L'Hôtellerie Restauration No 3773

Ami avec une Ukrainienne, Pascal Bonnemayre-Sartori, gérant du restaurant végétarien Le Passé simple, à Eu (SeineMaritime), a été particulièrement touché par les premières images de la guerre russo-ukrainienne. Se sentant impuissant au premier abord, il s’est vite renseigné afin de savoir comment venir en aide aux réfugiés. C’est finalement grâce à son établissement, qui est aussi un magasin d’antiquités, que le gérant œuvre. Grâce à une connaissance de l’association France aide urgence secours international (Fausi), qui envoie des pompiers sur les terres ukrainiennes, Pascal Bonnemayre-Sartori et son époux, Sébastien, organisent une action solidaire. “L’association a besoin de matériel pour aller en Ukraine, mais aussi d’argent pour payer l’essence et les péages. Alors, nous avons lancé une collecte de fonds pour les aider. Pour ce faire, nous avons organisé, au sein de notre tiers-lieu, un repas aux saveurs ukrainiennes. L’intégralité de l’argent récolté ce jour-là a été reversée à Fausi.” Tous solidaires Les deux hommes n’ont pas hésité à solliciter leurs producteurs pour cette opération. “Nous sommes allés voir notre maraîcher, notre primeur et notre boulanger pour leur demander si, pour ce repas solidaire, ils seraient prêts à faire un geste. Eléonore Chombart et Benoît Dequevauviller, Aletheia Press Pour soutenir l’association Fausi, basée à Laon, il est possible de faire des dons via son site internet : https:// fausi.org. Pour organiser des actions, elle est joignable par e-mail : contact@fausi.org. De nombreuses autres associations existent. Une plateforme rassemble l’ensemble des initiatives : www.weukraine.fr. Des associations pour soutenir les Ukrainiens Les restaurateurs affichent leur solidarité avec les réfugiés ukrainiens Face à l’émotion suscitée par la guerre en Ukraine, on se sent parfois démuni. Il est pourtant possible de participer à l’effort de solidarité comme en témoignent deux restaurateurs aux démarches différentes. Stéphane et Coralie Huylebroeck ont accueilli Alina Ivanova (au centre) au Bistronome, leur établissement situé à Lille. Finalement, nous sommes repartis avec nos sacs pleins de denrées, sans débourser un centime”, se réjouit Pascal Bonnemayre-Sartori. Et les deux restaurateurs ne se sont pas arrêtés là. “Nous avons également augmenté le prix de notre menu quotidien. Pour ce repas caritatif, il fallait compter 30 € pour entrée-plat-dessert.” Un moyen d’augmenter la collecte. Le dimanche 27 mars à midi, la salle était pleine. Dès l’annonce du repas, 20 clients ont répondu présent. “Ce n’étaient pas des habitués, pourtant ce repas qui leur a permis de découvrir la gastronomie ukrainienne a beaucoup plu !”, s’enchante Pascal Bonnemayre-Sartori avant d’ajouter, “une serveuse ukrainienne, que nous avions recrutée le dimanche, a même offert ses pourboires.” Au total, 1 200 € ont été récoltés. Et le gérant souhaite renouveler cette initiative qu’il ÉDITO Le tourisme au Gouvernement : une affaire de jours ? Soyons patients. Dix-sept ministres, six ministres délégués et quatre secrétaires d’État du gouvernement d’Élisabeth Borne viennent d’être nommés, mais aucun n’est en charge du tourisme. Pourtant, ce domaine faisait l’objet d’un ministère délégué dans le dernier Gouvernement et l’expérience mérite d’être maintenue, pour le secteur comme pour le pouvoir en place. Avec la nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre et Bruno Le Maire maintenu à Bercy (avec un ministère élargi), on retrouve deux personnalités qui n’ont cessé d’être en étroite relation avec le secteur, notamment au plus fort de la crise sanitaire. Roland Héguy, président de l’Umih, y voit un signal positif pour la profession. “Tous les voyants sont au vert pour une nomination au tourisme”, estime-t-il. “Entre le gouvernement d’Édouard Philippe et de Jean Castex, la profession est restée plusieurs semaines sans secrétaire d’État ni ministre délégué”, rappelle de son côté Didier Chenet, président du GNI, qui mise sur un scénario similaire. “Le président de la République et la Première ministre ont bien conscience de l’intérêt du développement économique et même sociologique de notre secteur”, assure Roland Héguy. Pas de panique, donc, assurent les deux syndicats représentatifs du secteur de l’hôtellerie-restauration. Avec les événements forts à venir, comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques en 2024, si on donne à la profession la capacité d’investir, tout porte à penser qu’elle pourra atteindre les 10 points de PIB de la France (8 actuellement). Une dynamique dont le Gouvernement aurait tort de se passer. Un commentaire à propos de cet édito ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR371240 Romy Carrere Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Service Emploi & Annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 36 pages. Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Éditeur : SAS SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0925T79916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 €/temporairement 1,54 € (hebdomadaire/temporairement quinzomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles De l ’info, des métiers, des passions © ALETHEIA PRESS / B.DEQUEVAUVILLER LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3773 - 28 mai 2022 IMAGES DE UNE : © B.DEQUEVAUVILLER - ©GETTYIMAGES - ©DR

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