“My first experience of Racism at the restaurant Manko in Paris” (‘Ma première expérience du racisme au restaurant Manko à Paris’), ce sont ces mots qui accompagnent une vidéo TikTok aux plus de 800 000 vues et 9 400 partages. Les trois clientes ont réservé une table au Manko (Paris, VIIIe) pour le samedi 16 juillet au soir. Elles arrivent devant l’entrée du restaurant-cabaret de Moma Group et un vigile leur explique qu’elles n’ont pas la tenue de soirée appropriée. Elles restent devant l’établissement pendant une heure et filment l’arrivée d’autres clients. Les clients blancs entrent sans aucun problème. Elles iront finalement dîner au Buddha Bar et postent leur vidéo incriminant le restaurant. Le restaurant présente ses excuses La vidéo TikTok est largement partagée. Les commentaires indignés se multiplient et appellent pour certains au boycott de l’établissement. Quelques célébrités, chanteurs, rappeurs, DJ, relaient la vidéo. Le Parisien et BFMTV parlent de l’affaire. Sur Instagram, Manko présente ses excuses. Le lendemain, un nouveau message : “En complément de notre première réaction et de nos excuses hier matin, nous réaffirmons que ce qui s’est passé est contraire aux valeurs de Manko dont chaque collaborateur doit être l’ambassadeur. Des valeurs de respect, de diversité, de bienveillance, de courtoisie qui engagent la responsabilité de tous. C’est pourquoi, nous ne tolérons aucune discrimination de quelque sorte.” Le restaurant dénonce le “comportement isolé” du vigile : “Nous avons exigé de ce sous-traitant la mise à pied de la personne responsable de cet acte, immédiatement et de façon permanente.” Ouverture d’une enquête Tony Gomez, président-directeur général de Manko Paris et du Bœuf sur le Toit, est monté au front sur BFMTV : “Pour moi, c’est un accident. Quand j’ai appris ça, j’étais en furie parce que, comme tout le monde, j’ai découvert des images, je me suis dit : ‘C’est quoi cette histoire’.” Malgré les interventions du restaurant, sur les réseaux sociaux, les accusations de racisme s’accumulent et les demandes d’enquête se font jour. Le député LFI David Guiraud interpelle la procureure de Paris, estimant que les faits, “s’ils sont avérés”, pourraient constituer une infraction pénale (acte de discrimination dans un établissement recevant du public), dont la peine peut aller jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 €. Finalement, le 22 juillet, une enquête pour discrimination Une vidéo publiée sur le réseau social TikTok par l’une des trois clientes noires refoulées du restaurant parisien a mis le feu aux poudres. Devenue virale, l’affaire fait grand bruit. ÉDITO Pour faire face à l’inflation, une troisième augmentation du Smic Le taux horaire du Smic est revalorisé chaque année au 1er janvier en fonction de deux critères : l’inflation mesurée pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles, et sur la base de la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés. Outre cette revalorisation annuelle au 1er janvier, le Smic est augmenté mécaniquement en cours d’année du montant de l’inflation, si celle-ci dépasse 2 % par rapport à la dernière hausse. Avec plus de 6 % d’inflation sur un an, le Smic vient de connaître sa troisième augmentation depuis le début de l’année (lire p. 8-10) et il y a fort à parier qu’il ne s’arrête pas là. Son taux horaire était fixé à 10,57 € au 1er janvier 2022, il est aujourd’hui à 11,07 €, et dépasse donc le minimum conventionnel de la branche des CHR, établi à 11,01 € depuis avril dernier. Le taux horaire du Smic ayant rattrapé le taux conventionnel, c’est donc à nouveau lui qu’il faut appliquer aux salariés de l’échelon 1 du niveau I de la grille de salaires. Autre conséquence pour les employeurs, le minimum garanti, qui sert à fixer la valeur du repas pour les salariés, a aussi augmenté, à 3,86 €. Avec une inflation toujours à la hausse, il y a de fortes chances que l’on ait droit à une nouvelle réévaluation du Smic d’ici la fin de l’année. Un commentaire à propos de cet édito ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR371795 Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Service Emploi & Annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 20 pages. 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