ÉDITO Redonner du pouvoir d’achat Le Gouvernement avait annoncé, le 11 mai dernier, plusieurs mesures relatives au pouvoir d’achat, notamment le triplement de la prime pouvoir d’achat, l’allègement de cotisations pour les travailleurs indépendants, et la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Ces mesures devaient être présentées dans le cadre de deux projets de loi dans la foulée des législatives et adoptées en urgence par le Parlement avant l’été. Mais c’était sans compter le revers électoral qu’a subi le parti présidentiel, qui ne dispose désormais plus de la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Le Gouvernement va donc devoir composer et rallier des partisans. Selon une enquête menée par la CPME auprès des dirigeants de TPE-PME pour mesurer l’impact de l’envolée des prix de l’énergie et du carburant sur leur activité, les dirigeants du secteur de l’hôtellerie-restauration sont très inquiets : ils voient leurs marges diminuer et craignent pour la survie de leur entreprise. Lors de son allocution au soir du deuxième tour, Elisabeth Borne, Première ministre, a fait allusion à des mesures fortes pour revaloriser le pouvoir d’achat face à la flambée des prix, alors que l’inflation atteint 5,2 % sur un an fin mai. Ce plan devrait être présenté en Conseil des ministres le 6 juillet et débattu à partir du 18 juillet. Mais l’affaire s’annonce plus compliquée que prévu. Chaque mesure va être discutée point par point à l’Assemblée nationale, puis amendée voire supprimée. Il va donc falloir attendre avant de connaître le détail de ces mesures pour le pouvoir d’achat. Un commentaire à propos de cet édito ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR971474 Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Service Emploi & Annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 28 pages. Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Éditeur : SAS SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0925T79916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 €/temporairement 1,54 € (hebdomadaire/temporairement quinzomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles De l ’info, des métiers, des passions Originaire du Loir-et-Cher, Alain Bekaert a obtenu un bac hôtelier avant d’effectuer son service militaire sur un navire. Il s’est ensuite établi en Bourgogne et a travaillé pendant sept ans pour le groupe Jacquier avant de prendre la direction d’un hôtel de 80 chambres en région parisienne. En 1996, il a pris la direction d’un ancien hôtel laissé à l’abandon à Bort-les-Orgues (Corrèze). Depuis, Alain Bekaert dirige cet hôtel de 32 chambres, qu’il n’a cessé de faire évoluer. Son engagement au sein des Logis 1996 : adhésion aux Logis de Corrèze 2016 : élu président des Logis de Corrèze 2017 : élu au conseil d’administration des Logis 2020 : nommé vice-président de Logis Hôtels 2022 : élu président, en remplacement de Fabrice Galland La carrière d’Alain Bekaert L’Hôtellerie Restauration : Quelle est votre vision du secteur ? Alain Bekaert : Le métier a beaucoup évolué depuis que j’ai commencé. Les clients sont en attente de nouveaux services, d’un accueil différent. Nous ne sommes plus des hébergeurs lambda. On attend beaucoup des hôteliers : qu’ils offrent des services premium, qu’ils n’ont pas toujours les moyens de proposer. J’ai des inquiétudes concernant la restauration traditionnelle. Telle qu’elle existe actuellement dans nos établissements, elle est en train de s’épuiser. Il faut proposer autre chose, travailler différemment. Nos salariés le demandent également, que ce soit dans la restauration comme dans l’hôtellerie. Vous venez d’être élu président des Logis. Quelles sont vos ambitions pour le groupe et les chantiers prioritaires ? Alain Bekaert : Tout le monde se remet en question dans le secteur. La priorité, c’est le recrutement et la formation, que ce soit pour le personnel comme pour les gérants. C’est ce qui nous permet d’évoluer dans nos métiers, d’offrir de nouveaux services et de mieux appréhender l’avenir. Les hôteliers-restaurateurs qui veulent travailler autrement peuvent être intéressés par notre plateforme de services, qui leur permet de prendre du recul. Je compte par ailleurs continuer l’action menée par Fabrice Galland et Karim Soleilhavoup concernant le développement du groupe. Nous souhaitons fédérer au-delà de la marque Logis, par exemple en acquérant une marque ou deux en plus, ce qui nous fera évoluer et progresser les hôteliers. Karim Soleilhavoup, avez-vous un mot à dire sur cette nomination ? Karim Soleilhavoup : Je suis ravi de cette nomination. Alain Bekaert s’était préparé depuis plusieurs années. Une feuille de route a été construite pour 2022-2024 et nous allons poursuivre nos objectifs. Elle sera forcément amendée, car la réalité est rarement conforme à nos attentes. Nous allons continuer à faire en sorte Alain Bekaert (Logis Hôtels) : “La priorité, c’est le recrutement et la formation” À lire aussi : Un escape game au profit des Apprentis d’Auteuil lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR471459 Suite à l’assemblée générale de Logis Hôtels le 13 juin dernier, Alain Bekaert a été élu président du groupe. Il succède à Fabrice Galland, en poste depuis 2016. Le nouveau président est chargé d’appliquer le plan baptisé ‘Sens & Performance’, visant notamment à renforcer l’identité des marques et à conquérir de nouveaux segments de marché. Rencontre avec le nouveau dirigeant et Karim Soleilhavoup, directeur général. que l’on parle du groupe. La marque Logis fait indéniablement partie du patrimoine français mais l’on doit la moderniser et l’inscrire dans les codes de l’hôtellerie de demain. Cela demandera des changements, comme le logo et l’enseigne. Nous avons également un chantier très vaste en termes de RSE, aussi bien pour les salariés que pour les clients, avec une logique de totale transparence. Et enfin, nous souhaitons nous développer avec des profils de néo-hôteliers. Aujourd’hui, plus d’un repreneur d’établissement sur deux ne vient pas du secteur. C’est une opportunité et un challenge incroyable. Ça balaye l’idée d’un secteur qui serait boudé. Notre challenge est d’accompagner ces repreneurs à travers l’une de nos six marques et via tout notre panel de formation et de services, pour en faire ce que l’on appelle des hôteliers augmentés. Les Logis sont membres du directoire au sein de l’Umih. Vous allez continuer à y siéger ? Alain Bekaert : Lors de l’assemblée générale du 13 juin, le président confédéral de l’Umih et son vice-président étaient là. Je suis par ailleurs invité au prochain directoire qui aura lieu le 5 juillet prochain. Nous y avons toute notre place et nous souhaitons continuer dans cette voie. Romy Carrere Alain Bekaert, nouveau président de Logis Hôtels. Pascale Carbillet LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3775 - 24 juin 2022 IMAGES DE UNE : © DR - © GETTYIAMGES
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