ÉCOLES-FORMATION Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR174037 Erasmus de l’apprentissage : la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale Six écoles universitaires de tourisme se regroupent en réseau Le texte vise à permettre aux apprentis de bénéficier de plus de mobilité en Europe. La création du Réseau des écoles universitaires de tourisme (REUT) a été officialisée au Salon mondial du tourisme, en mars dernier à Paris. Son objectif : proposer une offre pédagogique capable de répondre aux nouveaux défis d’un marché en pleine évolution. Le député Sylvain Maillard (Renaissance) a présenté une proposition de loi pour créer un Erasmus de l’apprentissage, adoptée par l’Assemblée nationale le 11 mai dernier. L’objectif est que chaque jeune Français en apprentissage puisse avoir une expérience dans un autre pays européen. Cette proposition de loi répond à un engagement du président de la République, Emmanuel Macron, et s’inscrit dans l’esprit du rapport de décembre 2022 de l’IGAS, qui a présenté 21 recommandations pour augmenter significativement le nombre des apprentis en mobilité. Le texte porté par Sylvain Maillard va plus loin que les dispositions en vigueur (loi de 2018 qui a créé un cadre pour la mobilité internationale des apprentis), lesquelles ne laissent pas la possibilité à l’entreprise de continuer à rémunérer le jeune lorsque la mobilité dure plus de quatre semaines, ce qui peut le mettre en difficulté s’il ne perçoit aucune rémunération dans le pays d’accueil et ce qui va à l’encontre de la volonté de certaines entreprises. “Meilleure employabilité de nos jeunes” “Être citoyen européen ne se décrète pas, cette relation doit se construire et se nourrir au travers de multiples rencontres au-delà des frontières de notre beau pays. Outre une meilleure employabilité de nos jeunes, avoir une expérience à l’étranger comme un stage en entreprise, une formation, a bien d’autres effets bénéfiques pour les apprentis”, indique Sylvain Maillard. Une étude de l’Observatoire Erasmus + publiée en décembre 2022 a montré que cette expérience à l’international permet notamment d’améliorer son niveau de langue, de développer ses compétences, son réseau international, mais aussi ses facultés d’adaptation et d’autonomie en s’ouvrant à d’autres cultures. Anne Eveillard Le député Sylvain Maillard, lors de la présentation du projet de loi à l’Assemblée nationale Les membres du Réseau des écoles universitaires de tourisme se sont retrouvés le 17 mars dernier au Salon mondial du tourisme, à Paris. Benjamin Grand remporte le concours Ô Service 2023 La Main et le geste Pour la 15e année consécutive, Denis Courtiade, directeur de salle du restaurant Jean Imbert au Plaza Athénée et président-fondateur de l’association Ô Service des talents de demain, et Corinne Hacquemand, professeure certifiée maître d’hôtel en restaurant au lycée Hyacinthe Friant de Poligny (Jura), ont permis aux étudiants et apprentis en BTS management en hôtellerie-restauration option management d’unité de restauration de réfléchir sur un thème dont la ligne directrice est le maître d’hôtel de demain. Il s’agissait cette année de définir les notions d’art et d’artisanat puis de proposer un objet à la fois artisanal et artistique, qui pourrait devenir incontournable dans l’exercice de leur métier futur. Benjamin Grand, étudiant en 2e année de BTS MHR option A au lycée Friant, s’est distingué par la qualité de sa présentation et sa proposition de table avec fontaine à eau plate ou gazeuse intégrée nommée Trevi. Il remporte un repas pour deux personnes au restaurant Jean Imbert au Plaza Athénée. Le projet a vu le jour il y près d’un an déjà. Mais les protagonistes attendaient le bon moment pour communiquer. C’est donc le 17 mars dernier, lors du Salon mondial du tourisme, que le Réseau des écoles universitaires de tourisme (REUT) a été présenté par le président de l’université d’Angers (Maine-et-Loire), Christian Roblédo, coordinateur du projet, ainsi que par les présidents et vice-présidents des universités partenaires, Paris 1 Panthéon Sorbonne, Gustave Eiffel (Seine-et-Marne), Toulouse Jean Jaurès (Haute-Garonne), Nice Côte-d’Azur (Alpes-Maritimes) et Savoie Mont-Blanc (Savoie). Six universités qui forment toutes aux métiers du tourisme et disposent d’une capacité importante de recherche fondamentale. Mais le REUT veut aller plus loin encore. Une enveloppe de 8 M€ sur deux ans “Nous souhaitons mutualiser nos savoir-faire, créer davantage de classes de formation et miser sur l’alternance et l’apprentissage, en lien avec les entreprises, afin de préparer les jeunes au terrain et aux attentes de demain”, explique Christian Roblédo. L’ambition affichée : ouvrir 400 places en formation initiale et 400 places en apprentissage pour les rentrées 2023 et 2024, en licence et master. Pour cela, le réseau a été doté, par le ministère de l’Enseignement supérieur, d’une enveloppe de 8 M€ sur deux ans. Un premier comité stratégique du REUT a eu lieu le 16 mars dernier. D’autres vont suivre, “au rythme d’un par trimestre”, précise Christian Roblédo. De gauche à droite : Thomas Groslambert (3e ex-aequo), Manon Hoallender (2e) Benjamin Grand (1er), Maelys Marmol (3e ex-aequo). Je m'abonne lhotellerie-lhr Claude Dibiase Ça bouge dans les écoles © LOUIS MANIQUET - MANZA STUDIO
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