coliving ou autres établissements lifestyle, qui répondent tous à des demandes de clientèles spécifiques.” Cheval Blanc : vue sur la Seine et souci du détail À l’issue de cinq ans de travaux, la version parisienne de Cheval Blanc vient d’ouvrir ses portes dans l’ancienne Samaritaine. Le plus bluffant, c’est la vue. En particulier depuis le jardin suspendu de 650 m², perché au 7e étage, avec panorama à 360° et la Seine au premier plan. Côté décoration, tout a été confié aux architectes Peter Marino et Edouard François. Ensemble, ils ont imaginé un univers inspiré à la fois par l’art déco, propre au bâtiment d’origine, et par le chic parisien contemporain. Résultat : les 72 chambres et suites jouent sur les espaces, la luminosité, la douceur des tonalités et le souci du détail, que ce soit dans le choix d’un marbre, d’une peinture patinée à la main ou d’une lithographie. Les bougies et parfums d’ambiance sont signées du nez François Demachy. Enfin, les uniformes, signés Patou, ont été créés par Guillaume Henry. Le directeur artistique de la maison de couture a misé sur la chemise pour les femmes comme pour les hommes, afin de donner une touche décontractée à l’élégance requise.
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