L'Hôtellerie Restauration No 3770

autres. “Je ferme le dimanche pour que tous bénéficient de cette journée, et nous nous organisons pour qu’ils aient deux jours de congés consécutifs. Je m’adapte aussi au fonctionnement des nouvelles générations. S’ils ont besoin d’un week-end de quatre jours, ils sont prêts à travailler une semaine complète. Je les laisse gérer leur emploi du temps, mais en précisant que j’ai besoin de tant de personnes sur tel horaire”, détaille Michel Santos, qui est aussi président de l’Umih de l’Aveyron. Son homologue d’Eure-et-Loir, Rudy Carnis, a choisi de n’ouvrir que deux soirs par semaine son restaurant Le Bergerac, à Morancez, et de fermer lundi et mardi, soit deux jours consécutifs pour tous. “Les tensions retombent plus en deux jours, l’esprit d’équipe est meilleur”, constate-t-il. Ce patron a également mis en place 7 semaines de congés payés, et paie toutes les heures supplémentaires. Du confort dans le travail “Les salariés aiment avoir un jour de congé dans la semaine. Souvent, nous fermions le dimanche, mais c’est important d’essayer de satisfaire le jour de congé préféré, et surtout de ne pas rappeler la personne si jamais quelqu’un manque – à moins que le salarié ne le propose lui-même. Il vaut mieux prendre un extra, car on ne doit pas bousculer la vie de nos collaborateurs”, souligne Clément Marot. Pour lui, il faut aussi faire appel à un extra quand la surcharge de travail est trop importante - car “quand on est débordé, on devient mauvais dans son travail”. Benjamin Bergès, gérant de la brasserie le Coq de la place à Rodez, a même recruté plus de personnes que nécessaire “dans le but de mettre tout le monde dans le confort. Nous pouvons ainsi former une équipe du soir et une équipe du matin. C’est moins de coupures, et plus de weekends. Nous fonctionnons avec un planning à la quinzaine : on s’arrange entre nous selon les besoins de chacun”. Pour plus de confort aussi, Michel Santos sous-traite depuis sept ans le ménage : “Les employés n’aiment pas ces tâches, ne les font pas forcément bien et cela occasionnait des heures supplémentaires. Sous-traiter me coûte plus cher, mais libère du temps pour d’autres tâches… ou pour une pause !”, conclut-il. 15 avril 2022 - N° 3770 L’Hôtellerie Restauration 17 Poser une question, ajouter un commentaire Laetitia Bonnet Mundschau >www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR270270 Avoir du temps pour sa vie personnelle est devenu un critère essentiel des salariés, et l’organisation du temps de travail peut y contribuer. Nous fonctionnons avec un planning à la quinzaine : on s’arrange entre nous selon les besoins de chacun.” Benjamin Bergès, gérant de la brasserie Le Coq à Rodez

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