L'Hôtellerie Restauration No 3763

ENQUÊTE 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3763 - 7 janvier 2022 IMAGES DE UNE : © DR © GETTYIMAGES Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Service Emploi & Annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 24 pages. Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Éditeur : SAS SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0925T79916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 €/temporairement 1,54 € (hebdomadaire/temporairement quinzomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles Addictions dans les CHR : le règne du silence Alcool, drogues, médicaments… leur consommation est plus élevée que la moyenne dans les milieux professionnels liés à l’hôtellerie, la restauration et aux établissements de nuit. La faute au stress et aux horaires à rallonge, confient les intéressés, qui parlent sous couvert de l’anonymat. Leurs témoignages bouleversent. ÉDITO Devons-nous nous souhaiter la bonne année ? En France, comme partout dans le monde, la pandémie ne faiblit pas. C’était déjà le cas il y a un an. Mais si les conditions sanitaires restent toujours très compliquées à vivre pour chacun d’entre nous, et en particulier pour le secteur des cafés-hôtels-restaurants-discothèques-traiteurs (lire p. 5), nous apprenons tous les jours à (mieux) vivre avec. Il est difficile de nous féliciter de parvenir à maintenir nos commerces ouverts, surtout quand ce n’est pas le cas pour tout le monde, et pourtant... Pour un peu, on s’en contenterait. De même, devons-nous nous enchanter que l’État maintienne ses dispositifs d’aides ? Pas sûr non plus. Mais là encore, on ne s’en plaindra pas. D’autant que, bonne nouvelle, Bruno Le Maire a annoncé vouloir reporter de six mois le début des remboursement des prêts garantis par l’État (lire p. 7). Depuis deux ans, la profession fait preuve de tellement de résilience. Alors oui, évidemment, nous devons nous souhaiter une belle année 2022. Une année qui, comme celles qui l’ont précédée, s’annonce pleine d’incertitudes. Mais désormais, nous avons appris à évoluer dans ce nouveau monde et nous continuerons à faire ce que nous savons si bien faire : nous adapter. Poser une question, ajouter un commentaire Romy Carrere >www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR269855 Ils ne sont pas encore nombreux à oser prendre la parole. Parler des addictions constatées sur son lieu de travail n’est pas simple. Pour un professionnel de l’hôtellerie ou de la restauration, il y a la peur de perdre son poste. La crainte aussi de trahir un(e) collègue, un(e) ami(e), une brigade, une équipe. Sur le terrain, en général c’est soit l’omerta, soit le déni. Le chef étoilé britannique Gordon Ramsay a pourtant tenté de briser le silence en 2017, avec un film intitulé Gordon Ramsay on cocaine. Ce documentaire pointait la banalisation de l’usage de la cocaïne, notamment dans les cuisines. Gordon Ramsay y évoquait aussi la mort de son chef David Dempsey, victime d’une overdose à l’orée des années 2000. Mais le sujet continue d’embarrasser. L’Umih comme le GNI ont bien conscience du problème. L’Umih rappelle, par exemple, qu’elle est à l’origine du permis d’exploitation mis en place en 2008 et gage d’une formation obligatoire pour tout exploitant d’un établissement vendant de l’alcool. Mais même Thierry Fontaine, président de la branche nuit du syndicat, reconnaît que “le dossier est délicat” : “Personne ne veut vraiment parler des addictions. C’est encore tabou. Il va pourtant falloir que nous nous emparions de ce sujet, même si on ne sait pas comment appréhender le phénomène. Pour cela, il faut créer une commission, voire un groupe de réflexion.” Personne ne veut vraiment parler des addictions. C’est encore tabou. Il va pourtant falloir que nous nous emparions de ce sujet, même si on ne sait pas comment appréhender le phénomène.” Thierry Fontaine, président de l’Umih établissements de nuit Si 48 % des dirigeants jugeaient leurs journées stressantes avant le Covid, ils sont 84 % aujourd’hui. © GETTYIMAGES

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