L'Hôtellerie Restauration No 3784

6 L’Hôtellerie Restauration N° 3784 - 28 octobre 2022 La Cité internationale de la gastronomie de Lyon rouvre ses portes LYON Fermée en juillet 2020, quelques mois seulement après son ouverture, faute de visiteurs, la Cité internationale de la gastronomie s’offre un nouveau départ. Une renaissance qui est notamment le fruit du travail du Comité Rabelais, rassemblant des experts des milieux de la gastronomie, de la nutrition, de la santé et de l’agriculture. Située au sein du Grand Hôtel Dieu (Lyon, IIe), sur près de 4 000 m², la Cité internationale de la gastronomie rouvre ses portes au grand public plus de deux ans après sa fermeture. La Métropole de Lyon et ses partenaires ont décidé de relancer le projet sans s’éloigner de l’objectif d’origine. À savoir, construire une Cité autour de la gastronomie, de la santé et de l’alimentation durable. Mais pour qu’elle rencontre cette fois le succès, la Métropole de Lyon a opéré plusieurs changements. “Parmi les erreurs qui ont été faites, il y avait le prix d’entrée, trop élevé. Nous l’avons baissé à 7 €. Mais surtout, nous avons décidé de travailler avec les acteurs locaux, qui n’avaient pas été assez sollicités la première fois. D’où la création du Comité Rabelais qui a permis de construire cette nouvelle Cité de la gastronomie”, explique Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Composé de chefs, de spécialistes de l’alimentation, de l’artisanat des métiers de bouche ou encore de l’agriculture, ce comité scientifique a ainsi travaillé sur une nouvelle programmation pluridisciplinaire autour de sujets comme la résilience et la justice alimentaire, l’agriculture, l’éducation… “Ce qui nous unit, c’est l’envie d’avancer ensemble, de partager nos réflexions et d’innover pour réinventer la Cité de la gastronomie”, affirme Régis Marcon, chef 3 étoiles en Haute-Loire, membre du Comité Rabelais et membre fondateur du Fonds de dotation de la Cité internationale de la gastronomie. Trois nouvelles expositions à découvrir Pour le lancement de cette première saison, trois nouvelles expositions sont proposées au public, dont Banquet, qui a été conçue et réalisée par la Cité des sciences et de l’industrie de Paris. D’autres événements devraient enrichir la programmation dans l’année, avec notamment des show-cookings, des débats et conférences, des ateliers thématiques… Par ailleurs, un appel à projet sera lancé pour inciter les professionnels à participer pleinement à l’animation de ce lieu voué à faire rayonner notre gastronomie au niveau international. Une question, un commentaire sur cet article? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR772441 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR172445 LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE Les Tours Duo, de l’architecte Jean Nouvel. Suite Deluxe Junior du TOO Hôtel, à Paris. Deux hôtels en un an ! Après avoir ouvert le très remarqué Madame Rêve dans l’ancienne poste du Louvre (Paris, Ier) en octobre 2021, Laurent Taïeb change de quartier et de style pour installer son TOO Hôtel au sommet de l’une des deux tours Duo, créées par Jean Nouvel dans un quartier en pleine mutation de l’Est parisien. Situé entre les 17e et 27e étages, l’établissement affilié MGallery s’étend sur 10 000 m² et offre, de toutes parts, des vues inédites sur la capitale, tel “un château suspendu au-dessus de Paris”, selon les mots de Philippe Starck, qui a assuré la direction artistique et l’architecture d’intérieur de l’ensemble de l’établissement. Dans ce bâtiment futuriste de verre et de béton, dont la construction a débuté en 2017, le designer a joué sur les matériaux pour créer une décoration moderne tout en restant chaleureuse, haut de gamme sans être ostentatoire. Ce contraste se remarque dès l’entrée de l’hôtel, aux murs en béton brut et d’une grande hauteur sous plafond, qui donne accès à un lobby aux couleurs chaudes, meublé de larges fauteuils et de tables en bois sculpté, et de grands tapis. Des ascenseurs mènent directement au 17e étage, à 80 mètres de hauteur, où débutent les 139 chambres et suites 4 étoiles. D’une superficie allant de 24 à 49 m² - elles sont réparties en 12 catégories - elles bénéficient toutes d’un panorama spectaculaire, avec un paysage urbain à perte de vue. Dans chacune d’entre elles, le lit est disposé face aux baies vitrées, pour offrir aux clients la meilleure perspective sur Paris et sa banlieue. Viser les 25-35 ans Les prix débutent à 230 € pour une chambre standard pour atteindre 600 € pour une Junior Suite Deluxe, des tarifs en dessous de la moyenne parisienne pour cette catégorie d’établissement, car Laurent Taïeb vise une clientèle jeune - entre 25 et 35 ans -, à la fois de loisirs et d’affaires, et souhaite “rendre accessible l’expérience inédite du TOO Hôtel au plus grand nombre”. Dans le cube de verre situé du 25e au 27e étages, au sommet de la tour, se trouvent le restaurant et le bar, deux lieux qui ont vocation à devenir des destinations pour touristes et Parisiens grâce, encore une fois, à la vue qu’ils offrent sur la ville. Le TOO restaurant, dirigé par Benjamin Six, chef exécutif de l’hôtel Madame Rêve, est ouvert de 7 heures à 17 heures (on y sert les petits déjeuners), puis de 19 heures à 23 heures. Il peut accueillir 140 clients, autour d’une cuisine du monde, avec un ticket moyen allant de 45 à 55 € le midi, et d’environ 100 € le soir. Enfin, à 120 mètres de haut, le TOO TacTac Skybar, ouvert de 17 heures à 2 heures, propose 40 places en intérieur dans une ambiance rappelant un club londonien, et s’ouvre sur la terrasse extérieure pouvant accueillir 140 personnes. Des DJ sets et animations sont prévus et le lieu peut être privatisé. Un spa, avec jacuzzi extérieur à 80 mètres de haut, sauna et salle de fitness, et des salles de réunions complètent l’offre du TOO Hôtel. L’enjeu est d’attirer, en plus des visiteurs internationaux, la clientèle d’affaires de ce quartier qui compte 60 000 salariés, ce qui en fait le deuxième quartier d’affaires de Paris après La Défense. “Le TOO Hôtel va à l’essentiel tout en cultivant l’extraordinaire. C’est ce cadeau-là que j’ai voulu faire aux Parisiens et aux voyageurs”, confie Laurent Taïeb. Le TOO Hôtel, nouvelle prouesse de Laurent Taïeb PARIS Perché en haut d’une des deux Tours Duo bâties par Jean Nouvel dans le sud de Paris, l’hôtel offre des vues spectaculaires dans ses 139 chambres, son restaurant et son bar panoramiques, avec une architecture d’intérieure haut de gamme signée Philippe Starck. Roselyne Douillet © STÉPHANIE PIOUD L’exposition Banquet propose au visiteur de vivre une expérience multisensorielle de la cuisine à la table. Stephanie Pioud Laurent Taïeb (assis) et Philippe Starck. © JÉRÔME GALLAND © JÉRÔME GALLAND

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