5 20 août 2022 - N° 3779 L’Hôtellerie Restauration Les résultats de l’hôtellerie française pour le cinquième mois de l’année ont retrouvé, voire même dépassé, le niveau de 2019, année de référence avant le début la crise sanitaire. Une progression qui concerne l’ensemble de l’Hexagone. Des bars et restaurants victimes d’une nouvelle arnaque au terminal de paiement Une nouvelle forme d’escroquerie touche les bars et restaurants depuis la fin du printemps. Les escrocs repèrent le modèle de votre terminal de paiement. Ils reviennent avec leur TPE, identique au vôtre, qui transmettra les transactions sur leur compte, difficilement traçable à l’étranger sous couvert de sociétés écran. Au moment de payer et de taper leur code, il suffit de quelques secondes pour intervertir les terminaux de paiement. Le tour est joué. Fin mai, à Cannes, une dizaine de restaurants ont été victimes de cette nouvelle arnaque. Le préjudice se compte en dizaines de milliers d’euros. Dans les Pyrénées-Orientales, deux commerçants ont porté plainte à la police en dénonçant le même subterfuge. Brice Sannac, président de l’Umih 66, a relayé l’information sur Facebook pour endiguer le phénomène avant qu’il ne se propage. “Mon message, c’est une alerte en direction des restaurateurs, un appel à la vigilance au moment du paiement, explique-t-il. Nous préconisons aussi de personnaliser les terminaux de paiement avec un autocollant, un signe distinctif qui alertera s’il disparaît.” Il est également conseillé de vérifier, si possible tous les jours, que les tickets de votre TPE portent bien le nom ou le descriptif de votre établissement. C’est la preuve que votre terminal de paiement n’a pas été échangé. La reprise se confirme pour l’hôtellerie française au premier semestre - Baromètre In Extenso TCH La tendance positive observée depuis le début de l’année dans l’hôtellerie française s’est confirmée au mois de mai d’après les résultats du baromètre In Extenso TCH. Les performances ont même dépassé celles de 2019 (+ 19 %), année de référence avant la crise du Covid-19. Les bonnes performances concernent l’intégralité du territoire français. Le taux d’occupation a atteint 67 % en mai, soit 7 points de plus par rapport au mois d’avril. Le prix moyen par chambre louée progresse également dans la lignée de la croissance observée depuis le début de l’anTourisme : une saison estivale qui s’annonce exceptionnelle, selon Atout France Après deux années de crise sanitaire qui ont fortement impacté la fréquentation touristique dans l’Hexagone, les départs des clientèles françaises et internationales sont en nette progression par rapport à la saison passée, retrouvant les niveaux enregistrés avant la crise sanitaire, affirme Atout France dans sa dernière note de tendances publiée le 5 août. Pour cette saison estivale, la clientèle française renoue avec les séjours touristiques : sept Français sur dix ont l’intention de se déplacer, soit + 10 points par rapport à la même période de la saison passée. Les intentions de séjour des clientèles internationales retrouvent également des niveaux proches, voire supérieurs à ceux observés au cours de la saison 2019. Pour l’hôtellerie, juillet s’annonce particulièrement favorable. Les taux d’occupation se sont améliorés, y compris à Paris, et ne sont plus que très légèrement inférieurs aux niveaux pré-pandémiques (- 3,6%pour Paris, - 4,9% pour la France hors Île-de-France). Les indicateurs de performance économique (prix moyen et RevPAR) sont au beau fixe, reflet direct de la très forte demande sur cette saison estivale. En juin, ce sont les segments économiques et budget qui ont le plus progressé, se rapprochant des niveaux de 2019. Pour la saison, Atout France note toutefois quelques éléments conjoncturels à prendre en compte. Tout d’abord, les épisodes caniculaires, notamment dans des régions traditionnellement épargnées par les fortes chaleurs, qui posent les questions de l’adaptation de la filière tourisme au changement climatique, et de l’attractivité des territoires perçus comme à risque par les clients. Ensuite, la reprise du Covid qui appelle à la vigilance pour les semaines à venir, et, enfin, les difficultés de recrutement dans le secteur de l’hôtellerierestauration qui perdurent. née et s’établit à 111 € HT (+ 18 % par rapport à mai 2019). Le chiffre d’affaires reprend également des couleurs et s’établit à 74 € HT (+ 19 % par rapport à 2019), soit la meilleure augmentation de RevPAR observée depuis le début de la crise du Covid-19. Paris et Île-de-France : les meilleures performances depuis le début de la crise sanitaire Le parc hôtelier parisien enregistre un taux d’occupation moyen de 81 %, ce qui correspond aux meilleures performances depuis deux ans, qui sont mêmes supérieures de 3 % au mois de mai 2019. Cette forte reprise s’explique notamment par le retour des touristes étrangers, qui représentaient la moitié des clients de la région parisienne. L’attractivité de la capitale pour les touristes étrangers en mai s’explique également par la tenue de deux événements sportifs internationaux : la Ligue des champions et le tournoi de Roland Garros. Le RevPAR a fortement progressé et atteint 172 €, en hausse de 29 % en comparaison avec 2019, et une augmentation de 25 % un prix moyen par chambre louée. L’hôtellerie parisienne et francilienne bénéficie de l’embellie et du retour des touristes notamment étrangers et cette tendance devrait se poursuivre durant la saison estivale. Cependant, le secteur fait face à de nombreuses incertitudes quant à sa capacité à pouvoir recruter. La Côte d’Azur : des performances dynamisées Le mois de mai a été marqué par le retour des nombreux touristes sur la Côte d’Azur, qui a enregistré un taux d’occupation de 72 % et revient à un taux comparable à celui de mai 2019 (+ 1 %). La hausse se fait fortement ressentir par rapport au mois d’avril, avec 10 points de plus. Ce regain de touristes s’explique par le retour des grands rendez-vous organisés sur la Côte d’Azur comme le Festival de Cannes ou encore le Grand Prix de Monaco. Le prix moyen s’est hissé à 238 € HT (+ 20 % par rapport à 2019), avec une augmentation notable du segment haut de gamme de 40 %, devant le segment super-économique qui progresse de 15 %. Le RevPAR s’établit au même niveau que celui des hôtels parisiens, à 172 € HT (+ 21 % par rapport à mai 2019). En région, le retour des touristes favorisé par le beau temps L’hôtellerie en région affiche une hausse de 3 % par rapport à 2019 et un taux d’occupation de 63 %, toutes gammes confondues. Les littoraux sont les grands gagnants de cette embellie portée par les beaux jours et les week-ends prolongés qui ont favorisé le retour des touristes. Les régions qui ont su attirer le plus de touristes sont l’Aquitaine (+ 14 % par rapport 2019) ainsi que la Bretagne et le Sud-Est (chacune + 9 % par rapport à 2019). Quelques grandes métropoles ont également enregistré de très bons résultats comment Marseille, qui a accueilli les finales de la Challenge Cup, et Rennes, dont l’organisation de congrès a permis d’enregistrer une hausse d’activité. Le prix moyen des chambres est également en hausse de 13 % par rapport à 2019 et s’établit à 88 € HT. www.inextenso-tch.com © GETTYIMAGES Une question, un commentaire sur cet article lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR071663 À Rennes, l’organisation de congrès a permis d’enregistrer une hausse d’activité. © GETTYIMAGES
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