ÉCOLES-FORMATION Attractivité : la réflexion continue entre élèves et professionnels au lycée Jean Drouant PARIS Le Lab’Attractivité, initié par Didier Georges, proviseur de l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant, s’est réuni pour la quatrième fois. L’occasion pour un panel de professionnels des CHR d’échanger sur l’organisation du travail et l’évolution du secteur, face à une quarantaine de jeunes. Les inscriptions sont ouvertes pour le 6e trophée national Frédéric Delair Le concours de service en salle et des arts de la table Frédéric Delair, dont la finale se déroulera le 4 avril 2024 à l’École hôtelière de ParisCFA Médéric, est lancé. Ce concours, qui bénéficie du label ‘Repas gastronomique des Français, patrimoine de l’Humanité’, est soutenu par l’Éducation nationale. Sont admis à y participer tous les apprentis ou élèves du CAP au BTS - relatifs aux métiers de l’hôtellerie, restauration et métiers de salle - des lycées d’enseignement et CFA publics et des lycées et CFA privés en contrat ou non avec l’Éducation nationale. Son but est de mettre en lumière tous les apprentissages des établissements d’enseignement hôtelier et qui participent à l’excellence de la gastronomie française. C’est également l’occasion de créer des liens forts entre les apprenants et les plus grands professionnels du domaine. Renseignements et informations sur www.tropheedelair.fr Résultats de la 43e édition du trophée Michel Servet Le 22 mars dernier, dix candidats de différents lycées et écoles hôtelières français et belges ont participé au 43e concours Michel Servet au lycée Île Jeanty de Dunkerque (Pas-de-Calais). Ce concours est destiné à mettre en valeur le service en salle et la commercialisation. Sept épreuves étaient au programme : un écrit, un service de vin, une dorade meunière à fileter, un service de fromages au plateau, une reconnaissance de produits, la réalisation d’un cocktail, une commercialisation en français et en anglais. Lauréats des concours • Épreuve écrite : Ali Salim, institut Émile Gryzon de Bruxelles • Épreuve pratique : Julia Marx, école hôtelière provinciale de Namur • Épreuve orale : Julia Marx, école hôtelière provinciale de Namur Trophée Michel Servet 2023 1re : Julia Marx, école hôtelière provinciale de Namur 2e : Noa Charlot, école hôtelière provinciale de Namur 3e : Ali Salim, institut Émile Gryzon de Bruxelles “Je reçois une cinquantaine d’offres d’emploi chaque semaine et nous ne diplômons que 200 élèves par an.” Le ton est donné avec ce constat de Didier Georges, proviseur de l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant (XVIIe) et initiateur du Lab’Attractivité. Cette instance a pour vocation de faire réfléchir les professionnels des CHR - du cuisinier à l’hôtelier, en passant par le journaliste, le directeur marketing comme le directeur d’établissement - sur les façons de redonner envie aux jeunes d’investir le secteur. Le 6 avril dernier, une quatrième session a donc eu lieu dans l’amphithéâtre du lycée Jean Drouant, en présence d’une quarantaine d’élèves. Face à eux, Jeanne Dromer, directrice de cabinet de Stéphane Layani au marché international de Rungis, Dominique Grandjonc, directeur général du Novotel Paris centre gare Montparnasse (XVe), Philippe Jaussely, directeur des opérations des hôtels managés-Paris centre pour le groupe Accor, Thomas Myszkowski, directeur commercial de Qualitelis - qui mesure la qualité de vie au travail -, et Brahim Yattar, directeur d’exploitation de la maison Ladurée Champs-Élysées (VIIIe). Les échanges ont débuté en rappelant que selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail, le nombre de démissions dans les CHR en 2022 a atteint 31,2 %, contre 27,7 % en 2019. “Une statistique qui reste la plus élevée de tous les secteurs”, souligne Didier Georges. La semaine de 4 jours expérimentée au sein du groupe Accor Pour tenter de fidéliser davantage les équipes, hôteliers et restaurateurs testent et évaluent différents dispositifs, tel que l’auto-planning. Accor expérimente aussi la semaine de 4 jours dans une vingtaine d’établissements. Mais si cette flexibilité est viable dans de grands groupes, elle l’est moins au sein des petites structures, ont nuancé, durant le débat, Laurence Barjhoux et Justine Pruvot, chefs de cuisine et membres de l’association Bondir.e. Certes, l’esprit d’équipe, voire l’esprit de famille que l’on peut trouver chez les indépendants, chez les artisans, peut séduire les jeunes. “Mais combien de temps ? s’interroge Didier Georges. Car souvent dans ces petites structures, ils ne comptent pas leurs heures, leur vie personnelle passe après et ils ont peu de perspectives d’évolution.” Malgré cela, le proviseur de l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant se félicite que ces sessions de discussion permettent aux élèves de rencontrer des Anne Eveillard Didier Georges, proviseur de l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant et initiateur du Lab’Attractivité. personnalités tel que Brahim Yattar, ancien du lycée, qui a su progresser jusqu’à des postes de manager. “C’est une façon de dire aux jeunes : voilà ce que vous pouvez devenir !”, reprend Didier Georges. Une dynamique, un horizon. De quoi permettre aux élèves de se projeter dans un secteur en crise. Une prochaine session du Lab’Attractivité est d’ores et déjà prévue en septembre prochain. Au menu des discussions : les professionnels plancheront sur les moyens de diffuser plus largement le contenu de leurs réflexions et pistes de travail, au-delà de l’amphithéâtre du lycée parisien. La lauréate du concours, Julia Marx, de l’école hôtelière provinciale de Namur. lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR974223 Une question, un commentaire sur cet article ? Le Lab’Attractivité de l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant vient de présenter les résultats d’un questionnaire envoyé à 155 élèves - en terminale bac pro cuisine et restaurant, MAN et BTS MHR - quant à leurs attentes une fois diplômés. Sur les 88 jeunes qui ont répondu, 92 % comptent bel et bien travailler dans le secteur des CHR. Dans le détail : 61,4 % espèrent un poste bien rémunéré, 56,8 % un travail en équipe et une évolution de carrière, 53,4 % pouvoir voyager. Également interrogés sur leurs appréhensions par rapport au secteur, 69,3 % citent les horaires contraignants, 59,1 %, la fatigue, 54,5 % l’absence de vie personnelle et 42 % le stress. Ce qu’ils attendent de leur employeur ? Du dialogue et de l’écoute pour 80,7 % d’entre eux. Arrivent ensuite la reconnaissance (64,8 %) et la valorisation (53,4 %). Enfin, 34 % des jeunes sollicités souhaitent créer leur propre entreprise dans les cinq ans à venir. 3 jeunes sur 5 espèrent un premier poste bien rémunéré Je m'abonne lhotellerie-lhr Claude Dibiase Ça bouge dans les écoles © DR © DR
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