HÔTELLERIE “Le tourisme est responsable de 11 % des émissions de gaz à effet de serre, donc, en tant qu’hôtelier, on se doit de participer à la transition écologique. Alors, autant le faire avec un supplément d’âme.” Joris Bruneel a un positionnement très clair sur sa démarche qui a abouti à la création de ses deux derniers établissements, le Babel, ouvert en septembre 2021, et le Rosalie, au printemps dernier. L’hôtelier, qui a grandi dans l’hôtel-restaurant de ses parents dans le Var, ne rêvait pas d’une carrière dans le secteur. Diplômé de HEC et spécialisé dans l’immobilier, il se retrouve pourtant dans le service des fusionsacquisitions et opérations immobilières du groupe Accor en 2008. En 2013, lassé Joris Bruneel : “Je défends une hôtellerie de convictions” PARIS À la tête du groupe MyHotels, qui regroupe 16 établissements majoritairement sous franchise Accor et deux indépendants – Le Babel et le Rosalie à Paris –, l’hôtelier milite pour des établissements solidaires et ancrés au cœur de leur quartier. Roselyne Douillet de “porter le costard-cravate et de travailler dans des immeubles froids”, il décide de se lancer, avec deux associés - David Sylberg et Sylvie Charles -, dans l’aventure entrepreneuriale : c’est le début de MyHotels, qui se spécialise dans les hôtels économiques, en majorité franchisés Accor. Au fil des années, les associés développent leur groupe, qui compte aujourd’hui seize établissements. “Recréer du sens avec le vivant” Joris Bruneel, rompu à la gestion hôtelière, souhaite alors donner une nouvelle dimension à sa carrière en se lançant dans l’hôtellerie indépendante et lifestyle. “Je voulais recréer du sens avec le vivant ; d’un côté avec la nature et, de l’autre, dans les relations humaines.” Ce sera d’abord Babel à Paris (XXe), hôtel-restaurant de 31 chambres imaginé comme une invitation au voyage, ouvert sur le quartier multiculturel de Belleville où il est implanté, et solidaire. L’établissement est certifié entreprise à mission en février dernier, avec pour objectif de devenir “un sanctuaire qui ait du sens et donne la force de croire encore au vivre ensemble”, expliquent l’hôtelier et son associée, Clarie Feral-Akram. Y sont organisés des dîners solidaires dont les bénéfices sont reversés à des associations caritatives, notamment en soutien aux femmes en Afghanistan, et aux réfugiés ukrainiens et afghans. L’hôtel met également à disposition une chambre suspendue, c’est-à-dire accessible gratuitement pour une personne en difficulté. Une initiative unique en son Joris Bruneel : “Je voulais recréer du sens avec le vivant ; d’un côté avec la nature et, de l’autre, dans les relations humaines.”
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