5 17 février 2023 - N° 3792 L’Hôtellerie Restauration Les conséquences du manque de neige peuvent être prises en charge par l’activité partielle Les directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités des territoires concernés par le déficit d’enneigement doivent réinstruire l’ensemble des demandes d’activité partielle qui auraient été refusées ou invalidées. La Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle estime que le déficit d’enneigement observé fin décembre et début janvier, dès lors qu’il a provoqué une importante baisse d’activité des employeurs des stations de ski, peut donner droit au bénéfice de l’activité partielle. © GETTYIMAGES Le dialogue social en panne dans les CHR Le 2 février dernier, les partenaires sociaux de la branche des CHR se sont retrouvés en mixte paritaire. À l’ordre du jour : la mutuelle frais de santé, la revalorisation de la grille de salaires et la qualité de vie au travail. Plus de 4 heures 30 de discussion pour parvenir uniquement à la fixation d’un rendez-vous, le 3 mars prochain. Les organisations patronales ne sont pas parvenues à un accord pour présenter une seule grille de salaires aux salariés. Deux grilles ont été présentées, et toutes deux ont été rejetées. Samuel Yim, négociateur pour la CFDT, a émis des doutes quant au fonctionnement du dialogue social dans la branche des CHR. “On attend depuis des mois une avancée qui n’arrive pas. Aujourd’hui, les salariés de la branche sont dans l’attente de meilleurs salaires, d’une mutuelle mutualisée sur l’ensemble de la branche et des conditions de travail qui s’améliorent”, a déploré Ange Romiti pour la CGT. Le Grand Hôtel de Bordeaux, le Trianon Palace de Versailles et le Sheraton Roissy placés en redressement judiciaire L’Intercontinental Bordeaux Grand Hôtel, le Waldorf Astoria VersaillesTrianon Palace et le Sheraton Roissy : les trois hôtels appartenant à Michel Ohayon, via sa holding, la Financière immobilière bordelaise (FIB), ont été placés en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Bordeaux pour non-remboursement de 201 M€ d’emprunts. Une procédure initiée par Bank of China, qui n’a perçu “aucun remboursement” après échéance de trois prêts de 56, 70 et 75 M€ octroyés entre février 2014 et janvier 2017, indique l’AFP. Un administrateur judiciaire a été désigné pour fixer un plan de remboursement et une audience est fixée pour la fin du mois de mars. L’homme d’affaires bordelais, connu pour ses acquisitions en série, est en proie à de nombreuses difficultés : son enseigne de vêtements Camaieu a été liquidée en septembre dernier et l’équipementier sportif Go Sport a été placé en redressement judiciaire en janvier. Via Hermione People and Brands, branche distribution de la FIB, Michel Ohayon est également propriétaire de La Grande Récré, Gap France, Café Legal, et de magasins Galeries Lafayette en régions. Michel Oyahon avait un autre projet hôtelier en cours, qui semble aujourd’hui pour le moins compromis : la transformation du magasin Virgin de Bordeaux en hôtel de luxe. Quick annonce un plan de relance “On est dans un plan de relance en 2023 avec la volonté de revenir dans des territoires ou dans des villes dans lesquelles on avait disparu, ce qui créera 800 emplois”, a affirmé Frédéric Levacher, PDG de Quick, sur BFM Business. Rachetée au groupe Bertrand à l’été 2021 par la société de capital-investissement HIG Capital, l’enseigne, qui comptait 107 restaurants, table sur 117 établissements fin 2023 dont 90 % en franchise. L’objectif est de dépasser les 200 restaurants dans les cinq prochaines années. Ce plan de relance s’appuie sur “l’ADN de la marque, comme avant mais en mieux, avec le goût toujours au centre de ce que l’on propose comme le Giant et le futur avec la communication avec Éric et Ramzy qui ont accepté de signer le grand retour de Quick ou les innovations comme les burgers gourmet RemarQables avec le chef Norbert Tarayre”. Quick a réalisé un chiffre d’affaires de 345 M€ en 2022, soit 25 % de mieux que l’année précédente. Laurent de Gourcuff et Jamel Debbouze signent Dar Mima Situé sur le toit de l’Institut du monde arabe à Paris et créé par Laurent de Gourcuff (Paris Society) et Jamel Debbouze, le restaurant Dar Mima propose une cuisine de partage, simple et solaire. Du man’ouché (10 €) au fattouche (16 €), de la pastilla (24 €) au tajine de poissons (32 €), les influences culinaires orientales se mélangent. Le restaurant propose aussi des plats à partager : loup, charmoula, citron et légumes confits (150 €), épaule d’agneau confite aux épices et légumes (140 €)... Côté décoration, Laura Gonzalez joue la carte orientale : marbres, zelliges, marqueterie de bois, fresques peintes à la main, plafonds gravés, tentures, tapis... Quant à la terrasse, elle est conçue comme un jardin méditerranéen suspendu, avec vue sur imprenable sur la capitale. Dar Mima compte 95 places assises et bientôt 185 en terrasse. Les services de l’État refusaient jusque-là la mise au chômage partiel de salariés au motif du manque de neige en début de la saison d’hiver. Le GHR (Groupement des hôtelleries et restaurations de France) a donc interpellé la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP). Celle-ci vient de répondre favorablement à l’organisation professionnelle. La DGEFP a procédé à une analyse approfondie des difficultés des employeurs des stations de ski affectées par un important déficit d’enneigement. Le déficit d’enneigement observé dans plusieurs massifs montagneux fin décembre 2022 et début janvier 2023, consécutif à de très importants épisodes pluvieux associés à des températures au-dessus des normales saisonnières, peut être considéré, dès lors qu’il a provoqué une importante baisse d’activité des employeurs des stations de ski (remontées mécaniques, écoles de ski, hôtels-cafés-restaurants…), comme une circonstance exceptionnelle au sens du 5° de l’article R5122-1 du code du travail, et donner droit au bénéfice de l’activité partielle de droit commun. Des dossiers peuvent être à nouveau soumis Les directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) des territoires concernés doivent réinstruire l’ensemble des demandes d’activité partielle formulées par ces employeurs et qui auraient été refusées ou invalidées. Elles apprécieront, au cas par cas, si le déficit d’enneigement exceptionnel est bien documenté par les employeurs et pourront valider ces demandes. Pour la suite de la saison, ces employeurs pourront bénéficier de l’activité partielle, en application du motif “toute autre circonstance à caractère exceptionnel”, sous réserve qu’ils démontrent, à l’appui de leur demande, que la baisse de leur activité est directement liée à un déficit d’enneigement exceptionnel imprévisible (c’est-à-dire qu’il revêt un caractère exceptionnel pour l’époque de l’année à laquelle il se produit) et irrésistible (il rend impossible tout ou partie de l’exploitation du domaine skiable). L’appréciation du caractère exceptionnel du déficit d’enneigement sera réalisée au cas par cas par les DDETS. © DR
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