RESTAURATION Laurent Romero a quitté Perpignan car il était frustré. Frustré de ne pouvoir se développer alors qu’il voulait reprendre la pizzeria attenante à sa brasserie, le Café de la Paix sur la place d’Arago : “Mon restaurant tournait à plein, mais comme j’étais en location-gérance et que le brasseur propriétaire de l’établissement BARCELONE (ESPAGNE) Le Français a inauguré son premier restaurant à Barcelone en pleine pandémie, le 15 août 2020. Un pari osé et réussi : le restaurateur prépare aujourd’hui l’ouverture de son troisième établissement dans la capitale catalane. ne voulait pas me laisser les coudées franches, j’ai préféré partir”, explique le restaurateur catalan. La clause de départ lui interdisant de s’installer à 500 mètres à la ronde (donc dans le centre-ville de Perpignan), Laurent Romero choisit de s’installer à Barcelone, en Espagne mais seulement à deux heures de route plus au sud, pour rester à courte distance de ses trois enfants, et “parce que c’est une ville cosmopolite qui correspond bien au type de cuisine que je propose”. Il y a trouvé un emplacement de choix, au carrefour des deux principales artères de la ville (Diagonal et Passeig de Gràcia). Ainsi est né le Passeig, avec une carte méditerranéenne agrémentée d’un large choix de tapas pour pouvoir manger à n’importe quel moment, de neuf heures du matin jusqu’à minuit : “L’établissement vit du matin au soir, avec une formule matinale de brunch qui fonctionne très bien, puisque le ticket moyen du petit déjeuner est passé de 6 à 15 €.” Avec également une clientèle plus touristique et plus hétéroclite. Des clients... investisseurs “Nous avons tous les jours à table des Américains, des Mexicains, des Chinois, des Italiens et bien sûr des Français, dont beaucoup de touristes ; mais la clientèle d’habitués est un peu identique à celle de Perpignan, c’est-à-dire une clientèle d’affaires qui aime se faire plaisir, à midi comme au dîner”, ajoute Laurent Romero. D’où également un choix de viandes (charolaise et galicienne) proposé sur la carte du Passeig. Une clientèle parmi laquelle le restaurateur a même trouvé des partenaires investisseurs, séduits par la qualité de la cuisine et du service. Avec leur soutien financier, Laurent Romero a racheté une pizzeria mitoyenne pour intégrer la salle et la terrasse à son restaurant - exactement ce qu’il voulait faire à Perpignan. Il a aussi ouvert un deuxième établissement dans la vieille ville, et se prépare à en inaugurer un troisième sur les touristiques Ramblas de Catalunya. À 39 ans, Laurent Romero voit même l’avenir en grand : “Pourquoi pas une quinzaine ou une vingtaine d’établissements à terme ?” Il a créé le groupe familial Mediterraneo, avec l’idée d’élargir l’activité aux cocktails et à l’hôtellerie. Avec toujours la même méthode, celle qu’il a apprise en débutant très jeune dans le restaurant-bar-PMU de son père, à Perpignan, sans prendre un seul jour de congés au cours des trois premières années : “Le travail, le travail, le travail”. Laurent Romero sur sa terrasse de 65 couverts ouverte toute l’année. De Perpignan à Barcelone, Laurent Romero voit plus grand Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR771957 Francis Matéo
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