3 20 août 2022 - N° 3779 L’Hôtellerie Restauration À l’issue de la mixte paritaire du 28 juin, les organisations syndicales de la branche des CHR ont mis à la signature un texte revalorisant la mutuelle. Le GNC et l’Umih expliquent les raisons de leur opposition à cet accord et demandent que de nouvelles négociations soient engagées. Le GNC et l’Umih veulent négocier un nouvel accord sur la mutuelle Le GNC et l’Umih s’opposent à l’extension de l’accord de branche du 28 juin sur la mutuelle frais de santé des CHR. Dans un communiqué de presse, le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) rappelle que cette décision a été prise à l’unanimité avec le soutien de ses associations de franchisés, le 26 juillet dernier. Quant à l’Umih, elle précise que son conseil d’administration, qui s’est réuni le 3 août, s’est exprimé à une large majorité en faveur du droit d’opposition à cet accord de branche. Les deux organisations justifient leur opposition notamment en raison des éléments suivants : - la demande que l’augmentation de la cotisation soit décalée de 6 mois (soit à partir du 1er janvier 2023 et non à partir du 1er juillet 2022) et renégociée a été ignorée, alors que le sujet aurait pu être débattu sereinement. - Le doublement de la part patronale est estimé difficilement supportable par les entreprises, dans le contexte économique actuel d’inflation et de la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, d’autant que le marché confirme à ce jour des offres commerciales plus compétitives pour des garanties similaires, voire meilleures. L’accord prévoit une revalorisation de la cotisation à hauteur de 46,96 € (contre 28 € actuellement) avec une répartition à hauteur de 35 % pour le salarié (soit 16,44 €) et de 65 % pour l’entreprise (soit 30,52 €). - Les modalités proposées dans le texte empêchent les entreprises de recourir à la concurrence. En effet, l’accord prévoit que la cotisation doit être au maximum de 16,44 € pour le salarié et au minimum de 30,52 € pour l’entreprise, ce qui impose un montant de cotisation, quel que soit l’assureur choisi. “Cet accord est un hold-up” “La façon dont s’est fait cet accord constitue un hold-up sans cagoule. Les assureurs historiques ont proposé le 28 juin un tarif à 47 € avec une application au 1er juillet 2022, soit quelques jours plus tard. On ne pouvait pas enchaîner nos adhérents avec un tel tarif, assène Thierry Fontaine, président de l’Umih Nuit et l’Umih 69. Nous sommes d’accord pour plus de protection sociale pour nos salariés, qui sont les forces vives de nos entreprises, mais pas à n’importe quel prix. Notre rôle est d’appeler la concurrence qui propose des garanties identiques pour un coût moindre, afin de protéger nos entreprises mais aussi nos salariés.” Selon le président, plusieurs groupes d’assurance auraient déjà fait des propositions avec des tarifs entre 30 à 36 € et des garanties équivalentes. Le GNC et l’Umih souhaitent donc reprendre dès septembre le dossier frais de santé avec les partenaires sociaux. L’objectif est d’aboutir à un accord équilibré pour préserver le régime de branche santé. Le dialogue social se poursuivra également sur des sujets importants : la compensation de la coupure, l’organisation du repos hebdomadaire, la qualité de vie au travail, l’égalité professionnelle et le handicap. “Des avancées significatives doivent aboutir rapidement au bénéfice de l’attractivité de nos métiers.” Le GNI et le SNRCT dénoncent aussi l’accord Bien que convaincus de la légitimité et de la nécessité de l’accord du 28 juin, le GNI et le SNRTC ont déclaré, dans un communiqué de presse du 5 août, devoir tirer les conséquences de l’opposition formée par le GNC et l’Umih, faute d’obtenir le consensus patronal le plus large, indispensable à la refondation du régime de frais de santé. “Si je suis convaincu que cette décision de ces deux organisations professionnelles n’est ni responsable ni éclairée, je dois en tirer des conséquences, déclare Didier Chenet, président du GNI. J’ai donc décidé avec Hervé Dijols, président du SNRTC, de dénoncer immédiatement cet accord avant qu’il n’entre en application.” L’opposition de ces deux organisations représentant plus de 50 % du collègue patronal a pour conséquence d’empêcher l’extension de l’accord. L’extension a pour but de rendre le texte d’application obligatoire à toutes les entreprises et salariés du secteur des CHR. Les deux représentants sont déterminés à sauvegarder le régime frais de santé des CHR, mais ils ne veulent pas que les adhérents du GNI et du SNRTC subissent une augmentation de cotisation qui ne serait pas appliquée à l’ensemble des acteurs du secteur. L’accord du 28 juin prévoit une revalorisation de la cotisation à hauteur de 46,96 € avec une répartition à hauteur de 16,44 € pour le salarié et de 30,52 € pour l’entreprise. PASCALE CARBILLET ‘Droit du travail en CHR (+ modèles de contrats et fiches de paie)’ Disparition de Jean-Paul Passedat Nous avons appris avec une grande tristesse le décès de JeanPaul Passedat, père de Gérald, le 10 août à Marseille, Il s’est éteint “paisiblement auprès des siens”, précise sa famille. Chanteur d’opéra prometteur et cuisinier passionné, il s’est consacré à la gastronomie avec sa femme, Albertine, transformant Le Petit Nice, à Marseille, en hôtel de luxe et remportant une première étoile Michelin en 1977 puis une deuxième en 1981. Passionné et respectueux des traditions culinaires du terroir marseillais, Jean-Paul a transmis à son fils Gérald le goût du beau, le sens du rythme, l’amour des choses bien faites et le goût de faire plaisir aux autres. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Le Groupe Bertrand rachète l’enseigne Pitaya Numéro deux de la restauration en France, le Groupe Bertrand a annoncé début août le rachat de Pitaya, enseigne de street food thaï qui compte 150 restaurants en France et à l’international. Le groupe (qui possède entre autres les enseignes Au Bureau, Hippopotamus, Léon, Volfoni, les restaurants Lipp, La Coupole, et les master franchises Burger King et Itsu pour la France) a signé un accord avec la société GK Invest pour acheter 100 % de l’entreprise, qui regroupe les marques Pitaya, Anjha, Poké Thaï et Monkey Market. Cet accord devrait être finalisé au cours du dernier trimestre de l’année pour un montant qui n’a pas été dévoilé. L’enseigne Pitaya a été créée en 2010 par Kadir Guclu et réalise “un chiffre d’affaires de plus de 120 M€ malgré la crise sanitaire”, détaille le communiqué publié le 3 août. Cette acquisition “vise à renforcer la présence du groupe Bertrand dans la restauration rapide et la street food” et à “accélérer le développement de Pitaya en France et à l’international”, ajoutent GK Invest et le groupe Bertrand. © DR © GETTYIMAGES © RICHARD HAUGHTON
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