4 L’Hôtellerie Restauration N° 3766 - 18 février 2022 LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE © GUETTYIMAGES © DR Raphaël Vionnet se met en retrait de la cuisine Pass vaccinal : le délai est raccourci pour faire sa dose de rappel Depuis le 15 février, il faut avoir fait sa dose de rappel dans un délai de 4 mois maximum contre 7 mois auparavant pour continuer à avoir un certificat de vaccination valide dans le pass vaccinal. Une réduction du délai qui va entraîner l’invalidité de nombreux pass. Concrètement, si vous avez fait votre deuxième injection avant le 15 octobre, vous devez avoir fait votre rappel avant le 15 février pour conserver votre pass vaccinal. Le ministère de la Santé estime que près de 4 millions de personnes risquent de perdre leur pass. Pour savoir quelle est la date limite pour effectuer votre dose de rappel et connaître la date de fin de validité de votre pass sanitaire si vous ne faites pas le rappel, vous pouvez consulter le site https://monrappelvaccincovid.ameli.fr. Si vous n’avez pas effectué votre dose de rappel parce que vous avez contracté le Covid-19, vous pouvez présenter un certificat de rétablissement datant d’au moins 11 jours et de moins de 4 mois, ce qui vous permettra d’avoir un pass vaccinal valide. Vous pouvez récupérer votre certificat de rétablissement ou le résultat de test positif soit sur la plateforme SI-DEP (sidep.gouv.fr) grâce au lien envoyé par e-mail ou par SMS, soit directement en version papier auprès d’un laboratoire de biologie médicale ou d’un professionnel de santé habilité à réaliser des tests. Fin du port du masque dans les bars et restaurants à partir du 28 février Le ministère de la Santé a annoncé le 11 février que le port du masque ne serait plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal à partir du 28 février prochain. Cela va concerner notamment les bars et restaurants. En revanche, dans les lieux clos qui ne sont pas soumis au pass vaccinal, comme les hôtels, le port du masque en intérieur sera maintenu. © BARTOSCH SALMANSKI THONON Le chef étoilé ferme son restaurant éponyme pour raison de santé. Il compte bien se soigner pour revenir exercer lemétier qu’il adore. Nicolas Stamm et Jean-François Piège, parrains de la dernière édition d’Égast, en 2018, en démonstration pour l’ouverture du salon. Le salon Égast fait son retour Habituellement organisé tous les deux ans par Strasbourg Events et attirant lors de ses dernières éditions autour de 30 000 visiteurs, Égast (pour équipement, gastronomie, agroalimentaire, services et tourisme) est le premier salon professionnel des métiers de bouche du Grand-Est. La 18e édition, très attendue, rassemblera à Strasbourg quelque 250 exposants du 27 février au 2 mars, répartis sur 21 000 m2. Elle sera co-parrainée par Guillaume Gomez, représentant personnel du président de la République pour la gastronomie, l’alimentation et les arts culinaires, et Marc Haeberlin, chef de L’Auberge de l’Ill à Illhaeusern. Cette année, le secteur hôtellerie sera particulièrement mis en avant, avec un espace éphémère dédié. Une dizaine de trophées et concours se dérouleront pendant les quatre jours du salon. Le trophée Femmes… et chefs, en partenariat avec l’association Femmes et chefs d’Alsace et l’Umih 67 ; le Trophée Henri Huck, considéré comme une préparation au MOF ou au Bocuse d’or, et dont le jury sera présidé par Fabrice Prochasson ; les sélections régionales pour le concours de la Meilleure baguette de tradition ou le Meilleur croissant au beurre... La Fédération des chefs d’Alsace organisera la première édition du Trophée Émile Jung, en hommage à l’ancien chef triplement étoilé du Crocodile. La présidence du jury sera assurée par Romuald Fassenet et Yoan Chapuis. Égast s’engage également sur le volet de la transmission et de l’emploi, avec la ‘matinée des écoles’, le forum emploi-formation et un ‘mur de l’emploi’. Et met en place un partenariat vertueux auprès de la Banque alimentaire et de Strasbourg Action Solidarité, pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Sophie Dungler STRASBOURG Prévue en 2020, puis plusieurs fois reportée en raison de la situation sanitaire, la 18e édition du salon se tiendra du 27 février au 2mars au parc des expositions. Raphaël Vionnet : “Je remercie mon équipe pour son soutien dans ces moments difficiles et mes clients, pour leur fidélité tout au long de ces sept belles années d’ouverture, dans les bons et les mauvais moments.” Raphael Vionnet a eu le cœur lourd en fermant définitivement son restaurant éponyme à Thonon (Haute-Savoie). Victime d’un grave accident de scooter, en sortant de son restaurant, il n’est plus en capacité physique de tenir l’établissement qu’il a créé. “Après l’accident, j’ai signé une décharge et je suis revenu aux fourneaux, en fauteuil roulant…et sous morphine. C’était très dur, moralement et psychologiquement.” Le coup de grâce s’est produit deux ans plus tard, quand les médecins lui ont annoncé qu’il devait absolument s’arrêter pour subir plusieurs opérations. “Avec la rééducation, on m’a annoncé au moins 3 ans de convalescence et rééducation. C’était ça ou je ne remarcherais plus à court terme. J’ai refusé, pris d’autres avis, mais tous étaient unanimes. Je ne pouvais pas y couper.” Raphaël Vionnet a fait le choix de la raison pour pouvoir encore exercer son métier, sa passion. “Je remercie mon équipe pour son soutien dans ces moments difficiles et mes clients, pour leur fidélité tout au long de ces sept belles années d’ouverture, dans les bons et les mauvais moments.” La suite dans trois ans Avant de fermer, Raphaël Vionnet, étoilé à Thonon depuis 2015, a vidé sa cave (sa seconde passion) et organisé une vente aux enchères au profit d’une œuvre caritative. Avant son aventure thononaise, il était déjà étoilé comme chef du restaurant l’Auberge du Bois Prin à Chamonix. Les opérations et la rééducation vont se succéder dans les mois qui viennent, mais il a déjà des projets plein la tête. “Je ne jette pas l’éponge, j’ai déjà des idées pour le futur. J’ai juste besoin d’une pause pour me soigner. C’est un crève-cœur, c’est certain, car ce restaurant, c’est un peu mon enfant. Mais, je reviendrai, c’est sûr, je ne pourrais jamais quitter ce métier, ce n’est qu’un au revoir et pas un adieu.” Courage chef et à bientôt ! Fleur Tari
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