L'Hôtellerie Restauration No 3795

14 L’Hôtellerie Restauration N° 3795 - 31 mars 2023 Tom Chesneau et Stéphane Guyard vainqueurs de la Coupe Georges Baptiste OLIVET Après trois années d’absence, le trophée dédié aux métiers de la salle a eu lieu au lycée hôtelier de l’Orléanais, le 14 mars. Un jeune talent et un professionnel ont remporté la finale, face à un jury composé de treize MOF NICE Sept candidats se sont présentés - six femmes et un homme -, du 8 au 10 mars, au lycée Paul Augier, afin de décrocher le prestigieux titre. Cette édition était placée sous le signe de la digitalisation, du recrutement et de l’amélioration des conditions de travail. Ils étaient nombreux pour voir à l’œuvre la trentaine de candidats inscrits à la finale de la Coupe Georges Baptiste, le 14 mars à Olivet (Loiret). Après trois années d’absence, crise sanitaire oblige, ce concours national dédié aux métiers de la salle a permis à une vingtaine de jeunes et à onze professionnels de se surpasser et mettre en pratique leur savoir-faire. Tous issus des 18 sélections, organisées grâce aux ambassadeurs de la Coupe Georges Baptiste dans chaque région académique, ils ont participé à une série d’épreuves face à “un jury composé de treize MOF”, souligne Franck Languille, président de la Coupe Georges Baptiste et maître d’hôtel au restaurant de l’Assemblée nationale, à Paris (VIIe). Avec un parrain pour cette nouvelle édition : Christophe Delmoy, directeur général des opérations de Grape Hospitality, qui opère et gère 111 hôtels et 82 restaurants dans 8 pays en Europe. “Le concours a lieu, une année sur deux, hors de la capitale, ajoute-t-il. Cela permet de découvrir des produits de régions différentes.” Pour ce cru 2023, place au Loiret et au centre de la France avec la maison Martin-Pouret, la vodka Faronville ou encore la liqueur de Chambord (Loir-et-Cher). La commande en anglais, épreuve redoutée des jeunes Côté épreuves, les jeunes – tous en lycée hôtelier ou CFA et âgés de moins de 21 ans – ont dû enchaîner flambage et dressage de gambas, présentation d’une côte de bœuf, commercialisation d’un chavignol chaud, réalisation d’un cocktail à base de bière locale ou encore service d’un duo d’expressos. “L’épreuve la plus redoutée des jeunes est la commande faite en partie en anglais”, confie Franck Languille. Quant aux professionnels en lice – tous en poste dans un établissement et âgés de moins de 35 ans –, ils ont été jugés le temps d’une argumentation commerciale, un service de café, des ateliers viande, poisson, fromage… mais aussi cigare, qu’ils ont dû présenter, préparer, puis proposer à un client. “L’antichambre du MOF” Cette année, Tom Chesneau, élève au lycée hôtelier de Blois (Loir-et-Cher), et Stéphane Guyard pour La Côte Saint-Jacques à Joigny (Yonne), côté professionnel, ont remporté la Coupe Georges Baptiste. Un trophée qui les hisse parmi les meilleurs de leur catégorie. “Ce concours, c’est l’antichambre du MOF pour les professionnels”, ajoute Franck Languille, lui-même vainqueur du trophée en 1989, catégorie pro. Enfin, comme il a pu constater un brin de démotivation pour ce cru 2023 dans les sélections menées au niveau des lycées et CFA, “génération Covid oblige”, Tom Chesneau ne représentera la France à la Coupe Georges Baptiste européenne qu’au printemps 2024. Ce sera la 30e édition de cette version internationale. La 29e étant prévue au Portugal, dès ce printemps, avec 13 pays représentés. Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR373901 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR573983 CONCOURS Roselyne Douillet De gauche à droite : Stéphane Guyard (lauréat catégorie professionnels), Christophe Delmoy (parrain) et Tom Chesneau (vainqueur catégorie élèves). Anne Eveillard © DR © DR © DR Marie Favre et Amandine Leroy remportent le titre de MOF gouvernante “Tous les candidats avaient énormément travaillé, mais deux d’entre eux ont fait la différence” : Corinne Veyssière, présidente de classe du concours Un des meilleur ouvrier de France gouvernante des services hôteliers, a salué le niveau des sept finalistes - six femmes et un homme - qui se sont présentés du 8 au 10 mars dernier,s au lycée Paul Augier de Nice (Alpes-Maritimes). Après trois jours d’épreuves théoriques et pratiques, deux d’entre eux ont décroché le col tricolore : Marie Favre, qui exerce à l’hôtel Jiva Hill, à Crozet (Ain), et Amandine Leroy, du Grand Pavillon à Chantilly (Oise). Les sujets des épreuves reflétaient la réalité et l’évolution du métier de gouvernante générale : organisation, gestion d’équipe, projets, planification... Cette édition était notamment placée sous le signe du recrutement et de l’amélioration des conditions de travail. Le premier jour, les candidats ont d’abord planché sur une étude de cas écrite, concernant le choix d’une prestation de linge pour un hôtel. Ils ont ensuite travaillé sur une étude olfactive, afin de choisir une senteur pour l’établissement et la proposer à la direction. Trois ateliers techniques professionnels attendaient ensuite les sept gouvernants et gouvernantes. Le premier portait sur le recrutement, avec l’accueil d’un stagiaire, le deuxième sur le traitement d’une plainte client en anglais, et le troisième sur la reconnaissance de différents types de moquettes et leur emplacement optimal dans un établissement, et de matériaux (marbre, tomettes, chêne, acajou) et leurs produits d’entretien spécifiques. Enfin, les sept candidats ont présenté aux 18 membres du jury leur chef-d’œuvre : une application liée à un objet connecté permettant de libérer du temps pour le personnel des étages en simplifiant l’exécution de leurs tâches quotidiennes, donc de gagner en efficacité. Amandine Leroy a par exemple présenté un projet de lunettes de réalité virtuelle, grâce auxquelles le personnel d’étage pourrait vérifier les tâches à effectuer en temps réel, respecter les postures adéquates et être plus rapidement opérationnel. “Maintenir et transmettre un savoir-faire” Lors de son discours d’inauguration, Corinne Veyssière a insisté : “Ce titre se construit uniquement par le travail, il rappelle à tous que vous œuvrez au quotidien, pour maintenir et transmettre un savoirfaire, mais aussi et surtout être ambassadeur ou ambassadrice du savoir être.” Elle a également tenu à saluer le travail mené avec Frédéric Dauriac, vice-président de la classe gouvernante, ainsi que le comité d’organisation. Marie Favre (à gauche) et Amandine Leroy (à droite), nouvelles MOF gouvernantes des services hôteliers.

RkJQdWJsaXNoZXIy ODk2OA==