L'Hôtellerie Restauration No 3782

ÉCOLES-FORMATION Rencontres de l’apprentissage : “Ce sont de véritables filières d’excellence qui s’ouvrent” Le CFA de la Gastronomie Auvergne-Rhône-Alpes fait sa première rentrée Le 15 septembre, une conférence visant à informer les jeunes sur les possibilités offertes par cette filière a réuni Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, et onze opérateurs de compétences. MARCY-L’ÉTOILE Le centre de formation du Château de Lacroix-Laval a organisé, le 9 septembre, une cérémonie officielle afin d’accueillir sa première promotion d’apprentis. Ces derniers ont reçu leur matériel professionnel pour débuter leur apprentissage en entreprise. “J’ai moi-même terminé mes études en apprentissage, c’est vous dire si je suis attaché au développement de cette formation”, a expliqué Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, lors de son discours d’ouverture des rencontres de l’apprentissage, organisées le 15 septembre par la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle. Une façon d’illustrer les nombreuses possibilités offertes par cette filière : “La part des diplômés de l’apprentissage qui trouvent rapidement un emploi stable est l’une des plus élevées de tous les systèmes de formation”, a rappelé le ministre. L’événement rassemblait onze opérateurs de compétences (Opco), chacun en binôme avec une entreprise adhérente, qui ont présenté aux jeunes candidats les opportunités de recrutement de leurs secteurs et ont répondu à leurs questions. Depuis 2018 et la loi sur loi sur l’avenir professionnel, l’apprentissage connaît un essor exceptionnel : en effet, 733 500 contrats d’apprentissage ont été signés en 2021, a précisé Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2020. Et de poursuivre : “L’apprentissage apparaît pour ce qu’il est : une voie de réussite et une solution d’insertion professionnelle rapide et durable pour nos jeunes.” “Des gisements d’emploi” Ce succès s’explique par “les moyens budgétaires mis en œuvre mais aussi la mobilisation des opérateurs de compétences, des CFA, des entreprises, des apprentis et futurs apprentis pour vous inscrire dans ces filières et préparer votre avenir professionnel”, a détaillé Olivier Dussopt, insistant : “Ce sont de véritables filières d’excellence qui s’ouvrent. Ces formations s’inscrivent aussi dans les grandes transitions, numérique ou environnementale, dans des secteurs qui sont des gisements d’emploi mais aussi qui donnent du sens en matière de progrès et d’innovation.” Le secteur de l’hôtellerie-restauration - qui fait partie de ceux qui connaissent des difficultés de recrutement - voit en l’apprentissage une chance pour attirer de futurs salariés. Valérie Sort, qui représentait Akto, l’opérateur de compétences du secteur des services dont dépendent les CHR, a expliqué que 100 000 contrats étaient proposés chaque année en apprentissage, dont 40 000 restent encore à pourvoir dans les CFA. Une campagne de communication - “Le oui qui a changé ma vie” - a été lancée le 15 septembre, a annoncé Olivier Dussopt lors de ces rencontres, “pour souligner l’intérêt des formations en apprentissage et le fait qu’elles permettent d’accéder à quasiment tous les métiers”. L’ambition est de recruter un million d’apprentis d’ici à 2027, conformément aux engagements pris par le président de la République. Plus de 200 personnes (apprentis et leurs familles, maîtres d’apprentissage, équipe pédagogique du CFA…) ont répondu présent à la cérémonie qui s’est déroulée dans l’une des dépendances du Château de Lacroix-Laval, à Marcy-l’Étoile (Rhône), pour la première rentrée du CFA de la gastronomie. Au total, 55 apprentis en cuisine, service, boulangerie-pâtisserie, desserts de restaurant… ont intégré le CFA pour une formation (CAP, bac pro, mention complémentaire) alternant cours et apprentissage en entreprise. D’autres promotions suivront dans les semaines à venir. “Cette première rentrée est très émouvante, car cela fait bientôt quatre ans que nous travaillons sur ce projet”, reconnaît le chef étoilé Christian Têtedoie, président du CFA de la gastronomie. Transmission et partage Lors de cette cérémonie, le directeur du centre de formation, Corentin Rémond, a encouragé les jeunes apprentis (dont six sont en reconversion), mais aussi remercié les entreprises qui vont les accueillir pour leur apprentissage, ainsi que les professeurs du CFA, composés de professionnels de la restauration pour la partie pratique. “Nos métiers, qui sont d’une grande richesse, reposent sur la transmission et le partage”, a rappelé le directeur. À noter qu’en raison de retard de travaux, les cinq restaurants d’application du CFA (restaurant gastronomique, bistrot, café, espaces de réception…) ouvriront leurs portes dans les prochaines semaines, au retour des apprentis actuellement en entreprise. La première promotion d’apprentis, aux côtés du président du CFA, le chef étoilé Christian Têtedoie (assis à gauche) et du directeur, Corentin Rémond (à sa droite). Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion : “La part des diplômés de l’apprentissage qui trouvent rapidement un emploi stable est l’une des plus élevées de tous les systèmes de formation.” Roselyne Douillet Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR972007 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR672064 © DR Plusieurs moyens sont envisagés par Carole Grandjean, ministre déléguée, pour développer cette filière : - assurer la croissance du nombre d’apprentis, surtout pour ceux qui préparent un diplôme au niveau infra-bac ; - développer le dispositif de ‘prépa apprentissage’, qui permet l’accès des jeunes les moins qualifiés et les plus éloignés de l’emploi à la vie active et renforce les savoirs fondamentaux, et “dont les premiers résultats sont encourageants” ; - sécuriser les parcours pour éviter les ruptures de contrat ; - faciliter les passerelles entre la voie professionnelle et l’apprentissage, pour que les chemins qui mènent à l’emploi s’adaptent aux besoins et à la situation de chaque jeune. Faciliter les passerelles entre la voie professionnelle et l’apprentissage Stephanie Pioud

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