L'Hôtellerie Restauration No 3786

6 L’Hôtellerie Restauration N° 3786 - 25 novembre 2022 Pour suivre tous les articles liés au congrès du GNI lhotellerie-restauration.fr/hashtag/GNI LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE Le groupement national des indépendants (GNI) a tenu son septième congrès au cinéma UGC du centre des congrès de Lyon les 14 et 15 novembre. De nombreuses personnalités politiques comme Laurent Wauquiez, président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, ou Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, ont pris la parole en visio-conférence, et de nombreux professionnels sont venus témoigner. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, s’est également jointe à l’assemblée. L’occasion pour la ministre de répondre aux demandes du syndicat, notamment concernant les PGE et les aides énergies. Au cœur des débats du premier jour : la responsabilité sociale et environnementale des entreprises du secteur (lire ci-contre). Le lendemain était consacré à l’apprentissage, les métiers en tension et les pratiques managériales. Le syndicat en a également profité pour annoncer son rapprochement avec deux autres organisations : le Syndicat national de la restauration thématique et commerciale (SNRTC) et le Syndicat national de la restauration publique organisée (SRNPO). Les trois organisations vont donner naissance au Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Nous avons rencontré Didier Chenet, président du GNI, Hervé Dijols, président du SNRTC, et Emmanuel Saussard, président du SNRPO, au lendemain de cette annonce. L’Hôtellerie Restauration : Qu’est-ce qui a motivé le rapprochement entre le GNI, le SNRTC et le SNRPO ? Didier Chenet, Hervé Dijols et Emmanuel Saussard : Un travail de rapprochement avait déjà été lancé en 2021. Nous avons souhaité le continuer, d’autant que c’était aussi une volonté des politiques. Notre ciment, ce sont les indépendants, qui représentent l’essentiel des membres du GNI et du SNRTC, mais aussi une bonne part des adhérents du SNRPO qui sont des franchisés indépendants. Nous apportons la preuve que l’union est possible. Nos statuts prévoient assemblée générale va ensuite élire le conseil d’administration et le bureau exécutif. Le mandat sera limité à un an pour ce premier bureau. Pour les élections suivantes, le mandat est statutairement prévu pour quatre ans pour le président et ses deux vice-présidents, avec une limite à trois mandats. Nous avons tenu à ce que l’organisation du GNI, qui sera celle du GHR, soit parfaitement stabilisée. D’où l’embauche d’une directrice générale, Agnès Théodose, pour gérer toute l’organisation et le développement des régions. Et Franck Trouet sera délégué général, avec pour mission de s’occuper de la partie élus, les relations institutionnelles. Il sera le porte-parole du syndicat. Par ailleurs, la gouvernance n’est rien si nous n’avons pas une équipe derrière. Nous souhaitons continuer à apporter un service à nos membres, notamment dans les domaines social, fiscal, numérique, du handicap… Qui se présentera pour ce premier mandat d’un an ? Il s’agira de Didier Chenet, avec deux vice-présidents : Catherine Quérard et Hervé Dijols. Quelle représentativité espérez-vous avoir à fin 2023? Nous pensons faire jeu égal, à tout le moins, avec l’Umih, hors GNC. Quels seront les groupements ? Nous avons plusieurs urgences : le remboursement des PGE, le problème du bouclier pour l’énergie et la mutuelle. Nous avons, à l’heure actuelle, vu la conjoncture, de travailler tous ensemble. Nous avons également trois défis : résoudre la pénurie de personnel, l’engagement de nos entreprises en matière de développement durable et la digitalisation des établissements. évidemment l’arrivée d’autres groupements. Ce qui nous a guidé dans ce rapprochement, c’est que nous n’accepterons pas qu’il y ait une organisation hégémonique. On ne conçoit pas l’union en termes de rapports de force mais plutôt d’équilibre et de satisfaction de la place que trouvera chacun. Nous souhaitons travailler sur ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous oppose. Nous sommes les fondateurs de cette organisation, mais nous n’entendons pas en être les propriétaires. Avant d’annoncer ce rapprochement lors du congrès du GNI, nous avons rencontré Sébastien Bazin, PDG d’Accor, et Thierry Marx [nouveau président de l’Umih, NDLR], pour leur expliquer nos intentions. Concrètement, comment cela va-t-il se traduire ? Au 1er janvier prochain, les trois organisations vont disparaitre au profit d’une seule : le Groupements des hôtelleries et restaurations (GHR) de France. Pour le personnel, tout le monde est repris et cela va se faire dans le plus pur respect des règles de droit. Quel est l’impact de ce rapprochement pour la profession ? L’intérêt de ce regroupement, outre la volonté d’être plus fort en parlant d’une seule voix, c’est aussi, à terme, de ne plus former qu’une seule branche. Si le GNI et le SNRTC appartiennent à la même branche, ce n’est pas le cas du SNRPO. Nous faisons le pari de dire que nous préparons la volonté des politiques de diminuer drastiquement le nombre de branches et nous préparons ainsi le regroupement de nos conventions collectives. Nous pensons à la thalasso ou aux parcs de loisirs, par exemple. Comment la gouvernance de cette nouvelle entité va-t-elle s’organiser ? Cela va se passer en deux temps. D’abord, lors d’une assemblée générale, les trois organisations vont désigner des représentants pour la première fois, avec l’idée d’une répartition à 50 % pour le GNI et 50 % pour le SNRTC et SNRPO. Cette Au congrès du GNI, le syndicat annonce son rapprochement avec le SNRTC et le SRNPO LYON Le grand moment du septième congrès annuel du syndicat, qui s’est déroulé les 14 et 15 novembre derniers, a été l’annonce de la création du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Avant cela, de nombreux sujets ont été abordés, comme l’évolution du comportement des consommateurs et la responsabilité sociale et environnementale des professionnels. Romy Carrere © ALAIN RICO - GNI Les équipes du GNI entourées d’une partie de leurs adhérents, lors du 7e congrès du syndicat, à Lyon. On ne conçoit pas l’union en termes de rapports de force mais plutôt d’équilibre et de satisfaction de la place que trouvera chacun.”

RkJQdWJsaXNoZXIy ODk2OA==