L'Hôtellerie Restauration No 3776

4 L’Hôtellerie Restauration N° 3776 - 8 juillet 2022 Les organisations syndicales de la branche des CHR ont mis à la signature un texte revalorisant la mutuelle. Les organisations patronales ont jusqu’au 13 juillet pour ratifier ou non cet accord. LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE Pour lire la tribune dans son intégralité : lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR071574 Le texte prévoit une amélioration des garanties dont bénéficient les salariés, qui s’accompagne d’une augmentation des cotisations. Le 28 juin, les partenaires sociaux de la branche des CHR se sont retrouvés en commission mixte paritaire afin de négocier une revalorisation de la cotisation de la mutuelle de branche. En effet, depuis son instauration en 2011, le montant de la cotisation (fixé à 32 € avec une répartition à 50 % entre l’employeur et le salarié) n’a jamais été revalorisé, et a même été abaissé à 28 € en juillet 2015, grâce à un mécanisme de compensation assis sur les réserves du régime. Ces réserves ont été sollicitées au début de la crise sanitaire. Les partenaires sociaux avaient décidé d’exonérer les entreprises du versement des cotisations du 2e trimestre 2020, tout en maintenant les prestations. Dans le même temps, les partenaires ont observé une hausse non négligeable de la consommation de prestations de la part des salariés tout au long de la crise. “Cette situation est à présent considérée comme structurelle et démontre à la fois la maturité du régime mais surtout son efficacité pour les salariés”, a indiqué le GNI, qui considère “qu’une augmentation est inéluctable et nécessaire à la pérennité de ce régime, qui participe à l’attractivité de notre secteur”. Une revalorisation de la mutuelle Les quatre organisations syndicales du secteur des CHR (CFDT, CFE-CGC, CGT et CFDT) ont présenté à l’unanimité un accord revalorisant la mutuelle des CHR. Le texte prévoit une amélioration des garanties dont bénéficient les salariés, qui s’accompagne d’une augmentation des cotisations. Elle se fera à hauteur de 1,37 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS), soit une cotisation de 46,96 € répartie à 65 % pour l’employeur (30,85 €) et 35 % pour le salarié (16,11 €). Nabil Azzouz, négociateur pour la FGTA-FO, se déclare satisfait de la prise en charge plus importante par l’employeur. “Il s’agit d’un élément pour renforcer l’attractivité du secteur. Dans la mesure où les organisations patronales ne voulaient absolument pas négocier sur la mise en place d’un 13e mois, il s’agit d’une compensation.” “C’est un accord qu’il fallait mettre en place, car le régime devenait déficitaire. Il fallait prendre des mesures pour maintenir le régime et surtout le fonds d’action sociale, qui va être alimenté par une partie de la cotisation”, ajoute de son côté Nicolas Dosen, pour la CFDT. “Nous avons mis en place un haut degré de solidarité, avec un financement éclairé et transparent qui doit assurer la continuité du régime”, précise Jamel Hamdoui, pour la CFE-CGC. Les organisations professionnelles du secteur ont désormais jusqu’au 13 juillet pour ratifier ou non ce texte. Jobs d’été : les métiers de l’hôtellerie-restauration parmi les mieux payés ‘No more no show !’ : une tribune contre les réservations non honorées au restaurant Alors que la pénurie de personnel frappe la profession depuis de nombreux mois - il manque toujours 340 000 salariés dans le secteur - Qapa, solution digitale de l’agence d’interimAdecco, affirme que l’hôtellerie-restauration représente la grande majorité des 15 jobs estivaux les mieux rémunérés cette année. En effet, dans son baromètre de l’emploi dédié aux jobs d’été 2022, quatre métiers du secteur occupent les cinq premières places du classement : les postes de voiturier affichent des salaires compris entre 1 800 € et 3 500 € brut mensuel (n° 1 du baromètre) en raison notamment des pourboires versés, ceux de barman entre 1 800 € et 3 000 € (3e place). Être serveur pendant la saison rapporterait entre 1 650 € et 2 900 € (4e place), et cuisinier entre 1 800 € et 2 800 € (5e). Seul le poste de péager s’intercale à la 2e place, avec des salaires compris entre 1 800 et 3 000 €. D’autres jobs des CHR figurent dans ce classement : réceptionniste à la 9e place (entre 1 600 € et 2 000 €), et bagagiste à la 10e place (entre 1 600 € et 2 000 €). Des chiffres qui montrent que salaire seul ne suffit plus à expliquer les difficultés à embaucher, mais qu’il s’agit bien des conditions de travail. Le guide Fooding et le média en ligne Konbini se sont associés pour publier une tribune alertant le public sur les conséquences du no show, c’est-à-dire le fait de ne pas honorer sa réservation au restaurant sans l’avoir annulée au préalable. Une pratique qui met en péril l’équilibre économique des établissements. Cette tribune a été signée par plus de 100 chefs et restaurateurs dans toute la France. Parmi eux : Florent Ladeyn, Mauro Colagreco, Céline Pham, Théophile Pourriat et Bertrand Grébaut, Adeline Grattard, Simone Tondo, Stéphanie Le Quellec, Manon Fleury, Tabata et Ludovic Mey, Gaby Benicio et Amelie Darvas… Pascale Carbillet © GETTYIMAGES © GETTYIMAGES © GABRIELLE BRIN Un accord relatif à une revalorisation de la mutuelle mis à la signature Une augmentation est inéluctable et nécessaire à la pérennité de ce régime, qui participe à l’attractivité de notre secteur.” Groupement national des indépendants (GNI)

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