L'Hôtellerie Restauration No 3793

Pokawa cible à terme 150 points de vente dans l’Hexagone. © DR produits sains et engagés, et beaucoup de sportifs”, nuance Élodie Macquet. Le bowl, dans le sillage du burger Pour Maxime Buhler, “c’est un marché encore très petit en France. Le poké représente 2,5 % des produits livrés en 2021, contre 20 % pour les sushis selon Fox Intelligence. Il y a une France à deux vitesses. Dans les villes où les réseaux sociaux sont vraiment influents, les gens connaissent le poké. Mais en province, ce produit est souvent méconnu, et le mélange sucré-salé peut en rebuter plus d’un”. Pourtant, d’après Bernard Boutboul, fondateur du cabinet Gira, “le poké bowl, et le bowl plus particulièrement, vont suivre la trajectoire du burger. Le produit est parti d’enseignes spécialisées, de chaînes ou d’indépendants. Mais il se répand partout, du restaurant de sushis au bistrot du coin, en passant par le restaurant haut de gamme”. “Le bowl a de formidables perspectives, d’autant qu’il peut se décliner à l’infini”, abonde Nicolas Nouchi, du cabinet CHD Expert-Datassential. En témoignent des enseignes comme Kambos ou Djaam, qui revisitent respectivement le bowl à la mode grecque ou africaine… Aujourd’hui, le poké bowl se heurte toutefois à deux problématiques. Malgré son apparence saine, il connaît parfois une dérive nutritionnelle, certaines recettes allant jusqu’à intégrer du poulet frit et de la mayonnaise. Le riz utilisé, souvent similaire à celui des restaurants japonais, la sauce soja et les fruits peuvent se solder par un indice glycémique élevé. Par ailleurs, le poké soulève des questions écologiques. “On s’approvisionne par bateau pour les avocats et les mangues afin de limiter les émissions de CO2 et on travaille au quotidien à réduire nos déchets et emballages”, glisse Élodie Maquet. “Le bowl locavore est particulièrement dans l’air du temps”, renchérit Nicolas Nouchi. Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR871196

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