© DR ÉCOLES-FORMATION PARIS Les 23 et 24 novembre, les membres de l'Association nationale des écoles privées d’hôtellerie se sont retrouvés pour échanger et débattre. Au programme : les évolutions liées à la crise sanitaire dans l’hôtellerie, la restauration, le tourisme et la façon de former les jeunes. L’Anephot repense l’hospitalité à l’heure du Covid De gauche à droite : Jacky Ribeyre, Sarah El Haïry et Joseph Le Gal. C’est dans un amphithéâtre parisien au complet que l’Association nationale des écoles privées d’hôtellerie et de tourisme (Anephot) a organisé ses rencontres annuelles, les 23 et 24 novembre derniers. Un contexte de “retrouvailles”, comme l’a qualifié Joseph Le Gal, président d’honneur de l’Anephot. Avec des participants qui ont échangé sur les conséquences de la crise sanitaire dans l’hôtellerie-restauration et le tourisme, mais aussi dans l’évolution des formations proposées aux jeunes. Car distanciel, click & collect et télétravail sont passés par là. Les comportements des clients ont changé. Les professionnels doivent s’adapter, à l’instar des enseignements dispensés et des élèves à former. Invitée par l’Anephot, Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, est revenue sur le plan tourisme annoncé par le Premier ministre, qui est “assorti d’une enveloppe de 1,9 milliard d’euros pour relancer le secteur”. Un plan à l’origine, notamment, d’une semaine annuelle dédiée aux métiers du tourisme : “Ils donnent leur chance à chacun, des métiers de passion et de bonheur qui font partie de l’hospitalité à la française”, a souligné Sarah El Haïry, qui a également rappelé son attachement à l’apprentissage. Tout comme Michel Lugnier, inspecteur général de l’Éducation nationale, qui parle d’itinéraire “organisé et sécurisé”, avec “une réversibilité des choix pour les jeunes”. Conscient des “évolutions managériales, nouvelles pratiques, nouvelles attentes des clients” dans l’hôtellerie et la restauration, il ajoute : “Les jeunes veulent comprendre à quoi ils doivent s’attendre, une fois diplômés. Travailler doit donner du sens à leur vie.” “La culture générale pour faire monter en compétence” Lors de sa prise de parole, Michel Lugnier n’a pas mâché ses mots. Pour lui, l’enseignement du français, “ce n’est pas que pour comprendre la notice d’un four… C’est aussi pour oraliser une pensée, la structurer”. À plusieurs reprises, il a mis en avant l’importance d’une “culture générale” à transmettre aux jeunes, “pour faire monter en compétence le secteur de l’hôtellerie-restauration. À titre d’exemple, le service en salle, c’est une maîtrise des techniques et des produits utilisés, mais il faut y voir aussi une dimension culturelle, de bienêtre, de plaisir.” Peut-être la solution pour éviter le décrochage et, sans doute, un nouveau défi pour les enseignants. Des enseignants dont le concours de recrutement nécessitera, dès 2022, un niveau de master 2. “Nous avons un personnel passionné au service de notre jeunesse. Il met l’humain au centre d’un projet éducatif ”, a rappelé Jacky Ribeyre, le président de l’Anephot. Enfin, consommation raisonnée et dimension sociétale s’invitent dans les référentiels. Michel Lugnier a évoqué la création d’un cursus ciblé sur la cuisine végétale, avec le feu vert des ministères de l’Agriculture et de la Santé. Quant à Thomas Yung, consultant et directeur associé de My Hotel Reputation, il a parlé de QR code, paiement sans contact, cours en replay, tutoriels sur le web pour s’initier à la découpe en salle ou encore de télétravailleurs domiciliés à l’hôtel une partie de la semaine… Autrement dit : le Covid-19 a accéléré des évolutions qui changent la donne d’aujourd’hui. 30 L’Hôtellerie Restauration N° 3761 - 10 décembre 2021 Poser une question, ajouter un commentaire Anne Eveillard > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR269380 Je m'abonne lhotellerie-lhr
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