Terrasses parisiennes : les professionnels dénoncent une situation ubuesque 4 L’Hôtellerie Restauration N° 3759 - 13 novembre 2021 “Le torchon commencerait-il à brûler entre les cafetiers, les restaurateurs et la mairie de Paris ?” C’est la question que l’on se pose dans les couloirs du GNI. À l’origine de la grogne : la pérennisation de l’extension des terrasses dans la capitale. Ces terrasses Covid, en cours d’instruction en vue de leur pérennisation annuelle par les services de la mairie de Paris, ne seraient pas concernées par l’obligation d’être démontées, rappelle Pascal Mousset, président du GNI Paris-Île-de-France, dans un courrier adressé le 4 novembre à la maire de Paris, Anne Hidalgo. “Les professionnels ayant déposé une demande régulière de pérennisation de leurs terrasses annuelles étaient autorisés à maintenir leur installation pendant l’instruction de leur dossier et ce, au-delà de la date du 1er novembre 2021”, détaille-t-il. Or, sur le terrain, certains patrons de cafés et restaurants sont verbalisés et mis en demeure de démonter leurs extensions de terrasses, alors qu’ils justifient d’une procédure en cours et de l’attente d’une autorisation. Le tout assorti d’amendes allant de 500 à 15 000 €, avec une éventuelle fermeture administrative à la clé. Pascal Mousset fait ainsi état de sollicitations de professionnels parisiens, surpris et inquiets, qui interrogent le GNI sur ce point depuis le 2 novembre. Mêmes retours de mauvaise expérience jusqu’à la rédaction de L’Hôtellerie Restauration (lire p. 6), avec notamment le témoignage d’un lecteur qui se sent “mis au pied du mur” avec “un démontage et un stockage coûteux” de sa terrasse. 1 200 demandes de terrasses pérennes dans la capitale Dans son courrier à Anne Hidalgo, Pascal Mousset souligne que les services de la mairie de Paris, déjà alertés par le GNI Paris-Île-de-France, “ont tenté de justifier l’élargissement de l’obligation de démontage à toutes les terrasses Covid, quelles qu’elles soient, par le retard pris par les professionnels dans le dépôt de leur demande”. De quoi faire tiquer cette patronne de café du VIIe arrondissement de Paris qui a monté le dosL'ACTUALITÉ © DR Pour la Ville de Paris, les professionnels doivent avoir démonté leurs terrasses estivales depuis le 1er novembre. PARIS Elles sont censées disparaître jusqu'au printemps prochain. Sauf que certaines extensions de terrasses parisiennes sont toujours installées, dans l'attente d'une autorisation permanente. Au risque, pour les cafetiers et restaurateurs, d'être verbalisés. Un imbroglio qui mobilise le GNI.
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