L'Hôtellerie Restauration No 3797

HÔTELLERIE Hôtel Yust : pour une nuit ou un an, c’est le client qui choisit ANVERS (Belgique) À quelques pas du centre-ville, l’hôtel Yust donne la possibilité à ses clients de louer une chambre pour une nuit ou pour quelques mois. Un concept inédit, qui offre une grande flexibilité. Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR974005 Au sein de l’hôtel Yust, à Anvers (Belgique), le hall d’entrée ressemble à un immense salon-salle à manger. Les clients, qu’ils soient ici pour la nuit ou pour plusieurs mois, peuvent se prélasser sur les canapés, travailler sur l’immense table en bois ou se passionner pour l’un des cent livres de la bibliothèque. “Au rez-de-chaussée, les clients en court comme en long séjour peuvent profiter des mêmes commodités. L’espace détente, les espaces de coworking, le restaurant, la salle de gym, le rooftoop et la buanderie sont accessibles à tous”, explique Nicolas Westen, directeur général de l’hôtel. Ouvert il y a quatre ans, l’établissement a été conçu pour accueillir une clientèle mixte. Les clients qui louent une chambre pour un mois ou plus bénéficient de tarifs préférentiels. “Pour un long séjour, nous offrons des réductions, par exemple, au restaurant. Ainsi, plutôt que de sortir en ville, notre client invitera peut-être des amis à manger chez nous.” Les deux hôtesses à l’accueil répondent aux questions de tous les clients. Les pass des chambres servent de carte de crédit dans l’hôtel et les clients n’ont qu’à les recharger pour payer les services complémentaires. Entre 1 000 et 1 800 € le mois En revanche, dans les étages, l’histoire est différente. “Nous avons des étages réservés aux longs séjours et des étages pour les courts séjours.” Et cela, simplement parce que les clients n’ont pas le même rythme de vie. Ceux en long séjour quittent leur chambre le matin pour aller travailler et y reviennent pour se reposer le soir, tandis que ceux en court séjour font des allers-retours. Pour les tarifs, les clients doivent compter 100 € la nuit et entre 1 000 et 1 800 € le mois. “Les clients en long séjour peuvent choisir entre une chambre de 35 m² ou 50 m². Elles disposent toutes d’une partie nuit, d’une partie salon, d’une petite salle de bain et d’une kitchenette avec micro-ondes, plaque à induction, machines à café”, détaille le directeur. Le prix comprend également la consommation d’eau, d’électricité, le ramassage des ordures, le changement des draps et le wifi. “Pour les clients qui décident de rester un ou plusieurs mois, c’est comme s’ils louaient un appartement. Nous devons signer un contrat avec eux, notamment pour qu’ils aient une adresse postale”, confie Nicolas Westen. Une forte flexibilité Les dirigeants ont fait ce choix pour des questions de flexibilité. “Avec ce modèle, nous n’avons pas de creux. L’été, nous accueillons davantage de personnes qui viennent pour une ou deux nuits, et de septembre à avril, les longs séjours prennent le dessus.” Une orientation judicieuse, notamment durant la crise sanitaire. “Avec la pandémie, les voyages d’affaires et touristiques se sont arrêtés et les hôtels ont dû fermer. Nous sommes restés ouverts, car nous avons continué à proposer nos services à la clientèle en long séjour.” Satisfaits de leur modèle, les dirigeants veulent multiplier les établissements. Lolita Péron Les chambres pour les longs séjours sont équipées d’une cuisine et mesurent 35 ou 50 m². © ALETHEIA PRESS / L.PÉRON © ALETHEIA PRESS / L.PÉRON Nicolas Westen, directeur général de l’hôtel Yust à Anvers. Eklo lève 35 M€ pour assurer son développement Pour financer son développement, l’enseigne d’hôtels écologiques et économiques Eklo annonce une levée de fonds de 35 M€ et l’ouverture de son capital à trois fonds : Bpifrance, avec son fonds France Investissement Tourisme 2, Aquiti Gestion et Swen Capital Partners. La Banque des Territoires investit 15 M€ dans la foncière immobilière du groupe Eklo, afin d’apporter les fonds propres nécessaires à la construction des murs des futurs hôtels. Eklo souhaite en effet rester propriétaire des murs et des fonds de ses établissements. L’enseigne, fondée par Emmanuel Petit en 2014, compte aujourd’hui neuf établissements, 1 000 chambres et emploie 150 collaborateurs. Elle prévoit de doubler ses effectifs d’ici un an avec deux ouvertures à Montpellier en septembre prochain, et à Paris, en février. Dans les cinq prochaines années, le groupe a l’ambition d’ouvrir 12 nouvelles adresses en France. L’année dernière, Yust inaugurait un second établissement à Liège et prévoit une ouverture en 2025 à Bruxelles. L’ADN est toujours le même : un accueil de courts et longs séjours, proche du centre-ville et à quelques pas d’une gare. Si les implantations sont actuellement en Belgique, les dirigeants gardent un œil sur les pays voisins. “Il y a d’autres villes qui pourraient accueillir un établissement Yust, je pense par exemple à Amsterdam ou Rotterdam”, liste Nicolas Westen, directeur général de l’hôtel. De nouvelles ouvertures prévues Hilton France premier au classement Great Place to Work Après avoir été classé deuxième en 2022, Hilton France décroche la première place du classement Great Place to Work, dans la catégorie des entreprises comptant entre 250 et 1 000 collaborateurs. Ce palmarès, dévoilé le 4 avril, est établi avec deux outils : le ‘Culture Audit’, un dossier détaillant précisément les efforts menés dans le cadre de la culture d’entreprise, et le ‘Trust Index’, questionnaire à destination des collaborateurs. Le groupe a notamment mis en place un catalogue de formation pour permettre à ses salariés de progresser, ou encore des remises sur les séjours dans les hôtels Hilton pour les collaborateurs, leur famille et leurs amis. Le groupe américain, qui compte actuellement 23 hôtels en France, s’apprête à en ouvrir sept nouveaux en 2023, et compte y doubler sa présence dans les prochaines années. © DR

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