L'Hôtellerie Restauration No 3762

4 L’Hôtellerie Restauration N° 3762 - 24 décembre 2021 L’ACTUALITÉ En décembre 2019, l’autorité de la concurrence a condamné les quatre émetteurs historiques de titres- restaurant (Edenred France, Natixis Intertitres, Sodexo Pass France et Up) et la centrale de règlement des titres-restaurant (CRT) à une amende de 415 M€ pour pratiques anti-concurrentielles. L’autorité de la concurrence a jugé que ces pratiques visaient à limiter l’entrée de nouveaux acteurs sur ce marché et à freiner le développement de la dématérialisation des titres- restaurant. “Elles ont permis aux émetteurs de maintenir des taux élevés de commission facturés aux restaurateurs, de l’ordre de 5 à 6 %”, précise Olivier Fréget, avocat en droit de la concurrence. Et ce, pendant une période allant de 2002 à ce jour. Les quatre émetteurs et la CRT ont fait appel de la décision. Le jugement devrait être rendu en 2022. Le but de cette action de groupe est d’obtenir des dommages et intérêts du fait du préjudice subi, en raison : des taux de commission excessifs, de frais techniques trop élevés, d’un surcoût pour le professionnel lié au retard du développement des solutions dématérialisés (coût de main-d’œuvre pour découper les titres papiers), et la perte de chiffre d’affaires du fait de titres défectueux, périmés ou volés. Cette action permettrait aux professionnels de récupérer l’intégralité des taux de commission, estimés à 0,5 % au lieu des 5 % facturés. Une action gratuite et sans risque Cette action de groupe est financée par TransAtlantis, première plateforme européenne de demandes d’indemnisation, plaidée par le cabinet Fréget Glaser & Associés, et plus particulièrement Olivier Fréget, déjà à l’origine de la condamnation des émetteurs. Elle est sans risque financier ni juridique pour les professionnels : vous cédez votre droit à indemnisation à TransAtlantis, et ne supportez donc aucun risque financier ou juridique, même en cas d’échec devant les tribunaux, contrairement à une action individuelle. TransAtlantis avance l’intégralité des frais de procédure et d’expertise. Ils seront déduits de l’indemnisation et le profit restant sera partagé entre les professionnels et TransAtlantis. Des restaurateurs lancent une action contre les émetteurs de titres-restaurant Le GNI appelle les restaurateurs à rejoindre l’action de groupe en ligne pour obtenir réparation du préjudice causé par les pratiques anti-concurrentielles des sociétés émettrices de titres-restaurant. Cette procédure gratuite est ouverte à tous les professionnels acceptant des titres-restaurant. Poser une question, ajouter un commentaire Fleur Tari > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR669681 Pas de Britanniques sur les pistes cet hiver. Le Gouvernement a en effet annoncé, le 16 décembre dernier, le rétablissement “des motifs impérieux pour les voyages depuis et vers le Royaume-Uni” afin de limiter la propagation du variant Omicron dans l’Hexagone. La nouvelle a pris de court les professionnels, fin prêts à accueillir leurs premiers clients de la saison, dès le 18 décembre. “C’est un coup dur. Alors que j’étais complet pour les vacances, j’ai perdu 15 % de réservations en quelques heures, et ce n’est pas fini. Les Néerlandais sont maintenant confinés, alors on va monter à un taux d’annulation d’au moins 20 %”, explique Cédric Gorini (hôtel Le Pashmina, restaurant d’altitude La Marine et hôtel Les Trois Vallées à Val Thorens). “Nous tentons d’en faire profiter les vacanciers français en last minute, mais ce n’est pas gagné.” Les stations de ski, gravement sinistrées par les fermetures prolongées sur deux saisons, vont être fortement impactées par cette mesure. En moyenne dans les Alpes, les Britanniques représentent 30 à 35 % de la clientèle globale, presque 15 % sur toute la saison. Ce chiffre augmente encore dans certaines stations dites internationales, allant jusqu’à 38 % à Méribel, et même 42 % à Val d’Isère. Il en va de même pour Courchevel, Tignes, Les Arcs, Chamonix... Coup dur pour la région C’est un coup dur aussi pour l’aéroport de Chambéry, qui venait de relancer ses sept lignes hebdomadaires en provenance du Royaume-Uni. Les premières rotations du train des skieurs britanniques, après dix-huit mois d’arrêt, ont elles aussi été annulées, a précisé la Compagnie des Alpes au journal Le Monde. Devant la préoccupation des professionnels des stations, Didier Chenet, président du GNI, a tenu à rendre compte de ses échanges avec le ministre chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne. “Des mesures d’accompagnement seraient mises en œuvre à la condition de pouvoir chiffrer précisément l’impact de la baisse d’activité consécutive à ces mesures sanitaires. Je me suis une nouvelle fois engagé à transmettre ces chiffres au Gouvernement.” En attendant ces aides, les professionnels font face, courageusement, heureux de travailler après vingt mois d’arrêt. “On avait tout, assure Cédric Gorini : le soleil, la neige en abondance, des clients qui ont vraiment envie de venir et une belle équipe, que je gère avec mon épouse, Stéphanie. Nous espérons tous que ces mesures n’impacteront pas trop la saison.” La situation sanitaire complique la saison dans les Alpes françaises Alors que les stations s’apprêtaient à ouvrir après vingt mois de fermeture, la nouvelle est tombée : les Britanniques ne pourront pas profiter du ski, qu’ils soient vaccinés ou non contre le Covid-19. Avec la défection de la clientèle britannique, le Pashmina, à Val Thorens, vient de subir 15 % d’annulations. Comment rejoindre cette action Dès votre inscription sur www.indemnisationtr.fr, des équipes d’experts vous accompagnent dans l’estimation de votre préjudice. Pour plus d’informations, vous pouvez aussi contacter : contactTR@transatlantis.com ou composer le numéro vert : 0805 695 150. Plusieurs milliers de restaurants indépendants ainsi que grandes enseignes de restauration ont déjà rejoint cette action, qui est aussi soutenue par des organisations professionnelles du secteur : le GNI, le SNRTC, Alimentation & Tendances (A&T) et le SNRPO. Philippe Etchebest inaugure son nouveau restaurant Après trois ans de travaux, le chef Philippe Etchebest a ouvert son second restaurant à Bordeaux le 21 décembre. Maison Nouvelle, traduction du basque ‘Exte Beste’, clin d’œil à son nom, est une adresse gastronomique élégante, accessible uniquement sur réservation. Situé au cœur du quartier des Chartrons, le restaurant se niche dans une maison de deux étages, en pierre bordelaise. Philippe et Dominique Etchebest ont souhaité proposer un lieu intime et chaleureux, décoré de souvenirs du chef (livres, objets…), pour accueillir les hôtes “comme à lamaison”. Le rez-de-chaussée abrite un salon ; la cuisine a été installée au premier étage, à proximité d’un salon-bibliothèque. Les convives découvriront la salle à manger au dernier étage, décorée de grandes bibliothèques. Côté cuisine, le chef table sur une haute gastronomie, avec unmenu en 7 services (210 €). Il remettra notamment à l’honneur son plat signature : les ravioles de champignons au foie gras. Benoît Grondin officie en tant que chef de cuisine. Mickaël Lelievre prend la direction de la salle. © LAETITIA BONNET Le restaurant Maison Nouvelle a ouvert le 21 décembre. © GETTYIMAGES Poser une question, ajouter un commentaire Pascale Carbillet > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR969694 Avec cette action en justice, les restaurateurs peuvent espérer obtenir des dommages et intérêts.

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