PARIS Un inconnu a déposé 967 noms de domaine le même jour. Ces adresses imitent celles d’administrations, d’université, de grandes entreprises mais aussi de campings, d’hôtels ou de chaînes hôtelières. Le risque de piratage est bien réel. Retrouvez le listing des 967 noms de domaine : lhotellerie-restauration.fr/QR/RTK51384 À une faute de frappe près, les noms de domaine de l’Élysée, de l’Assemblée nationale, de plusieurs universités ou de grandes marques commerciales ont été déposées auprès de l’Association française pour le nommage Internet en coopération (Afnic), qui enregistre les sites en .fr. “Un o de conforama.fr a été remplacé par un zéro et est devenu c0nforama.fr. Cela s’appelle du typosquatting”, analyse Thomas Yung, fondateur de Artiref et My Hotel Reputation et auteur de SOS Experts sur www.lhotellerie-restauration.fr. “Avec le dépôt de presque mille noms de domaines le même jour, on peut envisager qu’il s’agisse d’une tentative d’escroquerie. Les formulaires ont été remplis par un robot”, poursuit le spécialiste du webmarketing hôtelier, qui rappelle que seuls les ressortissants européens sont autorisés à déposer un nom en .fr avec moult documents administratifs et d’identité à fournir. “À ce stade, les domaines imités ne peuvent rien faire tant que l’auteur des dépôts n’a pas commis d’acte répréhensible”, rappelle-t-il. L’Afnic a annoncé suivre l’affaire de près et avoir demandé des informations supplémentaires sur le déposant, qui pourrait, bien entendu, n’être qu’un prête-nom. Les pirates guettent les hôteliers C’est un administrateur système dans la fonction publique d’État, Nicolas Pawlak, qui a lancé l’alerte avec un lien vers la liste des noms de domaines déposés. Il suffit de remonter les 967 URL pour relever plusieurs cibles hôtelières. Ainsi, l’adresse www.bestwesterne.fr a été déposée avec l’ajout d’un ‘e’ et alors que la chaîne hôtelière ne dispose pas d’adresse en .fr mais uniquement en .com. De même, le camping vendéen l’Orée de l’Océan à Landevieille (Vendée) voit l’orthographe de son nom de domaine en .com apparaître en .fr. D’autres professionnels de l’hôtellerie de plein air sont visés, eux aussi avec des alias en .fr. Quant aux hôtels, la direction de celui du Parc à Levernois (Côte-d’Or) découvrait le pot aux roses à l’occasion de notre appel. “Nous ne savions pas. Cependant cela ne nous effraie pas. Le fait d’imiter notre nom de domaine en ajoutant un tiret [le nom de domaine de l’établissement étoilé est www. hotelleparc.fr et l’URL du listing partagé par le lanceur d’alerte est www.hotel-leparc. fr, NDLR] ne le fait pas remonter dans les moteurs de recherche. En outre, dans l’hypothèse d’une attaque par e-mail qui copierait le nôtre, encore faudrait-il que le pirate dispose de notre base de données. Par contre, nous sommes étonnés d’apparaître dans ce listing. Pourquoi nous ?”, s’interroge le directeur de l’établissement, qui annonce suivre désormais l’affaire avec intérêt. François Gagnaire prend la tête du Café Renault sur les Champs-Élysées L’Atelier Renault, vitrine de la marque située sur les Champs-Élysées à Paris (VIIIe), ouvre un nouveau café dirigé par le chef étoilé François Gagnaire. L’ambition du groupe automobile est de valoriser la culture et la gastronomie françaises, en mettant à l’honneur le terroir et les produits locaux. Depuis le 7 juillet, François Gagnaire (L’Hôtel du parc au Puy-en -Velay, Anicia à Paris) propose au Café Renault une offre de snacking chic, tout en conservant l’authenticité et l’originalité de sa cuisine : sandwichs toastés, bols à base de céréales et de lentilles vertes du Puy accompagnés de légumes frais du moment, planches de charcuteries et de fromages, et plats sucrés (cakes du moment, cookie maison, brownie...). Des sélections de boissons chaudes, de jus de fruit et de cocktails atypiques figurent également à la carte. “Proposer une expérience culinaire sur la plus belle avenue du monde offre l’opportunité de faire découvrir à un large public le patrimoine culinaire français. J’ai pensé le café Renault comme un lieu de découverte et de rencontres mais également de surprise”, souligne le chef. Le GNI et le SNRTC présentent les inquiétudes des CHR à la ministre Olivia Grégoire Didier Chenet, président du GNI, et Hervé Dijols, président du SNRTC, ont été reçus par Olivia Grégoire, ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, le 27 juillet dernier. Ils ont dressé un état des lieux de la situation économique, sociale et financière des entreprises du secteur des CHR, puis ont abordé trois sujets majeurs. En premier lieu, ils ont évoqué la possibilité pour les hôteliers, cafetiers et restaurateurs dans l’incapacité de rembourser leur PGE de souscrire un PGE résilience, afin de disposer d’un échéancier plus long, compatible avec leur situation financière. “C’est primordial pour ne pas hypothéquer l’avenir de nos entreprises”, a insisté Didier Chenet. Les dirigeants ont ensuite évoqué la question de l’emploi et des conditions de travail dans le secteur, alertant la ministre sur le nombre de salariés proposant leurs services sous le statut d’auto-entrepreneur, ce qui rend les recrutements plus difficiles. Enfin, le GNI et le SNRTC ont exprimé les craintes des professionnels face aux éventuelles coupures en énergie l’hiver prochain, dans un contexte de forte augmentation des coûts. Didier Chenet a proposé d’adopter “un plan de sobriété énergétique pour le secteur”. Olivia Grégoire a affirmé être très intéressée par la méthode proposée et a proposé un rendez-vous à la rentrée pour travailler à ce plan qui pourrait être présenté avant l’hiver. © GETTYIMAGES François Pont Près d’un millier de noms de domaines contrefaits ont été déposés le même jour. © DR © PATRICK SAGNES François Gagnaire au Café Renault, sur les Champs-Élysées. © DR Didier Chenet, président du GNI, Hervé Dijols, président du SNRTC, et Olivia Grégoire, ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Risque d’escroquerie massive sur des hôteliers • Suivez nos actualités en images Abonnez-vous à notre compte lhotellerie.restauration
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