ÉCOLES-FORMATION Attractivité et hospitalité : les jeunes en ligne de mire PARIS Le 12 juin, l’hôtel Intercontinental Paris Le Grand a accueilli l’Hospitality Operator Forum. L’occasion de parler attractivité et motivation des jeunes pour intégrer le secteur des CHR. La crise sanitaire a accentué la crise des vocations. Hôtels et restaurants peinent à recruter. À l’Umih, on parle de 200 000 postes à pourvoir dans les CHR à travers l’Hexagone. L’attractivité du secteur fait plus que jamais débat. Le 12 juin dernier, dans un salon de l’Intercontinental Paris Le Grand, l’Hospitality Operator Forum a pointé le cas des jeunes. Comment leur donner envie, aujourd’hui, de venir travailler dans le domaine de l’hospitalité ? L’étude sur ‘Le rapport des jeunes Français au tourisme dans l’ère postCovid’, que vient de publier Alliance France Tourisme (lire ci-contre), a servi de base aux discussions. Et ce d’autant que ce think tank multiplie les propositions pour sortir de l’impasse. À l’instar de l’instauration du mentorat, des efforts à fournir en termes de bienêtre au travail, de l’ouverture à de nouveaux profils ou encore de la formation continue à développer pour aider à progresser et s’épanouir. Dès le début du débat, Frédéric Picard, directeur général de Glion - Institut de Hautes Études, a évoqué l’importance de rapprocher les entreprises des écoles, pour davantage de dialogue, de correspondance et de concordance entre les besoins des unes et les cursus proposés par les autres. “Il faut être à l’écoute du marché”, a-t-il souligné. Quant à Caroline Ellul, fondatrice du cabinet French Luxury Consulting, elle a rappelé à quel point “les jeunes ont besoin d’être accompagnés, une fois en entreprise, par leur manager de proximité”. Aussi prône-t-elle le mentorat pour “assurer les montées en compétences et permettre d’évoluer grâce à la formation.” Avis partagé par Ashok Som, professeur de management à l’Essec business school. Pour lui, il faut davantage de porosité entre les cursus et élargir les profils du public étudiant. “L’apprentissage permet d’apprendre à se connaître” Apprenti au sein du groupe Paris Society, Alban Sucrot a pu échanger avec les débatteurs. Diplômé de l’Institut Paul Bocuse et actuellement en avant-dernière année du MSC in Hospitality Management (IMHI) de l’Essec, il a des envies de travail en équipe et de voyages. “J’ai souhaité poursuivre mes études avec un second diplôme, pour m’ouvrir à l’international”, confie-t-il. Quant à son apprentissage, “il permet d’appliquer des compétences et un savoir acquis, mais il apprend aussi à se connaître”. Il s’explique : “L’apprentissage permet de voir et expérimenter un maximum de situations, pour s’orienter au mieux, une fois diplômé.” Anne Eveillard Selon le think tank Alliance France Tourisme, l’hôtellerie arrive en tête dans le classement des modes d’hébergement préférés des jeunes générations. lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR774667 Une question, un commentaire sur cet article ? L’hôtellerie arrive en tête dans le classement des modes d’hébergement préférés des jeunes générations. Et ce que ce soit pour un long séjour (51 %) ou une courte échappée (53 %), selon l’étude sur ‘Le rapport des jeunes Français au tourisme dans l’ère post-Covid’, que vient de publier le think tank Alliance France Tourisme. Arrivent ensuite les locations touristiques via des plateformes comme Airbnb, puis l’hébergement en famille ou chez des amis. Le camping, quant à lui, n’est cité que par un jeune sur quatre en long séjour et un jeune sur cinq pour un court séjour. Les jeunes Français plébiscitent l’hôtellerie © GETTYIMAGES Bruno de Monte nommé directeur général de Médéric, école hôtelière de Paris Le conseil d’administration de Médéric, école hôtelière de Paris, a confié la direction générale de l’établissement à Bruno de Monte. Expert en management d’établissement de formation et connaissant parfaitement le secteur de l’hôtellerie-restauration, il a dirigé pendant treize ans l’école Ferrandi et ses différents campus. Depuis plus d’un an, Bruno de Monte porte également l’ambitieux projet de développement de l’école Médéric, comportant un investissement immobilier de 28 M€ et la création d’une offre de formation élargie grâce à la rénovation totale des 10 000 m² dont l’école est propriétaire à Paris. Un concours de cuisine végétale pour les écoles hôtelières À la rentrée scolaire 2023, l’association L214 lancera le trophée VegOresto en écoles hôtelières. Testé en avant-première dans le lycée Saint-Vincent-de-Paul de Soissons, le “premier concours de cuisine végétale de France” s’adressera aux élèves de tous niveaux (CAP, bac pro, BTS…). En quatre heures et sans aucun produit d’origine animale, les candidats devront créer un plat associant deux protéines végétales, ainsi qu’un dessert gourmand et original. Les directeurs ou professeurs d’écoles hôtelières peuvent d’ores et déjà contacter VegOresto pour organiser ce concours gratuit dans leur établissement. Les élèves sommeliers de La Rochelle dans le vignoble d’Afrique du Sud Les élèves de mention complémentaire sommellerie du lycée hôtelier de la Francophonie à La Rochelle ont conclu leur année en beauté. À l’initiative de Christophe et Véronique Martin, leurs sommeliers formateurs, ces jeunes étudiants viennent de vivre un voyage de formation exceptionnel jusqu’en Afrique du Sud. Le programme des huit jours vécus sur place par les dix élèves, et les quatre enseignants qui les encadraient, leur a permis de découvrir une douzaine de domaines viticoles, notamment ceux détenus par le groupe français AdVini et le célèbre Klein Constantia, si cher à Napoléon lors de son exil. Un passage à l’école hôtelière Boland college, à Paarl, avec déjeuner et visite, a constitué le dernier temps fort de ce voyage. Je m'abonne lhotellerie-lhr Claude Dibiase Ça bouge dans les écoles © DR © DR © DR
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