LES TEMPS FORTS DE LAQUINZAINE Benjamin Patou relance le développement de Moma Group 8 L’Hôtellerie Restauration N° 3783 - 14 octobre 2022 L’Hôtellerie Restauration : Quelles sont vos pistes de développement en France ? Benjamin Patou : Nous avons trois ouvertures prévues pour l’année prochaine à Marseille : Andia, Forrest et Mimosa. Andia et Forest seront développés en propre aux Voûtes de la Major, face au Mucem, en mars ou avril. Mimosa, toujours avec JeanFrançois Piège, sera réalisé en partenariat avec un investisseur local, près de la plage des Catalans. L’ouverture aura lieu un peu plus tard. À Megève, on va créer un Rural avec Marc Veyrat à l’Auberge de la Côte 2000, au Mont d’Arbois. L’ouverture devrait avoir lieu midécembre. Il y aura une très grande terrasse dans une forêt, avec le télésiège juste en dessous, ce sera magnifique. Nous allons rouvrir, en janvier ou février, avec un autre concept en lieu et place de l’ancienne Ma Cocotte aux puces de SaintOuen. Nous l’avions confiée à un opérateur, mais nous la reprenons. Ce sera un concept avec un chef israélien. En décembre, nous allons également lancer notre concept de street food Micho, rue de Richelieu à Paris, que nous avons testé pendant la pandémie. C’est de la livraison à domicile et de la vente à emporter de sandwichs israéliens. L’idée est d’en ouvrir un certain nombre en France. Nous avons encore d’autres pistes. Quels sont les concepts dont le développement sera privilégié ? Café Lapérouse, Mimosa, Noto et Casa Amor sont les marques sur lesquelles nous allons investir nous-mêmes. Nous avons des capacités de financement qui sont réduites à cause du covid et des PGE, il faut donc faire des choix stratégiques. Nous allons investir sur ces marques avec les deniers qui nous restent, tandis que les autres marques seront développées avec des partenaires financiers extérieurs. Nous ouvrirons trois restaurants à l’étranger l’année prochaine : Forrest, Créatures et une création à Bruxelles, le Café Lapérouse à Londres, Manko à Athènes, et Café Lapérouse à Miami. Vous avez souffert pendant la pandémie en 2020, avec une chute de 70 % du chiffre d’affaires. Comment avez-vous vécu cette période ? Sur le moment, j’étais concentré, étape après étape, grâce au besoin impérieux de trouver des solutions : le chômage partiel, obtenir les aides, négocier avec le bailleur, les prêts garantis par l’État [PGE]... C’est après coup que j’ai eu une petite baisse de moral. Au moment de la réouverture, cela a été très dur de réaliser en simultané les ouvertures, qui auraient dû être séquencées, alors que la moitié des salariés avaient déserté. Ensuite, il y a eu des vagues de Covid qui ont Depuis dix ans, la réussite de Moma Group repose sur des chefs renommés (Jean-François Piège, Marc Veyrat, Akrame Benallal, Julien Sebbag...), des designers et architectes réputés et des emplacements soigneusement choisis. Malgré tout, le groupe souffre des conséquences de la pandémie, comme tout le secteur de la restauration. Rencontre avec Benjamin Patou, président du groupe. Benjamin Patou : “Je trouve totalement injuste de rembourser le PGE. Devoir prendre un PGE, c’est la conséquence unique de la décision de fermer.” Nadine Lemoine © MOMA GROUP © ALEXANDRE TABASTE Pour Benjamin Patou, “Mimosa, c’est la cuisine de la Riviera, du soleil, signée par Jean-François Piège”.
RkJQdWJsaXNoZXIy ODk2OA==